Après 12 ans d’attente, la septième génération de Nissan Z a été présenté officiellement. Cette version définitive de série comblera les amateurs de voitures de sport japonaises : contrairement à la Mazda MX-5 (lire notre essai), elle est beaucoup plus puissante, contrairement aux Subaru BRZ (lire ici) et Toyota GR 86 (lire ici), elle est turbocompressée, contrairement à la Toyota GR Supra, elle dispose d’une transmission manuelle. Alors, la Nissan Z peut-elle être la meilleure de toutes ? Nous ne le saurons jamais, car la nouvelle Z, finitions Sport et Performance, ne sera pas importée en Europe. Tristesse….
Son nom est Z, Nissan Z, il n’y a plus de désignation numérique dans le nom. Pourquoi ? Comme prévu, la taille du moteur diminue. Mais ce qu’il perd en cylindrée – par rapport au V6 3,7L atmosphérique de la 370Z – il le gagne en performances. Il s’agit du V6 3,0L biturbo de l’Infiniti Q60 S (lire notre essai). Le moteur développe une puissance de 400 ch à 6 400 tr/min (maxi 7 200 tr/min) et 475 Nm de couple entre 1 600 à 5 600 tr/min. C’est 69 ch et 109 Nm de plus que la 370Z (lire notre essai). Pour mémoire, la Toyota GR Supra 3.0L (lire notre essai) propose 340 ch et 500 Nm.
Deux boites de vitesses sont disponibles, via un embrayage Exedy et un arbre de transmission en composite de fibre de carbone : manuelle à 6 rapports ou automatique à 9 rapports (deux modes de conduite proposés : standard et sport) avec palettes au volant empruntées à la GT-R. La Z est équipée d’un Launch Control et du SynchroRev Match (talon-pointe géré électroniquement au rétrogradage). Nissan n’a pas révélé les chronos d’accélération, mais affirme que 0 à 100 km/h s’améliore d’environ 15%, soit dans la plage entre 4,5 et 5,0 sec. Nissan promet également une bonne réponse de l’accélérateur, grâce à des turbocompresseurs de petit diamètre et à un capteur de vitesse des turbos. Le moteur utilise également un calage variable électronique des soupapes e-VVT du côté de l’admission pour régler la levée des soupapes en charge d’accélération. Tous les modèles du Z en version Performance (automatiques et manuels) sont équipés d’un différentiel à glissement limité à embrayage mécanique.
La carrosserie est très proche de celle du concept Z Proto (lire ici). Des modifications mineures ont été apporté pour le passage à la production : poignées de porte, catadioptres latéraux, bouchon de remplissage de carburant, … C’est un design qui fait référence à la 240Z (ZG) originelle et qui donne le change au dernier Z biturbo que nous ayons eu, la 300ZX (Z32) des années 90’s (lire notre essai). Bien que la nouvelle Z partage son empattement de 2,55m avec la 370Z, c’est n’est pas une réutilisation du même châssis. Nissan dit avoir révisé le monocoque et le châssis pour une rigidité améliorée. Aucune valeur de poids n’est pour le moment publiée.
La suspension présente une nouvelle géométrie. Les doubles triangles avant en aluminium et offrent un angle de chasse accru pour améliorer la stabilité en ligne droite. Nissan précise que les multi-bras arrière ont également été reconfigurés, sans fournir plus de détails. Des amortisseurs monotubes de plus grand diamètre aux quatre coins réduisent la force d’amortissement d’environ 20% pour mieux absorber les imperfections des surfaces de la route, tandis qu’un renfort de jambe de force avant aide à réduire la flexion de la carrosserie. Ajoutez à cela les roues en aluminium forgé Rays de 19 pouces du modèle Performance avec des pneus Bridgestone Potenza S007 et Nissan affirme que les forces de virage maximales ont été augmentées de 13% (direction assistée électrique à crémaillère au ressenti mécanique). De série, la Nissan Z est équipée de jantes Rays en 18 pouces chaussées de pneus Yokohama Advan Sport. Les étriers de freins sont rouges.
Points négatifs de la 370Z à la fin de sa vie, son intérieur vieillot et sa technologie âgée de dix ans, laissent place à de nouveaux équipements : nouvel affichage d’instruments numériques à trois modes de 12,3 pouces – Normal, Amélioré (tachymètre et compteur de vitesse sur les côtés) et Sport (tachymètre central, ajout d’un compteur de force G et d’une jauge de suralimentation). Une signalisation lumineuse de changement de vitesse en haut permet de ne pas quitter la route des yeux. La console centrale est encore améliorée, surmontée du traditionnel groupe à trois manomètres qui indiquent la pression de suralimentation, la vitesse de rotation des turbos et la tension de la batterie (voltmètre). En dessous, le Z est enfin modernisé avec un écran tactile d’infodivertissement standard de 8 pouces qui offre Bluetooth) Android Auto/Apple CarPlay, la radio satellite et le texte mains libres. Deux prises de courant de 12 volts et deux ports USB (Type-A et Type-C) sont également inclus.
Les changements radicaux apportés à l’équipement de sécurité comprennent l’avertissement de collision avant standard avec détection des piétons, le freinage d’urgence automatique, l’avertissement d’angle mort et de sortie de voie, les alertes de trafic transversal arrière. Le régulateur de vitesse adaptatif est également inclus (même avec la BVM6).
La Nissan Z sera disponible dans une variété de couleurs : Black Diamond Metallic, Rosewood Metallic et Gun Metallic avec toit de même couleur, Argent brillant, Gris Boulder, Bleu Seiran, Jaune Ikazuchi, Rouge TriCoat et Everest White Pearl TriCoat avec un toit noir contrastant. A l’intérieur, on retrouve du noir, rouge et ou bleu complément de l’habillage de base.
Nissan lance également une édition de lancement, avec une Z Proto Spec qui sera limitée à seulement 240 ex. pour les États-Unis. Elle se distinguera par des étriers de frein jaunes avec le logo Z et des jantes en alliage d’aluminium Rays de 19 pouces. L’intérieur sera équipé de sièges exclusifs garnis de cuir avec des accents jaunes, de coutures jaunes dans tout l’habitacle et d’un pommeau de levier de vitesses exclusif sur les voitures équipées d’une boîte manuelle.
Le prix n’a pas été annoncé. La Nissan Z sera mise en vente au printemps 2022.
Source CP Nissan USA