Reporté en Septembre, Sport & Collection a bien eu lieu ! La programmation fut sensiblement remaniée mais l’âme de l’événement a été préservée : des centaines de Ferrari rassemblées sur le Circuit du Val de Vienne pour soutenir la recherche contre le Cancer, accompagnées de nombreuses voitures de course, de prestige ou de collection ! De quoi ravir tout ceux qui sont sensibles aux belles carrosseries et à la douce mélodie des moteurs de caractère.
Décidément, rarement un mois de Septembre aura été aussi chargé en événements automobiles ! Après le Tour Auto et avant les 24H du Mans, nous voici donc à Sport & Collection. N’étant pas disponible pour le week-end, nous vous présentons la journée de roulage privée du Jeudi qui précède l’événement officiel. Entre ceux qui en profitent pour limer la piste et ceux qui arrivent tout juste pour s’installer, cela promet un regard inédit pour ma 6ème participation !
Bienvenue au village « Les Greens »
Difficile d’égaler le trio de Supercar – Bugatti Chiron / McLaren Senna / Dauer EB110 – de l’année passée (lire ici). Pour autant, on reste sur du très haut niveau dès notre arrivée. Impossible de ne pas rester quelques minutes à détailler la Ferrari Monza SP2 (lire ici). Bien entendu, la ligne ultra basse et l’absence de pare-brise étonnent. Mais ce sont surtout ses galbes qui retiennent l’œil. Une superbe évocation des barquettes du Mans des ‘50s, avec un V12 de 810 ch sous le capot tout de même !
Si l’on passe plus rapidement sur la F-Type restylée (lire ici) et l’Alpine A110 (lire ici) – qui devient une habituée des lieux – notre regard est soudain attiré par un tout autre chef d’œuvre : la Lamborghini Essenza SCV12 (lire ici). Si ces caractéristiques sont proches de celle de la Monza – V12 / 6,5l / 830 ch – son usage sera tout autre : la piste et la performance avant tout avec une aérodynamique particulièrement travaillée. Un style brutal, extrême, presque caricatural. Pas de doute, c’est bien une Lambo’.
C’est l’une des premières apparitions publiques de l’Essenza, présentée fin Juillet 2020, qui ne sera produite qu’à 40 exemplaires. Le technicien Lamborghini nous en apprend un peu plus sur la partie technique – coque carbone homologuée FIA qui permet de se passer d’un arceau de sécurité ! – et nous confirme que nous sommes face à un exemplaire roulant et non une maquette. Il nous a même ouvert les portes pour que nous puissions apprécier l’habitacle. Vraiment un très beau moment !
En fin de journée, d’autres très belles autos viendront les rejoindre : Ferrari 250 GTE, Dino 246 GT, Lamborghini Miura SV mais également les toutes récentes Ferrari 812 GTS & Ferrari F8 Tributo Spider. Une sacrée entrée en matière n’est-ce pas ?
La Pit-lane, le cœur de Sport & Collection
L’une des particularités de S&C est la possibilité d’accéder à la Pit-Lane, tout au long de la journée. On entre par l’arrière des box et nous voilà au cœur de l’action. Une proximité assez unique. Si durant le week-end barrières et commissaires viendront réguler les flux de spectateurs et surveiller les étourdis, nous sommes aujourd’hui sur une journée de roulage entre Gentleman Drivers. Et ces derniers ne sont pas là pour amuser la galerie. Il faut donc redoubler de vigilance puisqu’à tout moment une auto peut rentrer aux stands pour régler la pression des pneus, changer de passager ou tout simplement retourner dans son box.
Tout ceux qui ont pu faire un baptême en Lamborghini Aventador SVJ en sont sortis avec des étoiles dans les yeux ! A voir les disques de freins rougis à la rentrée aux stands, il y avait du rythme !
Une fidèle de S&C que cette Porche 917 « Malardeau » qui prit part aux 24h du Mans ’81.
Attention chef d’œuvre : Alfa Roméo TZ « Tubolare Zagato ».
La F40, icone des ‘80s, ou la 488 Pista, la plus performante des berlinettes actuelles ? Choix cornélien !
Mais qu’attend donc cette Renault RS01 (lire ici) pour prendre son envol ?
Qu’on trouve la source du problème peut-être !
Action ininterrompue en piste
Si durant tout le week-end les différents plateaux se succéderont en piste, aujourd’hui tout le monde roule à sa guise ! Un spectacle continu tout au long de la journée. On retrouve bien évidemment les autos de courses modernes, GT Ferrari en tête, mais également quelques anciennes venues se dégourdir les bielles. Notez que cette année, face au beau succès rencontré par le plateau « GT Modernes », une catégorie « GT Light » a été créée pour les Lotus Elise, Alpine A110, Alfa Roméo 4C, KTM-Xbow …
Freinage à plus de 250 km/h, frissons garantis !
De belles bagarres en piste !
Sous l’œil attentifs des autres pilotes.
Une Ferrari, c’est rouge. Mais parfois l’anticonformisme ça a du bon ! D’autant que les lignes de la 360 Modena vieillissent plutôt bien.
Vu sa valeur actuelle, on et plus habitué à voir les F40 dans les salles de ventes. Mais pas à Sport & Collection, et c’est pour ça qu’on vient chaque année !
Une Mustang ? Oui, mais préparée par Roush ça change tout, et notamment le bruit.
L’effervescence sur le parking
Ça fait tout drôle de voir un parking si vide. D’ordinaire, le paddock est plein à craquer avec des centaines d’autos et des milliers de spectateurs ! Mais pas aujourd’hui, pas encore. L’heure est plutôt à la construction des stands et à la mise en place des autos pour les expositions même si certains sont déjà prêt à prendre la piste.
C’est aussi et surtout l’occasion d’assister au déchargement de ces belles qui ont voyagé sur plateaux ou dans une remorque. Du coin de l’œil, j’ai guetté toute la matinée le camion qui contenait Ferrari 212 Touring, Dino 246 GTS et Iso Grifo CanAm !
A chaque déchargement, toujours la même question : « Ça passe ou ça frotte ? ». Ce serait dommages d’abîmer de tels bijoux lors d’une simple manœuvre.
Le soleil se couche … tout le monde sera prêt pour recevoir un public passionné, en mal d’événements depuis le début de l’année.
L’épopée Matra
Comme chaque année, une exposition thématique est proposée aux visiteurs. Cette année, Matra (lire ici) fut à l’honneur avec 3 modèles emblématiques en piste : une reconstruction de la MS630 exploitée en endurance en ’67 et ’68, la MS650 qui remporta le Tour de France automobile en ’70 et ’71 et enfin la MS80 championne du monde de F1 en ’69 avec Jackie Stewart. Intimement liés à la marque, ce sont Henri Pescarolo et Loïc Depailler (fils de Patrick) qui prirent le volant de ces autos à plusieurs reprises ce week-end.
Merci à Luc Joly pour le partage de ces images. Notez qu’il est l’un des auteurs du livre « Bleu Matra – La couleur de la victoire » (disponible ici). Un récit très documenté avec des centaines de clichés inédits, des anecdotes et des témoignages sur un chapitre majeur du Sport Auto français.
D’après les premiers échos de l’organisation et du public, cette 26ème édition reportée et organisée dans des conditions très particulières fut un beau succès populaire. A titre personnel, l’implication de Lamborghini, via la concession de Bordeaux et de l’usine, était une très belle surprise. Espérons que cela se poursuivra dans les prochaines années. Côté participants, il est vrai que beaucoup de voitures n’étaient pas encore présentes ce jeudi. Alors si vous restez sur votre faim, vous pouvez retrouver notre reportage sur l’édition 2019 (à lire ici) et envisager un déplacement l’an prochain du 04 au 06 Juin 2021.
Quelles évolutions dans les lignes (Lamborghini Essenza SCV12) ! Toujours agrémenté d’humour (photos et commentaires) cela donne envie d’y être. Hélas trop loin.
Et encore, ça commençait que le lendemain ! Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à déambuler parmi les participants qui s’installaient. 😉
Totalement fan des photos et du récit.
Vraiment splendide, on profite des voitures et de l’événement par procuration
Toujours une très belle qualité de photos et un texte sobre mais précis et clair.
Merci Ambroise 🙂
Magnifiques photos, merci Sylvain de nous faire partager cet événement qui réunis de belles pépites !!