Comme c’est la tradition, chaque année avant le grand départ, le Tour Auto 2024 s’expose pour le plus grand plaisir des parisiens qui comme moi, n’ont pas le temps ou la possibilité d’aller voir les voitures sur les belles routes de France.
Cette année à nouveau, le lieu de prédilection depuis des années, le Grand Palais, n’est pas disponible, le Grand Palais Ephémère non plus, c’est donc comme en 2022, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles que les équipes Peter Auto ont trouvé refuge. Personnellement ce n’est pas pour me déplaire, habitant à seulement quelques centaines de mètres.
Le dimanche soir, le grand barnum du Tour Auto 2024 finit de se mettre en place, les bolides rutilants piaffent d’impatience, les mécanos font les derniers ajustements tandis que les contrôles techniques du lendemain se préparent. De temps en temps, on entend un V8 ou un 4 cylindres s’ébrouer. Quelques concurrents retardataires se mettent en place. La soirée VIP bat son plein. Moment parfait pour faire un tour parmi les autos.
Comme d’habitude, les contingents de Porsche 356, Porsche 911, Alfa Romeo Giulietta, Lotus Elan, Austin Healey, Jaguar Type E sont (très) bien fournis.
Du côté des sensations, on note pour la deuxième année consécutive la Ferrari 512 M de Mr John of B. Assurément la star sur les routes, la chose la plus invraisemblable que l’on puisse croiser sur route ouverte ! Rappelons que la 512 est la pire ennemie de la Porsche 917, croiser des prototypes de ce calibre dans la nature est tout simplement fou !
Mais la VRAIE star est la Ferrari 250 GTO 4219 GT ex Pedro Rodriguez et Jo Bonnier, notamment, ayant débutée sa carrière sous la bannière de Luigi Chinetti pour le compte de l’héritière des tabacs Reynolds !
L’autre surprise est la première apparition de cette Porsche 911 2.8 RSR « Mary Stuart », ex Jacques Almeras, une voiture qui a terminé deux fois à la seconde place du Tour de France en 1973 et 1975. Elle aussi impressionne avec sa largeur invraisemblable et sa rarissime collerette faite d’extensions d’ailes bodybuildées qui encadrent le ducktail de série (d’où son surnom). Une configuration aérodynamique à l’origine créée par l’usine Porsche pour leur propre voiture d’usine au Mans. Almeras ayant récupéré les moules, il a pu élargir sa RSR, qui a aussi bénéficié d’un réalésage à 3 litres à l’usine Porsche. Un monstre. Pour freiner le tout, place à des freins de 917 et les roues qui vont avec (notez les codes couleur identiques aux 917 Gulf). Un monstre.
Je vais encore vous parler de Porsche, mais comment ne pas avoir un mot sur cette 911 2.5 ST « Chiquita » qui expose ses capots arrière, avant et ses ailes en fibre de verre transparente renforcée de… balsa, on est pas là pour rigoler.
Un tour du côté de BMW, aux côtés des toujours sublimes 3.0 CSL, les M1 Procar sont en force, avec 3 exemplaires, c’est exceptionnel. De quoi faire le spectacle !
Étonnamment, les Cobra sont très peu représentées cette année, mais les V8 américains sont là quand même avec les De Tomaso Pantera et les Ford Mustang.
Du côté des Jaguar Type E, ça se tire la bourre non seulement sur la route mais aussi dans le look, où tout semble permis, du total look Austin Powers jusqu’à la planche de surf, clin d’œil à la ville d’arrivée de cette année, Biarritz.
Credit photos @RaphCars