C’est parti pour une nouvelle édition du Tour Auto (7 au 12 avril), relancé depuis sa première édition en 1992, avec un parcours 2014 essentiellement concentré sur l’Est de la France. Après le traditionnel rendez-vous au Grand Palais, où les voitures engagées ont été exposées au public, les deux cents autos s’élanceront sur les routes de France pour se mesurer lors d’épreuves de Compétition et de Régularité (4 circuits et 9 épreuves spéciales sur routes fermées) avant d’achever leur périple, après plus de 2000 km via Dijon, Mulhouse, Aix les Bains, Valence et Marseille.
BMW et Mini à l’honneur
L’édition 2013 avait célébré Aston Martin dans le cadre du Centenaire de la marque et les prototypes Porsche en hommage à Ferdinand Alexander Porsche. Le Tour Auto 2014 mettra également deux marques en exergue BMW et Mini (qui appartient au groupe BMW depuis le rachat de Rover en 1994). A l’époque où ces deux marques vivaient des destins bien distincts, l’une et l’autre virent nombre de leurs modèles participer au Tour de France Automobile.
Ainsi, la déjà très large gamme de BMW permit l’engagement de grosses cylindrées, à l’instar des 3.0 CSL, mais également les 1800 Ti, 2002 Turbo et 2800 CS et des versions plus menues comme la 700 ou l’Isetta.
Côté Mini, la petite citadine née de l’imagination d’Alec Issigonis en 1959, bénéficia rapidement d’un traitement vitaminé grâce à un certain John Cooper – créateur de la Formule 1 à moteur central – qui, misant sur le potentiel sportif de la pétillante anglaise, la déclina avec différentes motorisations allant de la Cooper 997 (1962) aux célèbres versions “S” 1071 (1963), 999 (1964) et 1275 (1964).
Ces BMW et Mini Cooper ont successivement connu des fortunes diverses au Tour de France Automobile. Ainsi, les BMW 700 remporteront le classement à l’Indice en 1960 et 1961. Puis viendra le tour de la Morris Cooper de l’équipage Hopkirk-Liddon qui décrochera la 3ème place du classement Tourisme et la 1ère du classement Handicap en 1963. Plus tard, en 1976 et 1977, ce sont les BMW 3.0 CSI et CSL qui brigueront la victoire de la catégorie Tourisme, une 5ème place au classement général à la clé.
La Ferrari 250 GT “BreadVan” en vedette
Parmi les nombreuses Ferrari 250, 275 et 365 en lice, soulignons l’engagement de la 250 GT “BreadVan”, modèle unique, conçu et développé par Piero Drogo et Giotto Bizzarrini, engagée au Mans en 1962 par le Comte Giovanni Volpi. Autres Ferrari à admirer : une rare 250 GT Boano de 1957 ou encore une 212 Inter de 1952.
Comme chaque année depuis 1992, AC, Alfa Romeo, Alpine, Aston Martin, Austin Healey, Ford, Jaguar, Lancia, Lotus, Mercedes, MG, Mini, Porsche, Studebaker et Triumph seront de la partie. Tout comme une Ligier JS2 Cosworth (1972), une Citroën 15-Six (1950), une DS 19 (1966) et deux SM (1970/71), une Salmson 2300 S
(1954), une Renault 4 CV et deux R8 Gordini qui recueilleront les faveurs des amateurs de modèles français.
Pour les pilotes, notons la participation de Olivier Panis (158 Grands Prix et une victoire à Monaco en dix saisons en F1 1994-2004) et Jean-Paul Driot (DAMS), à bord d’une Ferrari 308 Gr. IV Michelotto (1981). Mais aussi Erik Comas (59 Grands Prix durant quatre saisons en F1 1991-1994), vainqueur du Tour Auto 2013 en Groupe H, qui remet donc son titre en jeu en s’alignant au volant de sa fidèle Lancia Stratos Gr. IV (1974).
Ancien animateur du championnat du monde des rallyes, Armin Schwarz se présente également comme un concurrent à suivre avec sa Lancia Stratos de 1974. Son compatriote Jürgen Barth (ancien pilote officiel Porsche, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1977) et Gérard Larrousse (double vainqueur des 24 Heures du Mans avec Matra en 1973 et 1974) seront également au départ respectivement au volant d’une Porsche 911 RSR 2.8L (1973) et d’une BMW moderne (en qualité d’ouvreur de l’épreuve). Citons également l’Américain Zak Brown avec une Alfa Romeo 1600 GTA (1965). Denis Giraudet, l’ex-copilote de Didier Auriol, Juha Kankkunen et François Delecour en rallye, s’installera de nouveau dans le baquet de droite d’une Porsche 906 (1966).
Appartenant à la nouvelle génération des pilotes des courses d’endurance modernes, Pierre Ragues (champion en titre de l’European Le Mans Series – officiel Alpine-Signatech) s’engage avec son père, Marcel Ragues, sur une Alpine A110 1600 S de 1971. Jean-Claude Basso, grand spécialiste du championnat de France de Voitures de Tourisme dans les années 70 est au volant avec une BMW 3.0 CSL (1972).
Source CP Peter Auto
Crédit photos @ Raphaël Dauvergne