Mon admiration pour McLaren n’est pas toute neuve. Certes je dois bien avouer que j’ai toujours préféré Ferrari à la marque d’origine Neo Zelandaise pour ce qui est de la Formule 1, mais depuis que Ron Dennis a décidé de concurrencer les Italiens sur la route, j’ai adhéré à 100% à sa philosophie.
Promis, je vais éviter de vous réciter un nouveau poème sur la mythique et toujours fantasmagorique F1, tout comme j’éviterai de vous raconter pour quelle raison la (MP4-) 12C est à mon sens un chef d’œuvre.
De même, je ne vous expliquerait pas pourquoi les Sport Séries comme les descendantes de la 12C que sont la 650S et la 675LT méritent une salve d’applaudissements malgré un physique qui, déjà, m’interpelle moins que leurs ancêtres.
Enfin, j’éviterai de m’appesantir sur la P1, merveille de technologie et de performance.
Laissez-moi cependant vous parler de la 720S. Loin de moi l’idée de remettre en doute les capacités monstrueuses de la bête, tant en performances pures qu’en efficacité. Par contre les choix esthétiques…Désolé, mais lors de sa présentation je m’étais senti comme désemparé. Pourquoi en effet les designers de Woking ont-il décidé de faire de leur dernière Super Serie une machine grossière et pataude ?
La question m’a hanté durant près d’un an, mais la réponse est désormais arrivée sous la forme de la nouvelle… Senna.
Chers amis, les temps changent ! Les Millenials arrivent doucement à l’âge adulte et c’est cette génération qui va bientôt gouverner la planète. Quadras, quincas et fossiles de l’au-delà, vos codes sont dépassés. Le design basé sur des années d’étude sur l’esthétisme, l’art et l’élégance sont aussi surannés que le BlackBerry.
Aujourd’hui les influenceurs se trouvent sur la toile. Leur charisme naturel fait office de CV et la table de correspondance du Gorafi (média de référence) donne à 100 000 vue l’équivalence d’un an d’expérience dans le sujet évoqué.
C’est fort de ces éléments sociétaux irréfutables que McLaren explore le design de demain. La 720S en était la première expérience : dessinée sur une serviette en papier au Macumba un samedi vers 3h du mat’,par Dylan, 18 ans, bloggeur lifestyle & gel capillaire. L’accueil du public et de la clientèle a validé ce choix, il fallait aller encore plus loin.
Pour sa dernière pistarde, c’est donc à un spécialiste reconnu sur internet que la marque à fait appel. Etienne Portekwa, AKA “Le Bolideur”, a donc été recruté à prix d’or. Plus de 3 millions de vues (30 ans d’expérience Gorafi certifié !) pour la présentation de sa fameuse Vega Missile !
Etienne a donc mis son incommensurable expérience au service de McLaren pour créer la voiture de piste ultime. La bête magnifique que chacun rêve d’avoir dans son garage pour simplement en admirer les courbes sensuelles.
Le porte-à-faux avant évoque les plus belles réalisations des bus Iveco, tandis que les ailes avant recouvrent les roues directrices avec l’élégance d’une toile cirée sur une table en formica.
A l’arrière les deux tables à repasser posées à la verticale permettent d’élargir les ailes avec légèreté. L’aileron, magnifique et discret, finit de souligner la délicatesse de l’ensemble.
Au final je dois commencer à être sensible à ce style, j’en viens à regretter le “subtil” dessin trop discret de la Lamborghini Veneno.
En définitive, il faut bien évoluer avec son temps et arrêter de vivre dans le passé. Cette McLaren Senna est à la fois un ode à l’avenir et une digne descendante de la Vega Missile de son designer Star Etienne Portekwa. D’ailleurs elle devrait porter aussi son illustre patronyme : La McLaren Senna-Portekwa…