Essai Porsche Taycan Turbo : L’électrochoc
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Essai Porsche Taycan Turbo : L’électrochoc

Porsche Taycan Turbo
© Jpog.phootgraphie

Grâce à l’AMAM (lire ici), nous continuons notre best-of des nouveautés de l’année avec ce Porsche Taycan (oui c’est un garçon) qui révolutionne l’offre de Porsche en proposant pour la première fois un véhicule 100% électrique.

Il y a encore quelques années, personne n’aurait cru à la gamme Porsche actuelle. En plus de l’iconique 911, on y trouve des SUV (parfois même diesel !) et maintenant une voiture totalement électrique. Mais force est d’admettre, qu’à chaque nouveau modèle, Porsche sait y mettre son savoir-faire exemplaire pour frapper très fort dans ces nouvelles catégories.
C’est une nouvelle fois le cas avec sa berline Taycan (lire ici), qui vient en concurrence de la reine du segment la Tesla Model S (lire ici).

Porsche Taycan Turbo
© Jpog.phootgraphie

Un design typique Porsche !

A l’extérieure, le lien de parenté avec le reste de la gamme Porsche est flagrant et on croirait observer une Porsche Panamera. Le Taycan parait cependant plus bas que ce soit au niveau du capot (qui ne souffre pas de la présence d’un moteur en dessous) ou au niveau du pavillon. On retrouve la forme typique des vitres latérales qui évoque le design intemporelle de la 911.

Porsche Taycan Turbo
© Jpog.phootgraphie

A l’arrière, on retrouve une bande de feux ultra fine qui parcourt toute la largeur de la voiture, créant au passage une signature lumineuse élégante.

Porsche Taycan Turbo
© Jpog.phootgraphie

Le design de cette grosse berline (4m96) est extrêmement lisse (vous aurez noté les poignées qui rentrent dans la carrosserie). La trappe à recharge possède d’ailleurs une petite ailette en son sommet qu’il suffit d’effleurer pour que celle-ci s’ouvre en coulissant dans la carrosserie. Joli détail.

Porsche Taycan Turbo
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Sur notre modèe d’essai, difficile de passer à côté des énormes jantes de 21 pouces qui lui donne une belle agressivité malgré son design plus élégant que sportif.

 

Epurée.

A l’intérieur, c’est une ambiance ultra-moderne qui y règne et on retrouve cet habitacle lisse, sans boutons, constitué de plusieurs écrans. Les mythiques compteurs Porsche sont, ici, remplacés par un énorme écran incurvé (16,8 pouces) qui reprend toutes les informations essentielles à la conduite avec une personnalisation poussée.

Porsche Taycan Turbo intérieur
© Soufyane Benhammouda / AMAM

Au centre, on retrouve un classique écran tactile de 10,9 pouces auquel il est possible de rajouter un autre écran face au passager. Sur la console centrale trône un écran tactile avec retour haptique de 8,4 pouces qui sert à gérer à la climatisation ainsi que l’écriture manuscrite d’une adresse par exemple.

Porsche Taycan Turbo intérieur
© Soufyane Benhammouda / AMAM

Si tout ceci a le mérite d’être beau, soyons clair, j’ai tout de même une réserve quant au contrôle de certains éléments en tactile, notamment au niveau de la climatisation, qui oblige à quitter la route des yeux. Je n’ai pas pu le tester, mais il est peut-être possible de régler tout cela par commande vocale en commençant sa phrase par “Hey Porsche“. Le progrès.

Porsche Taycan Turbo intérieur
© Soufyane Benhammouda / AMAM

 

Bip, on démarre.

Il est temps de commencer notre galop d’essai et je cherche donc un endroit où loger la (jolie) clé de ce Taycan. Pas de logement, à sa place on retrouve un bouton On/off comme on retrouverait sur un ordinateur. Dommage pour le cérémonial du démarrage, même si bien entendu, ce bouton se trouve à gauche des compteurs, ouf !
La voiture désormais en route, tous écrans allumés, nous sortons du parking. Malgré les énormes jantes et pneus, le rayon de braquage ne pose pas de problème et le Taycan nous transporte en confort sur les nationales qui entourent la base d’essai. Tout est réglé en confort hormis le son moteur qui est en mode amplifié.

Oui, Porsche a souhaité assumer le son des moteurs électriques et celui-ci peut donc à la demande être amplifié dans les haut-parleurs (Bose). Après 5 min comme cela, les basses générées par le système ont fini par user le mien. Le son standard suffit amplement, et c’est même un autre intérêt de rouler en électrique.

Porsche Taycan Turbo
© Soufyane Benhammouda / AMAM

La direction possède un poids parfait, une communication qui semble très correcte et agréable. La voiture cache bien son poids supérieur à 2 tonnes.
Notre modèle d’essai était la version Turbo, on passera à côté du débat sur cette appellation quelque peu incongrue. Sachez que ce Taycan est disponible en version 4S d’entrée de gamme et en Turbo S pour coiffer la gamme.
Notre version Turbo est donc équipé, comme les autres Taycan, de 2 moteurs électriques, un sur chaque essieu, ainsi qu’une boite à 2 rapports (un rapport court et un rapport long). Lors du roulage, je n’ai jamais senti de passage de rapports.

Porsche Taycan Turbo
© Soufyane Benhammouda / AMAM

Cette version développe 500 Kw (soit l’équivalent de 680 Chevaux Vapeur ! Choc des générations). Ce qui nous donne un 0 à 100 km/h effectué en 3,2s avec le launch control ainsi qu’une vitesse de pointe de 260 km/h. Voilà qui promet !
Malheureusement pour nous, il fait humide ce matin, il sera donc difficile de vérifier ces chiffres. Néanmoins, difficile de résister à une accélération en mode Sport Plus. On pivote le bouton sur le volant, le mode s’enclenche.

Porsche Taycan Turbo
© Soufyane Benhammouda / AMAM

Pied au plancher, on entend le clac de la pédale sur celui-ci, puis ma tête s’imprime dans l’appui-tête. La voiture décolle violemment à tel point qu’autour de 50 km/h, je sens les 4 roues chercher l’adhérence et légèrement patiner jusqu’à 80km/h. Whaou, première fois pour moi que je sens une 4 roues motrices patinées. C’est vous dire la poussée que ce Taycan Turbo peut engendrer.
Le couple maximum est de 850 Nm (avec overboost) et la voiture procure une accélération théorique de 1,3G ! Pour vous donner un ordre d’idée. Demander à un ami de vous emmener dans un monospace avec un siège en sens inverse de la marche, et demander lui de freiner de 100 km/h à 0. Vous devriez ressentir environ 1G.

Porsche Taycan Turbo
© Soufyane Benhammouda / AMAM

 

Mais la question que tout le monde se pose avec une électrique, reste toujours l’autonomie.
Lors de mon essai, difficile de mesurer une consommation, mais malgré toutes mes accélérations et gros freinages régénératifs, la voiture m’annonçait autour de 250 km d’autonomie. Annoncées à 93,4 kWh (408 cellules LG), la capacité des batteries permet au Taycan de disposer de 381 à 463 kilomètres d’autonomie en cycle WLTP.
Le site Porsche propose un simulateur d’autonomie, si vous voulez vous faire une idée selon votre usage (https://www.porsche.com/france/models/taycan/taycan-models/)

 

Le bilan.

Porsche Taycan Turbo
© Jpog.phootgraphie

C’est sans surprise que l’on constate que Porsche arrivent dans la catégorie des berlines électriques ultra-performantes avec des performances d’un autre monde.
Hormis ce souci d’autonomie pour les gros rouleurs, le Porsche Taycan est véritablement remarquable et n’a pas vraiment de défaut, tellement la finition est exemplaire (bien supérieure à une Tesla) ou le confort parfait. Son tarif de 155 000eu pour cette version Turbo le positionne notablement plus chère que son homologue américaine, mais ce Taycan reste un formidable porte-étendard électrique.
De mon côté, bien que la poussée soit équivalente à celle de la Mclaren 720S (essayée précédemment ici), l’émotion est tout autre. L’absence d’une montée en régime sonore et violente manque. En sensation pure, ce Taycan semble accélérer moins fort. En enchaînant ces 2 essais, le son ne m’a jamais semblé aussi indispensable dans l’émotion procurée par une voiture sportive.
Si je devais repartir avec une Porsche familiale, je pense que mon choix personnel se porterait sur une Panamera Sport Turismo Turbo E-Hybrid pour bénéficier du meilleur des 2 mondes.

Merci à Porsche France pour cet essai sensationnel.

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