Subaru présente son nouveau coupé BRZ – pour Boxer (engine) Rear-wheel (drive) Zenith – qui est une évolution importante du modèle précédent (ZN6/ZC6). Au menu : une nouvelle cylindrée moteur augmentée de 20% soit 2.4L pour une puissance annoncée de 230 ch, un châssis amélioré au profit du dynamisme et de la maniabilité, une assistance à la conduite “EyeSight” pour plus de sécurité. Pour l’Europe et notamment en France, le précédent BRZ 2.0L 200 ch était condamné par le malus écologique (181 gr Co2/km). Il est fort probable que ce nouveau BRZ soit cantonné uniquement aux marchés américain et japonais.
Subaru ne change pas une recette qui a fait ses preuves. Au niveau conception et étude, ce BRZ de deuxième génération est née d’un projet de développement conjoint avec Toyota, comme précédemment avec le GT86 (lire ici). Au niveau technique, la Subaru BRZ a gardé la même philosophie et la même architecture que le BRZ né en 2012 (lire ici) : une voiture de sport dotée d’une motorisation avant et d’une propulsion arrière. En montant un moteur Boxer 4 cylindres (horizontaux et opposés), Subaru met en avant les avantages d’une taille compacte, d’un poids réduit (en baisse de 7 kg par rapport à la précédente version 2.0L) et d’un centre de gravité abaissé.
Le moteur a vu sa cylindrée progresser de 20% pour gagner 400 cm3, par augmentation de l’alésage de 86 à 94 mm, la course restant identique à 86 mm. Avec 2.4L, Subaru annonce une puissance de 230 ch à 7000 tr/min, soit un gain de 30 ch (+15%) au même régime moteur. Sur le couple, la différence est notable puisque valeur et régime ont changé, passant de 205 Nm obtenu à 6400 tr/min à 250 Nm délivré dès 3700 tr/min, soit un gain de 45 Nm (+22%). Pour ce faire, Subaru a retravaillé sur le déplacement des pistons en réduisant la friction et en renforçant l’efficacité de l’ensemble admission/échappement. A noter que le taux de compression évolue de 12,5:1 à 13,5:1.
Deux type de transmissions sont disponibles : une boite de vitesses manuelle à 6 rapports avec un levier court “short-shifter” ou une boite automatique à 6 vitesses avec palettes au volant. Pour les deux versions, un différentiel à glissement limité arrière complète l’équipement.
Subaru annonce une rigidité accrue du châssis par rapport à la première génération : +60% en flexion latérale sur l’essieu avant et +50% en torsion. L’objectif est d’améliorer la réponse de la direction, l’agilité et la maniabilité dans les virages. Afin de respecter le postulat de départ d’une voiture au poids contenu et offrant un niveau de sécurité sans reproche, Subaru utilise de l’aluminium pour sa carrosserie : ailes avant, capot moteur, toit. Le BRZ est équipé de jantes en alliage d’aluminium de 17 pouces (modèle Premium) ou 18 pouces (modèle Limited), chaussées de pneus Michelin Pilot Sport (215/45 R17 87W ou 215/40 R18 85Y). La suspension, à 4 roues indépendantes, reprend les MacPherson avant et double triangles arrière, avec barres stabilisatrices avant et arrière. Subaru ne communique pas – pour le moment – de valeur de performances ni de poids, estimées à 5,7 sec sur le 0 à 100 km/h (-1,7 sec) et 1280 kg (+35 kg vs BRZ précédent).
En terme de design, le restyle extérieur du Subaru BRZ se porte sur la calandre hexagonale plus basse et plus large, des sorties d’air derrière les passages de roues sur les ailes avant, des éléments aérodynamiques renforcés spoilers de bas de caisse/aileron et diffuseur arrière, nouveaux phares avant et feux arrière. À l’intérieur, le tableau de bord est nouveau, simplifié et plus horizontal. On y trouve un écran 7 pouces dédié à l’instrumentation numérique qui adapte sa disposition et les informations mises en avant en fonction du mode de conduite sélectionné. Au centre, un nouveau système d’info-divertissement fait son apparition via un écran tactile de 8 pouces. En version boite automatique, le Subaru BRZ reçoit de série des aides à la conduite regroupées dans le menu “EyeSight” (régulateur de vitesse adaptatif, freinage automatique d’urgence, alerte de franchissement des lignes continues, etc…). Enfin, les sièges baquets cuir recouverts au centre de tissu ou d’Alcantara reçoivent des renforts latéraux plus fermes.
Quelle sera le positionnement de Toyota qui devrait annoncer bientôt son coupé GT86 de seconde génération ? Car aujourd’hui, la version 2.0 turbo de la Supra Mk3 (lire notre essai ici) coche toutes les cases : performances, confort, sportivité et limitation du malus écologique. En Europe, du moins, le sort commercial du prochain coupé GT86 sera certainement le même que le BRZ : non importé.
Source CP Subaru