Avec ce confinement, s’il y a bien une activité qui est désormais facilement possible, c’est la sieste. Et c’est au détour d’une sieste que je me suis pris à rêver de grands espaces et d’un bolide pour aller y rouler. Ayant à ma disposition de formidables outils de création 3D, j’ai décidé d’imager tout ça, pour vous permettre de m’accompagner pendant ces quelques lignes.
Des rencontres comme on en fait rarement.
Il y a quelques années, lors d’un rassemblement d’anciennes, j’ai fait la rencontre de Bertrand, grand amateur du cheval cabré.
Exilé depuis quelques mois au Portugal pour des raisons… d’ensoleillement, il m’a convié à venir goûter à l’hiver sous ce beau soleil du sud de l’Europe. Connaissant le contenu de son garage, l’occasion d’en faire des images était trop belle.
En arrivant sur place, il est temps de choisir la monture pour aller faire cette balade. Exit les récentes, cette fois on s’intéressera à un classique de sa collection, la Ferrari 512 BB, dans son beau bleu Ribot.
Initial BB.
Bertrand profite de l’ouverture du garage pour m’expliquer l’origine du nom de cette 512BB qui succèda à la 365 GT4 BB. En effet, la 365 ne passant pas les normes pour tous les marchés (notamment américain), Ferrari a du faire évoluer son modèle afin de pouvoir le vendre dans le monde entier.
Les fameuses lettres BB signifie “Berlinetta Boxer”. Ceci rapport à l’architecture moteur qui est un 12 cylindres de 5,0l à plat. C’est d’ailleurs là une bizarrerie de cette appellation, car le vilebrequin de ce moteur n’est pas confome à l’architecture “Boxer” (plus d’infos chez les copains de News d’anciennes ).
Pour les chiffres, on respecte l’habitude Ferrari et le 5 fait référence à la cylindrée et le 12 au nombre de cylindres.
Cette 512BB fut produite de 1976 à 1984 (1981 verra l’apparition de la version BBi à injection). 1934 exemplaires furent produit au total.
Place au soleil
Passé ce rappel historique, il est temps de démarrer ce bijou et d’aller en profiter sur les routes désertes du coin.
Une chose est sûre lorsqu’on s’approche de cette 512, c’est qu’elle est d’une élégance rare, encore plus dans cette teinte. La ligne si pure à peine interrompue par son unique rétroviseur, est, à mes yeux, intemporelle. L’intérieur beige délicieusement vieilli par le temps parfait cette configuration “So chic“.
Le moteur, quant à lui, donne de la voix à la manière typique des anciens V12 à carburateurs (oui cet exemplaire est de 1980). Sa sonorité rauque au ralenti est ponctuée de petites explosions qui résonnent dans l’échappement inox Tubistyle.
Cet après-midi risque d’être un grand moment !
Direction la côte !
L’après-midi est déjà bien entamé lorsque nous prenons la route. Tant mieux, la lumière n’en sera que plus spectaculaire.
Le moteur semble faire preuve d’une belle souplesse et reprend bas dans les tours. Le cruising sur ces routes est si agréable. Quelques virages approchent et Bertrand décide de rétrograder quelques rapports pour faire chanter un peu plus ce 12 cylindres que ne demande que ça. La sonorité change alors pour un son bien plus aigüe alors que le compte-tour tutoie les 6000 Tr/Min.
L’adhérence semble plutôt bonne pour une auto ancienne. Bertrand me confiera avoir fait réalisé des jantes sur mesures pour pouvoir monter des pneus modernes (des michelin PS4S en l’occurence) pour augmenter sensiblement les performances de sa voiture.
La lumière baisse et il est désormais temps de ramener la belle à son garage. Vivement que l’on se recroise !
J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé, ou peut-être un rêve tout court…
Vous possèdez une Ferrari 512BB ?
J’espère que ce récit vous aura fait envie ou au moins diverti pendant ce temps libre imposé que nous traversons.
Au passage si jamais, vous êtes l’heureux propriétaire d’une vraie Ferrari 512BB, sachez que nous serions ravi d’en réaliser un reportage !