A peine un an après le lancement de la M4 Coupé, la division Motorsport de BMW nous présente la M4 GTS, un concept de ce que pourrait être une version extrême du puissant coupé bavarois. Cette dernière revendique pleinement l’héritage des M3, depuis la E30 M3 Evolution de 1988, jusqu’à la plus récente M3 GTS de 2010 dont le patronyme est repris ici.
La recette reste fidèle à la même philosophie : appliquer la technologie acquise en compétition avec un gain en puissance et une chasse au poids superflu pour un modèle exclusif produit en série limitée.
« Tandis que le Coupé M4 offre la combinaison idéale entre les gènes de la compétition et la facilité d’usage au quotidien, le Concept M4 GTS donne un aperçu de ce que pourrait être une version terriblement orientée piste » explique Frank van Meel, Président de BMW M Division. « Malgré cette pistardisation, la voiture reste complètement homologué pour la route. La technologie du circuit appliquée à la route, voici l’essence même de la M4 GTS. »
Une base de M4 optimisée dans les moindres détails
Si la base est déjà rudement aboutie, de nombreux détails ont été revus et optimisés dans le but d’encore plus d’efficacité sur piste. A commencer par le plus visible, l’aéro avec une lame avant et arrière full carbone réglables manuellement pour ajuster au mieux l’équilibre de la voiture. Coté look le résultat est plutôt discutable. Fini le look un peu agressif mais encore relativement discret ou passe-partout de la M4 d’origine, nous voilà venu dans le très racing pour ne pas dire tuning… puisqu’elles sont toutes deux recouvertes d’Acid Orange assorti aux jantes, des 666 M forgées de 19’’ à l’avant et 20’’ à l’arrière (chaussées en 285 de large !). Le reste de la voiture est quant à lui dans une teinte plus discrète mais qui sait mettre en valeur les lignes de la M4, le Frozen Dark Grey Metallic. Sérieusement vous vous voyez arriver au bureau avec cet aileron orange ?
Avant de plonger sous le capot, notons au passage que si son dessin reste discret sa matière change : il est maintenant en CFRP (carbon-fibre-reinforced plastic) ce qui permet de gagner du poids et ainsi abaisser un peu le centre de gravité de la voiture. Quand on vous disait que les détails étaient travaillés, voici un brillant exemple.
Injection d’eau !
On sait que la température d’admission est un facteur important sur les performances d’un moteur. Aussi dans le but de garantir une température optimale quelles que soit les conditions de fonctionnement, les ingénieurs BMW M ont opté pour une solution technologique pas très répandue sur les véhicules de grande série : l’injection d’eau. N’allez pas croire que nous avons à faire à un nouveau mode de carburant avec une voiture ultra propre n’ayant plus recours au pétrole, il s’agit ici de micro pulvérisation de vapeur d’eau dans le mélange d’admission afin d’en réduire la température. Il en résulte une amélioration des conditions au moment de la compression, permettant une pression de turbo plus importante et une injection un peu plus tôt dans le cycle. Bref pour faire plus court et éviter de replonger dans les cours de méca, la cartographie est ainsi plus agressives, enfin optimisée dirons-nous, pour offrir plus de couple et de puissance avec moins de contraintes sur les internes du 6 en ligne !
Le refroidissement devenant un élément critique, celui-ci a été particulièrement soigné et sophistiqué, avec un radiateur classique accompagné de radiateurs additionnels pour les circuits hautes et basses températures, le pont dispose lui aussi d’un radiateur pour maintenir la température de son huile dans une plage correcte et enfin les turbos sont eux sous contrôle via des intercoolers assistés de pompes à eau électriques. Sophistiqué je vous disais !
Feux à LED Bio
Les feux arrières présentent eux aussi une innovation qui devrait se retrouver sur les prochains modèles de série : la technologie OLED, pour Organic Light-Emittind Diodes. Sous ce nom barbare se cache en fait un nouveau type de source de lumière offrant un éclairage plus large et homogène que la LED classique qui émet uniquement un point de lumière.
Les designers de phares et feux vont ainsi pouvoir se lâcher encore un peu plus, cette technologie leur ouvrant de nouvelles opportunités aujourd’hui où la signature visuelle d’un modèle et d’une marque passe systématiquement par l’éclairage. Il ne nous manque qu’un élément, le coût de cette technologie…
Source : CP BMW