Après la confirmation que Lotus s’associera à Alpine dans le développement d’une nouvelle voiture de sport entièrement électrique (lire ici), le constructeur d’Hethel a confirmé la production de sa prochaine voiture de sport thermique, depuis plus d’une décennie, sur son site rénové de Norfolk. Ce nouveau modèle, actuellement nommé Type 131, sera dévoilé au milieu de l’année, surement cet été. C’est une nouvelle ère pour Lotus, marque intégrée au groupe chinois Geely.
Le Type 131, quant à lui, a été décrit comme « la Lotus la plus aboutie que nous ayons jamais construite », selon Phil Popham, PDG de Lotus. Une nouvelle plate-forme en aluminium (extrudé et collé) est en cours de développement. Les motorisations, non développées par Lotus, ne viendront pas de l’actuel contrat Toyota, mais surement de celles utilisées par Volvo, autre marque de Geely. Lotus reste discret quant aux spécificités de la nouvelle voiture, mais son positionnement marketing vise les échelons supérieurs de la gamme actuelle, la cible étant de s’aligner sur la Porsche 911 Carrera (lire ici) de base vendue à partir de 108 000 euro. Pour mémoire, l’Elise (220) débute à 57 000 euro, l’Exige (350) à 78 000 euro et l’Evora (410) à 112 000 euro, le tout étant TTC hors options, ni malus écologique.
Le design autant extérieur qu’intérieur s’inspirera de la récente hypercar électrique Evija (lire ici). Mais le Type 131 remplace les trois actuelles sportives Elise/Exige/Evora dont la production s’arrête cette année. Lotus cherche à élargir sa clientèle et ce avant l’arrivée du SUV de la marque. L’attrait du Type 131 devra être plus large que les modèles qu’il remplace. D’ailleurs, le Type 131 sera-t-il le dernier modèle thermique de Lotus ? Rien n’est moins sûr. Avec des modèles électriques et hybrides (lire ici) également sur le plan de produit Lotus, Phil Popham se prépare à toutes les éventualités, une sécurité qui n’a été possible que depuis que Geely a pris le contrôle de l’entreprise en 2017 (lire ici). Le groupe chinois a tracé la feuille de route de Lotus, Vision80, à Phil Popham de la dérouler. Ainsi, de nouveaux investissements ont été réalisé : un hall de montage dédié à l’Evija, un nouveau hall de production pour le Type 131 en voie d’achèvement et les halls existants en cours de complète rénovation.
À l’écart du site d’Hethel (16 km), il y a un nouveau centre technologique à l’Université de Warwick, qui rejoint une nouvelle usine de sous-assemblage à Norwich. Ce regroupement de deux « anciennes » installations de sous-assemblage, en une seule opération centrale, permettra de prendre en charge des volumes plus élevés. Pour accompagner l’investissement de plus de 100 millions de livres sterling dans les installations de Hethel, Lotus recrutera quelque 250 nouveaux employés. Ceci s’ajoute aux 670 qui ont rejoint le constructeur depuis septembre 2017, portant les effectifs de Lotus à 2000 personnes. De nouvelles recrues sont également nécessaires pour des postes dans l’ingénierie et la fabrication, pour Lotus Cars et son département en ingénierie, Lotus Engineering, qui ouvre son centre de technologie avancée à Warwick, plus tard cette année.
En termes de chiffres de production du Type 131, la capacité d’Hethel est de l’ordre de 8000 unités par an. Un nombre qu’elle n’a pas atteint depuis l’époque des Elise/Exige et Speedster/VX220 (lire ici) produites simultanément. Le nouveau site de 12 300 m2 a la capacité de construire plusieurs milliers de châssis par an. Il en produira environ 1500 unités pour les Lotus Elise (lire ici), Exige (lire ici) et Evora (lire ici) en 2021. Prévu d’employer 125 opérateurs, techniciens et ingénieurs hautement qualifiés, le site abrite également le soudage et la fabrication de sous-châssis, de composants de suspension et d’autres pièces Lotus.
En hommage à la future famille de 3 voitures de sport basées sur le Type 131, Lotus a publié une image faisant allusion à la nouvelle génération de produits qui suivront les Elise (née en 1995), Exige (née en 2000) et Evora (née en 2008), vendues pour un total d’environ 55 000 unités. Une dernière série limitée commémorative est prévue, dans les semaines à venir, pour célébrer la gamme actuelle de trois sportives, à commencer par l’aînée, l’emblématique Elise. Lotus est convaincu de la rentabilité de chaque version – route, piste, GT – du modèle à venir Type 131 qui doit contribuer au résultat net du constructeur. Pour la première fois depuis des décennies, le Type 131 pourrait être la Lotus qui permette à la marque d’être bénéficiaire, sans pour autant respecter l’adage du fondateur Colin Chapman : « Light Is Right » (ce qui est léger est bien).
Source CP Lotus