Du 16 au 18 Septembre 2022, Angoulême a accueilli la 50ème édition du Circuit des Remparts d’Angoulême. Une belle longévité pour cet événement en plein cœur de la ville qui met à l’honneur l’automobile durant 3 jours avec diverses expositions statiques, pas moins de 4 rallyes touristiques et même de véritables courses FFSA.
Disponibilité de l’équipe AutomotivPress oblige, nous ne pourrons couvrir que le samedi. Cela revient donc à faire l’impasse – à regret – sur le Concours d’élégance qui ouvre le bal le vendredi soir ainsi que les courses et démonstrations du dimanche sur le Circuit des Remparts, l’un des 3 seuls tracés urbains français avec Pau et Monaco. Pour autant, la journée du samedi n’est pas dénuée d’intérêt, loin de là !
Si la piste et les tribunes sont encore désertes, il y a plein de belles choses à voir partout ailleurs dans la ville !
Départ du Rallye touristique
A Angoulême, le samedi c’est rallyes ! De notre côté, direction la magnifique esplanade des Chais Magelis au bord de la Charente pour découvrir les autos du rallye international.
Cette AMG GT Black Series n’est clairement pas passée inaperçue !
Ari Vatanen était l’un des nombreux pilotes de renom à être venus à Angoulême ce week-end. Le champion finlandais, toujours disponible et souriant, conquiert le cœur du public à chacune de ses apparitions !
Il fait frais mais il fait beau ! Quelle délicieuse lumière pour admirer les galbes de cette Alpine A110.
Les Youngtimers investissent de plus en plus d’événements historiques, signe qu’elles ont enfin gagner en légitimité. La Lancia Delta Intégrale en est l’un des plus beaux symboles !
Grâce à sa motorisation hybride, c’est en silence que cette Honda NSX se présente devant le public. Mais sa ligne trahit ses ambitions sportives !
Une fois l’ensemble des participants s’étant élancé, le public déserte les lieux en un rien de temps. Si certains spectateurs tenteront de suivre le rallye, d’autres se dirigeront vers le centre-ville, véritable cœur de l’événement !
Des photos « Complètement Dingo » !
Une fois arrivé en centre-ville, difficile de passer à côté de l’exposition « Complètement Dingo » ! En effet, ce sont quelques 60 œuvres du célèbre photographe Dingo qui sont accrochées entre les bâtiments. Des photos qui mêlent automobiles et personnages dans des situations généralement étonnantes voire loufoques.
Qu’elles vous fassent sourire, écarquiller les yeux ou froncer les sourcils, ces images interpellent et ne laissent personne indifférent !
C’est un privilège de pouvoir effectuer la visite avec Dingo lui-même. Le photographe explique ainsi avec bienveillance et passion les dessous de ces différentes créations et les anecdotes qui y sont associées.
Pionnier dans l’art du montage photo, il s’agit véritablement d’assemblage de clichés réels. Aussi, cette Renault 18 a bel et bien finie dans l’eau, même si ce n’était pas dans la Seine.
Ce voyage dans l’univers de Dingo m’a véritablement charmé, d’autant plus que j’ai pu approcher le personnage et sentir son amour profond pour son métier et la photographie. Une belle rencontre !
Les monstrueuses Groupe B à l’honneur !
1982-1986, 5 saisons sous l’égide du Groupe B qui résonnent encore aujourd’hui comme l’âge d’or de la discipline. Ces autos brutales, monstrueuses, terrifiantes et même dangereuses diront certains ont durablement marqué les fans de sport automobile. Et avec une quinzaine de représentantes, le plateau du circuit des Remparts avait fière allure !
On retrouve évidemment les emblématiques Peugeot 205 Turbo 16 Evo 1 (titrée en ’85) et Evo 2 (titrée en ’86) ainsi qu’une Audi Quattro (titrée en ’84).
Duo de 2 roues motrices avec la Lancia 037 (titrée en ’83) ainsi que la Renault 5 Maxi Turbo (victoire au Tour de Corse ’85).
Mais on trouve également des modèles plus confidentiels. De gauche à droite, l’Opel Ascona 400 titrée en championnat de France avec Guy Fréquelin, la Mazda RX-7 à moteur rotatif, la Ford RS200 lancée trop tardivement, une improbable Lada 2105 VFTS ou une « petite » Talbot Samba Rallye.
A cette époque, les moteurs turbocompressés sont la norme mais du côté de chez Austin, on a préféré équiper la Metro 6R4 d’un V6 à la mélodie envoutante.
Enfin, petit coup de cœur personnel pour la plus injustement mal aimée des Groupe B : la Citroën BX4TC. Tout juste sortie de restauration après 36 ans de sommeil au sein du Conservatoire Citroën, j’envie les spectateurs qui auront la chance de la voir rouler dimanche !
Le rendez-vous des Avant-guerres
A Angoulême, les voitures d’avant-guerre sont chez elles. Chaque année, elles sont plusieurs dizaines à batailler ferme dans ces rues étroites et les pilotes « se font les bras » dans les épingles serrées.
Les Bugatti, dont une partie a élu domicile dans la cour intérieure de l’hôtel de ville, sont largement représentées dans ce plateau !
Mais on y trouve aussi quelques autres raretés comme cette BMW 315/1 de 1934 parfaitement restaurée !
Et ce n’est pas fini !
Les autres plateaux regroupent d’anciennes voitures de course au tempérament bien trempé, venues en découdre sur ce tracé exigeant et prestigieux.
C’est à se demander comment cet arbre a bien pu pousser devant cette Alfa Romeo !
Tiens, une Porsche volante, voilà qui n’est pas banal !
Peu commun également, ces Mini recarrossées par Marcos. D’ailleurs, c’est le seul modèle de Mini à s’être confronté aux 24h du Mans !
Les 50 ans de la Renault 5
En 2022, Renault fête les 50 ans de la R5. Et les équipes de Renault Classic n’ont pas fait les choses à moitié en emmenant pas loin de 20 R5 devant les Halles. On a donc retrouvé la frêle citadine originelle – et même un exemplaire Retrofit électrique ! – aux côtés d’un parterre de 14 Renault 5 Turbo de compétition, dont certaines avec un beau palmarès !
Une exposition qui a reçu un très bel accueil du public !
C’était l’occasion de voir également des R5 Turbo moins connues comme cette version Superproduction qui a sévit avec succès sur les circuits français en ’85.
Petite promenade en centre-ville…
Le retour du rallye touristique est prévu pour 16h00, ce qui nous laisse un peu de temps pour manger un morceau et balader dans Angoulême. Les activités possibles sont multiples : acheter des miniatures ou des souvenirs au village marchand, visiter les différents musées qui proposent des expositions thématiques – Louis Rosier, 1ère Traversée du Sahara, l’histoire du circuit … – ou tout simplement déambuler dans les rues de cette charmante ville et laisser le hasard faire son œuvre.
Les courses c’est demain, dimanche, mais rien n’empêche de reconnaître le circuit dès aujourd’hui comme ce pilote d’Austin Seven dont on fête le centenaire en 2022 !
Voilà un magnifique quatuor d’anciennes qui pose fièrement devant les façades calcaires du centre-ville !
Le jardin de l’hôtel de ville est un bel écrin pour l’exposition d’une dizaine d’Abarth, préparateur italien bien connu pour ces versions optimisées de Fiat 500.
L’officine Abarth fut également un partenaire majeur des campagnes victorieuses de Fiat en rallye avec la 124 Abarth ou la 131 Abarth.
Et si vous associez le talent d’Abarth pour la partie mécanique au génie de Zagato au niveau du style, vous obtenez cette délicieuse Fiat Abarth Zagato 750 GT Corsa de 1956.
Le retour des rallyes touristique !
S’ils n’avaient pas les mêmes points de départs, le rallye international, le rallye des légendes et le rallye des ancêtres se retrouvent pour une arrivée groupée à Angoulême pour un défilé de près d’1h30 dans la grande artère piétonne. Un beau moment de communion et de partage entre le public et les équipages !
Mesdames et Messieurs, faites place à cette rarissime ISO Grifo Can-Am svp ! Superbe italienne au cœur américain, elle est motorisée par un énorme V8 Ford de 7.5l comme en témoigne le bossage sur le capot.
Les « Ancêtres » ont été vivement applaudis lors de leurs passages à l’instar de cette Brasier Grand Prix de 1908 !
Dire qu’il fallait fendre la foule n’est pas qu’une image !
La lumière qui décline sublime les autos qui défilent inlassablement devant un public conquis !
C’était une belle journée !
Un pincement au cœur est inévitable au moment de quitter les lieux sachant que nous n’aurons pas assisté aux courses du dimanche. Voir les Groupes B, les R5 Turbo, les Bugatti mais plus globalement toutes ces voitures anciennes vrombir entre les rails sera vraisemblablement un spectacle grandiose ! Néanmoins, assister au Circuit des Remparts le samedi, loin du tumulte et de la fureur des courses, permet de découvrir d’autres aspects de l’événement dans une atmosphère plus paisible. Le calme avant la tempête en somme !
Y aurait-il une meilleure façon de conclure la journée que ce tête-à-tête avec une Lamborghini Diablo !
Crédit photo : Sylvain Bonato / www.aventures-automobiles.fr.
Merci Christophe ! En effet, j’ai zappé le concours d’état et de restauration pour attendre le rallye mais les voitures présentées étaient remarquable!
Très belles photos qui vont donner envie à ceux qui ne connaissent pas d’y aller et franchement ne pas hésiter !
j’y suis resté du vendredi après midi au dimanche soir et c’est un vrai régal ! Le samedi après midi il y a aussi le concours d’état et de restauration devant l’église place St Martial.
Un peu loin pour y participer avec notre 205 automatique mais avec les yeux c’est déjà très bien !!
Merci pour vos encouragements ! Et pour être sur les photos … il suffit d’y aller 🙂
Un reportage qui donne envie d’être sur les photos !
Très belles photos accompagnées d’un très beau texte. Je me suis régalé du début à la fin.
J’ai comme l’impression que je commence à prendre goût aux voitures.
Elles sont tellement jolies et très bien présentées.
Bravo
Merci une fois encore de nous régaler avec une fort belle synthèse de cet évènement