“Le prochain Mondial de l’Automobile à Paris sera le lieu pour la présentation de la Ferrari GTC4Lusso “T”. C’est une première dans l’histoire du Cheval Cabré, puisque la GTC4Lusso “T” sera le premier modèle quatre places à moteur V8 turbo”. Le communiqué de presse oubli un peu vite la confidentielle 208 GT4, version italienne de la Dino 308 GT4, doté d’un V8 turbo de 2.0L. Mais bon, ne faisons pas la fine bouche, Ferrari veut proposer à sa clientèle qui roule – beaucoup – au quotidien, une GT polyvalente, sportive et confortable. C’est une excellente idée que de commercialiser une version plus légère, moins gourmande et moins cher que le GTC4 Lusso V12 de 690 ch présentée au Salon de Genève. La nouvelle version “T” hérite du V8 bi-turbo 3.9L de la 488 GTB, “dégonflé” à 610 ch.
Moteur International de l’Année 2016
Même chez Ferrari, l’heure est à la production rationalisée, avec économie d’échelle et gain de productivité. Le V8 bi-turbo 3.9L élu Moteur International de l’Année 2016 en est un parfait exemple. Il équipe la California T avec une puissance de 560 ch (à 7500 tr/min pour 755 Nm de couple à 4750 tr/min ) et la 488 GTB – dans une version légèrement réalésée – avec 670 ch (à 8000 tr/min pour 760 Nm de couple à 3000 tr/min). Logiquement, la GTC4Lusso “T” hérite donc d’une version “intermédiaire” donnée pour 610 ch à 8000 tr/min et 760 Nm entre 3000 et 5250 tr/min. Il faut bien ça pour mouvoir les 1740 kg à sec, répartis entre l’avant à 46% et l’arrière à 54%. Le gain de poids est évalué à 50 kg par rapport à la version V12 (1,79T à vide), même si Ferrari ne rentre pas dans les détails.
La GTC4 Lusso “T” ne sera pas équipée de l’exceptionnelle et originale transmission quatre roues motrices, avec sa deuxième boîte de vitesses deux rapports située à l’avant. Contrairement à la version V12, la version V8 sera une pure propulsion. Mais elle conserve quatre roues directrices, dotées de systèmes de contrôle dynamique spécialement calibré pour stimuler la réactivité. En particulier, les roues arrières directrices (4 WS) intègrent le contrôle du glissement latéral (SSC3), pour une réponse plus rapide au volant en entrée et sortie de virages.
La boite de vitesse – reprise des California T et 488 GTB – se situe en arrière du train arrière, permettant ainsi d’équiper soit un coupé/cab’ ou une berlinette à moteur avant, soit une berlinette à moteur arrière… Rationalisation, on vous dit. La GTC4 Lusso “T” est équipée de suspensions pilotées, anti-dérapage de neuvième génération avec contrôle de l’angle de dérapage, freins en carbone-céramique, comme la version V12.
En terme de performance, le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,5 sec (3,4 sec pour le V12) et la Vmax pointe à 320 km/h (335 km/h pour le V12). Enfin, Ferrari annonce un gain de consommation pour le moteur V8 qui affiche moyenne 11,6L/100km contre 15L/100 km pour la GTC4Lusso V12. Bien évidemment, ce “down-sizing” qui touche les sportives va faire tâche d’huile, puisque l’Audi R8 II sera équipée du V6 2.9L bi-turbo des futures RS4 et RS5 et l’AMG GT motorisée par le V6 3.0L bi-turbo des AMG C43 et E43 n’est pas à exclure.
Sources CP Ferrari