Suite des légendes du constructeurs de Stuttgart aux 24 Heures du Mans. Après la 356 SL (lire ici), voici la 917 l’une des légendes du Porsche Museum (lire ici).
Nom : 917K. Fait marquant : 2ème victoire, record de l’épreuve détenu pendant 39 ans.
La Porsche 917 (lire ici) châssis 053 est le dernier coupé construit. Il fait partie d’une série de 3 exemplaires dont le châssis, non content d’être un treillis tubulaire ultra léger et ultra sophistiqué (les conduites d’huile utilisent certains tubes pour économiser le poids des durits, le reste est mis sous pression à l’aide d’une valve de bicyclette pour détecter toute fissure synonyme de danger mortel pour le pilote), est réalisé en magnésium au lieu de l’acier. C’est encore plus léger, mais le magnésium a un défaut que trop de pilotes de cette époque ont payé de leur vie : en cas d’accident, il peut prendre feu et atteindre des températures extrêmes.
Le châssis 053 est aligné en tant que 3ème voiture du Martini Racing Team. Ce bras armé de Ferdinand Piëch en opposition directe avec l’autre équipe officielle en théorie “exclusive”, JWA-Gulf, aligne une nouvelle longue queue, la 917-20 cochon rose et la 917K magnésium. On lui attribue les mécaniciens les moins expérimentés et les pilotes les moins connus : Helmut Marko et Gijs van Lennep.
Et c’est pourtant la numéro 22 qui émerge en tête à la 12ème heure pour ne plus la quitter, avec à la clé 397 tours couverts pour une distance de 5335,313 kms (222,305 km/h), un record qui ne tombera qu’en 2010. Certes, la section de Maison Blanche était un “tout droit” direct depuis Arnage jusqu’aux chicanes Ford avant l’aménagement du secteur des virages Porsche (1972), et les Hunaudières n’étaient pas entrecoupées de chicanes (1990), mais la performance de la voiture et des pilotes n’en reste pas moins extraordinaire dans les conditions de sécurité du début des années 70.
Relisez nos articles sur la garage de Porsche aux 24 Heures du Mans à Teloché de 1951 à 1981, ici partie 1 et ici partie 2, ainsi que le Porsche Rennsport Reunion V à Laguna Seca (ici).
Crédit photos @Raphaël Dauvergne
