Salon de Genève 2015, mardi 3 mars, un dilemme s’impose à moi. La conférence de presse de Ferrari est à 13h00 et celle de Lotus à 13h15. Laquelle choisir ? Cela fait quelques éditions que le constructeur anglais n’est plus présent et la nouvelle Ferrari 488 GTB que j’ai vu la veille au soir, débâchée, ne m’a pas affolé le palpitant. Au diable ma casquette de “blogueur apprenti reporter”, ce sera Lotus par fidélité de cœur à la marque et à celle qui dort dans mon garage !
Lotus à Genève, comme le dit Philippe, c’est un bon signe, mais le stand est minuscule, digne d’un simple accessoiriste. Oubliez la vitrine à étages des années Bahar, tout indique que Lotus est à la diète, pas légère, mais sévère. Tout ne va pas pour le mieux à Hethel et une phrase du discours du nouveau CEO Jean-Marc Gales, ne m’a pas donné une impression encourageante : “Merci à Proton de nous permettre de survivre. Ce serait mieux si on nous donnait vraiment les moyens de développer de véritables nouvelles autos.” Fermez le ban ! Le message a t il été reçu du côté de Tun Dr Mahathir, Président de Lotus et Dato Harith, CEO de Proton ?
Quoi qu’il en soit, ma discussion avec un Jean-Marc Gales passionné m’a un peu rassuré. Son but a été de sortir l’Evora de la pénombre, en la faisant évoluer fortement avec la 400 : nouveau châssis, moteur revu, échappement racing, accès à bord facile – on y accède comme dans une Porsche (!) -, nouvel tableau de bord, nouveau réglage châssis, plus rapide de 6 sec/tour à Hethel par rapport à la S 350, taillée pour les marchés du Moyen-Orient et de l’Asie ainsi que les USA sans oublier l’Europe avec le trio Grande Bretagne/France/Allemagne. “L’Evora 400 n’est pas une GT comme la 350, c’est une super-car !” me dit il très convaincant.
A noter la présence très remarquée de David Richards, patron de ProDrive.
Mais le salut de Lotus viendra t il dans cette montée en gamme ; +100 K€ ; où la concurrence est exacerbée et le moindre défaut, à ce niveau de prix, interdit. Le futur de Lotus ne passe t il pas par un modèle d’accès de gamme moins exclusif, comme l’Elise S1 en son temps ? Atteindre l’objectif de 4000 unités produites semble bien difficile malgré les nouvelles versions de l’Elise (S Cup) et de l’Exige (boite pilotée IPS).
Enfin, ne parlons pas des choses qui fâchent, le poids n’a pas baissé avec 1,4 T sur la balance. L’utilisation de pièces de grandes séries, ni étudiées, ni conçues dans le but de la légèreté, touche ici ces limites. Le “Light Is Right” cher à Colin Chapman a disparu…
Crédit photos @ Yvan_111 et Kevin Goudin
Je n’échangerais pas mon Cayman gts contre “ça”… La marque gagnerait à revenir à ses bases plutôt que proposer du réchauffé tiède 🙁
Top et bien d’accord avec tes propos !