Après des mois d’attente et de buzz, j’ai enfin pu regarder cette semaine le premier épisode du trio mythique des ex-présentateurs de Top Gear. Un épisode critique pour eux car en cas d’échec, il y a fort à parier qu’ils passeront vite aux oubliettes…
Petit rappel des faits, après des années, à la tête de la plus célèbre des émissions télévisuelles parlant d’automobile, Jeremy Clarkson, James May et Richard Hammond ont donc claqué la porte de la BBC, plus ou moins volontairement il y a désormais plusieurs mois. Mais leur aura est telle auprès des passionnés qu’ils ont vite rebondi grâce à Amazon qui cherchait des têtes d’affiches pour promouvoir sa chaîne en ligne.
Le temps de trouver un titre à cette émission et certainement une ligne éditoriale qui soit assez innovante pour ne pas tomber dans la caricature, tout en maintenant le charme qui a fait leur succès, nous voici donc fin 2016 avec devant nous soit un nouveau mythe en préparation, soit un flop monumental.
La scène d’ouverture est déjà un vrai régal. Clarkson sort d’un immeuble de bureaux londonien sous la pluie, monte dans un avion pour une contrée ensoleillée et récupère au parking de l’aéroport une Mustang qui semble bien loin d’être standard. Sa mine triste fait vite place à un sourire radieux quand ses deux compères se mènes à la balade, chacun dans sa Mustang Spéciale. Bientôt sur une grande étendue désertique, ils rejoignent un groupe de véhicules hétéroclites dans une scène digne de Mad Max pour finalement arriver en grandes pompes sur une scène ou s’égosille un groupe de rock.
Bienvenue dans The Grand Tour. Leur humour est intact, les voitures sont bien présentes et l’émission d’un peu plus d’une heure s’avère réussie. Voilà de quoi nous rassurer.
Et pourtant, un doute persiste. Clairement les moyens mis en place pour cet épisode sont énormes : la mise en scène, le public, les stars qui font leur apparition et surtout le sujet traité. La Sainte Trinité Automobile. Entendez par là la Porsche 918 Spyder, la Ferrari LaFerrari et la McLaren P1. Essayer une de ces merveilles demande déjà une certaine logistique. Réussir à amener les trois sur un circuit pour un comparatif tient de l’exploit. Malheureusement pour The Grand Tour, cet exploit a déjà été réalisé il y a plusieurs mois par l’équipe du génial Chris Harris… Sur le même circuit et avec des images autrement plus réussies.
Bref si le reportage est à l’image du trio anglais, à savoir amusant et intéressant malgré tout, il lui manque le côté exclusif qui le rendrait incontournable.
Reste à savoir ce que nous réservent Clarckson, May et Hammond pour la suite. Peut-être quelques épisodes un peu éloignés du sujet automobile, peut-être d’autres moments géniaux. Il n’en demeure pas moins que si c’est un plaisir de les revoir, le succès n’est pas encore acquis.
Attendu par tous les passionnés du monde, The Grand Tour tient ses promesses dans ce premier épisode mais ne rassure pas complètement sur la pérennité du show. Cependant il y a pire torture que de devoir regarder la suite pour se faire une idée définitive.