Répondant au code projet « 142M » ou M458-T pour les aficionados de la marque, la nouvelle mouture de la berlinette Ferrari arrive au salon de Genève 2015. Soit six ans après la présentation de la Ferrari 458 au salon de Francfort.
Elle se matérialise par une profonde refonte du groupe propulseur, boite et moteur, ce dernier adoptant la suralimentation. Coté châssis, à l’instar du coupé Calfornia T, pas d’évolution majeure planifiée, coté poids idem, point de cure d’ascète, tout repose sur une légère évolution du dessin originel et de la propulsion. Sur ces points, 2020 marquera l’année d’une profonde rupture avec révision complète de l’architecture châssis moteur. Surement l’avènement du carbone à grande échelle à Maranello.
A cette heure, concentrons-nous sur cette future M458-T, le bloc moteur sera celui de la California T et de ce que je sais de diverses sources, cylindrée, pistons, culasse, taux de compression sont spécifiques au modèle. Autocar annonce un couple de 745 Nm contre 755 pour la California T et 540 Nm pour la 458. Imagions que son pic soit déplacé de quelques centaines de tours minutes vers le haut mais rien n’est moins sur, celui max de la T étant obtenu à 4750 tr/min.
La puissance varierait entre 675 et 679 ch contre 570 pour la 458, de quoi affronter à armes égales la plus légère Mclaren 650S, ses 650 ch et 678 Nm, et surtout la moins puissante mais très performante Lamborghini Hurracan LP610-4 et sa transmission intégrale inédite à gestion gyroscopique. Nous y reviendrons un jour …
Peu-importe, évitons la tartine des chiffres et observons les premiers spyhots.
Sur cette première photo nos remarquons le déplacement latérale des sorties échappement abandonnant leur position centrale.
Détail plus intéressant, le diable se cachant dans les détails, remarquez les caches de l’aile arrière et de la porte dont ce dernier, légèrement décollé sur sa partie antérieure, laisse entrer un flux d’air. Cacheraient-ils une écope majorée sur le flanc nécessaire au refroidissement et à l’alimentation de la suralimentation ? Surement.
Une chose est certaine, ce projet marque l’adoption, surement définitive, de la suralimentation sur les modèles d’entrée de gamme. Ferrari ne réservant nullement un traitement identique aux V12 et cela même au delà de 2020. Des dires de la marque, ces modèles reprendront une mécanique hybride similaire à celle de la LaFerrari. Logique et salvateur pour les mélomanes.
Concernant la douloureuse, rien n’a filtré mais il serait surprenant que le prix subisse une forte inflation. Depuis peu, Mclaren propose la 625S pour le marché Chinois, une 650S « downsizé », placebo pour relancer les ventes ? A 200.000 €, avons-nous atteint une barrière psychologique et infranchissable pour le prix de base d’une berlinette ? Certains clients le croient, de plus en plus nombreux ….
Au final, les amoureux de vocalises et régimes hauts placés seraient bien inspirés d’acquérir une 458 Spéciale avant sa disparition du catalogue. Les autres profiteront d’un couple majoré à tous les étages, pour rappel, concernant la California T, 40% supérieur sur le dernier rapport comparé à sa devancière. Dur dilemme mais n’oublions pas, que plus que les chiffres, le plaisir prime alors à chacun son approche. Rendez-vous en Mars 2015.
Sources : Autocar, Worldcarfans, Clients de la marque.