C’est au salon de Genève, cette année, que Polestar devait présenter son concept Precept. 3ème opus de la jeune marque suédoise, qui pris son indépendance de Volvo en 2017, après les coupé hybride rechargeable Polestar 1 en 2018 (lire ici) et SUV 100% EV Polestar 2 en 2019. Aucunes infos techniques ne sont communiquées, pour le moment. Regardez bien, le Precept ne reprend pas les codes stylistiques de Volvo qui se retrouvent sur les Polestar 1 et 2 présentées à Genève. Ce concept de berline GT propose son propre style, voici l’orientation de la marque au niveau du design pour le futur.
Face avant de véhicule électrique
Sous cette forme de concept très abouti, le Precept préfigure le modèle de Polestar concurrent des Tesla Model S (lire notre essai), Porsche Taycan (lire ici), Audi e-tron GT (lire ici) ou BMW i4. Mais contrairement à cette dernière qui arbore une énorme calandre (disgracieuse) reprise de la Série 4 Gran Coupé dont elle dérive, le Precept adopte un dessin totalement dédié à son mode de propulsion, l’électrique. Ainsi, le capot creusé reçoit une aile – comme sur les Ferrari 488 (lire ici) et Pininfarina Battista (lire ici) – au niveau du bouclier, celui-ci accueillant une “SmartZone” qui regroupe des capteurs nécessaires à la conduite autonome.
La signature lumineuse du concept Precept est inédite, délaissant celle empruntée aux Volvo (le “marteau de Thor”), avec ici des projecteurs en forme de L séparés en deux parties, un vers le haut et l’autre vers le bas, participant à la finesse de l’ensemble. Basée sur un empattement de 3,10 m, cette grande berline GT offre une ligne de toit basse et fuyante. Pour accentuer la sportivité et l’élégance du style, Polestar équipe le Precept de portes arrière antagonistes, permettant une ouverture très large sur l’habitacle, sans pied milieu. A l’arrière, la lunette a disparu, la rétrovision étant dédiée à une caméra couplée aux rétroviseurs-caméras des portes avant. Un bandeau lumineux fait tout le tour de la carrosserie, de manière anguleuse. A noter les jantes mesurant 22 pouces.
Ultra connecté et écologique
Ne vous fiez pas au toit vitré panoramique, il est équipé d’un radar Lidar qui regroupe deux capteurs radar et une caméra HD, toujours nécessaires pour les fonctions de la conduite autonome (pilote automatique). L’intérieur est comme l’extérieur, très épuré, moderne et contemporain, sans être trop futuriste : compteurs affichés sur une dalle de 9 pouces, écran central de 15 pouces (mode portrait), les deux s’adaptant au regard du conducteur via capteurs sur la planche de bord (système “eye tracking” appelé oculométrie). Le rétroviseur central est remplacé par un ensemble caméra et écran. Polestar s’est associé à Google pour son système d’infodivertissement développé sous Android, permettant les reconnaissances vocale et faciale, mais également pour son GPS couplé aux aides à la conduite (ADAS, Advance Driving Assist System).
Polestar surfe sur les préoccupations écologiques du moment en utilisant des matériaux recyclés : sièges à la texture tricotée en 3D fabriqués à partir de bouteilles en plastique PET, appuie-têtes et éléments intérieurs en PVC en vinyle de liège, tapis fabriqués à partir nylon provenant de filets de pêche usagés. Pour les autres éléments intérieurs, Polestar utilise des matériaux écologiques produits par la marque suisse (Fribourg), Bcomp : l’ampliTex et le powerRibs à base de fibres de lin. L’objectif est la réduction du poids et des vibrations, l’augmentation de la résistance et de la rigidité des éléments fabriqués à base de ces nouveaux matériaux.
Bien que Polestar utilise le concept Precept comme démonstrateur technologique, nul doute que la future Polestar 3 en sera étroitement dérivée.