Grâce à l’AMAM (lire ici), nous continuons notre best-of des nouveautés de l’année avec ce match entre les 2 futurs stars des citadines chics et branchées, la Honda E et la Mini SE.
Une fois n’est pas coutume, après la prise en main consécutive de ces 2 modèles, je me suis dit que le plus pertinent serait de les comparer dans un seul et même essai puisqu’elles sont extrêmement proche dans leurs définitions et cibles client. C’est parti !
Le look !
S’il y a bien un domaine où ces deux-là sont fortes, c’est sur le design. Que ce soit Honda ou Mini, les 2 constructeurs jouent à fond la carte du look Néo-rétro. Pour la petite Honda E, vous aurez reconnu le clin d’oeil à la Honda N600 des années 70. Pour la Mini, elle n’est plus à présenter cette version F56 étant dans nos rues depuis 2014 (restylé en 2018).
La Honda affiche un look très fort avec ces bandeaux noirs avant et arrières et ses feux ronds à Led. Vous noterez la disparition des rétroviseurs au profit de caméra. Ce genre de petit détails High-tech qui la font passer pour un concept car échappé d’un podium de salon (à l’époque où les salons existaient encore…).
Du côté de la Mini, on conserve les fondamentaux, et il sera difficile de distinguer cette version SE d’une version Cooper thermique. Notre modèle d’essai présente les attributs flashy spécifiques à la version électrique (jantes “Power”, rétros jaune), mais sachez qu’il est possible de la configurer de manière bien plus discrète, au badge électrique dans la calandre près.
Pour cette partie style, libre à vous de faire votre choix, car c’est forcément subjectif. Pour ma part, j’ai une petite préférence pour la Honda pour son côté futuriste, qui ne ressemble à aucune autre.
Vie à bord
A bord, on est sur 2 univers totalement opposé. Quand la Mini joue la carte de la rondeur et comme à l’extérieur du néo-rétro, la Honda se veut le prolongement de la maison et adopte une ambiance très épurée.
Lorsqu’on rentre dans la Mini, comme à chaque fois on est attiré par ce gros compteur central à la lumière changeante. On baisse le regard et on trouve ces boutons basculeurs métalliques typiques. Quel charme ! J’ai toujours aimé cette ambiance hors du commun des habitacles Mini. A noter que cette nouvelle version adopte un compteur totalement numérique derrière le volant, à la manière d’un “virtual cockpit”. Petite mise à jour bienvenue pour ramener encore un peu plus de technologie dans ce tableau de bord.
Je ne saurais que vous conseillez le grand toit ouvrant qui équipe notre modèle d’essai. Il apporte une luminosité très agréable.
Sautons désormais dans la Honda E. L’ambiance change du tout au tout. On se retrouve désormais face à un tableau de bord rectiligne avec une sorte d’étagère en bois brut et une bande d’écran qui traverse toute la largeur de la voiture. Cet écran géant étant terminé de part et d’autres par les écrans rétroviseurs.
Il n’y a pas de tunnel de transmission central, ainsi, le sol est parfaitement plat et permet d’y caler un sac aisément. Par comparaison à la Mini, on a ici plus l’impression d’être dans un monospace. On est assis un peu plus haut et ce plancher plat augmente la sensation d’espace. De plus, la Honda E possède 5 portes contrairement à sa concurrente.
Attardons nous un peu sur cet écran géant tactile qui nous fait face. Comme je le disais plus haut, c’est Honda E est hyper technologique et connectée. Honda l’a conçu comme une extension du salon. Ainsi, la voiture propose un écran dédié au conducteur ainsi qu’un écran face au passager avec de multiples applications. Difficile de toutes les passer en revue lors de cette prise en main, mais il existe par ex, une très drôle application aquarium pour vous relaxer à l’arrêt dans les bouchons si vous le souhaitez.
Autres équipements qui m’a interpellé, sachez que la voiture est équipé d’une prise 230V ainsi qu’un port Hdmi. Cela vous permet donc en théorie d’y brancher votre console de jeu favorite pour jouer sur l’écran passager à l’arrêt ! Une extension du salon je vous dis !
Enfin, sachez que la voiture est déverrouillable par NFC avec votre téléphone. Vous pouvez donc envoyer une clé virtuelle à un ami, par ex. Le progrès.
Bon sur cette partie, la Mini marque un peu le pas face à cette débauche de technologie mais elle y oppose un charme qui séduit tout autant.
Au volant
Pour la boucle d’essai je pars au volant de la Honda. Après avoir vu une monte pneumatique plutôt sportive (Michelin PS4), j’imagine que Honda a souhaité créer une citadine électrique dynamique, sans doute pour répondre à la Mini sur son terrain.
Comme d’habitude, rouler en électrique détend. Et c’est d’ailleurs la sensation qui va dominer lors de la conduite de cette Honda. C’est Zen ! La présentation intérieure et l’électrique crée véritablement une sensation de bien-être. Il est possible de conduire à une seule pédale grâce à une récupération d’énergie (frein moteur) paramètrable sur 5 niveaux.
La voiture développe une puissance de 110 Kw et 351 Nm de couple. Le 0 à 50 est, par conséquent, très rapide, même si on sent qu’au-délà, la poussée se calme un peu. Ma consommation lors de cette boucle sera de 19 Kwh/100km, soit proche de la fiche technique (autonomie annoncée à 220 km théorique, 190 km sur mon compteur à ce moment).
Après quelques virages, on sent que malgré la monte pneumatique, la voiture ne sera pas véritablement dynamique. Les suspensions restent assez souple tout comme la direction. Bien que l’adhérence soit très bonne, elle ne vous incite pas à élever le rythme. Pas très grave puisque, pour rappel, cette voiture se destinera à la ville principalement. Il est d’ailleurs fort appréciable de constater qu’elle braque dans un mouchoir de poche !
Retour au parc, je m’installe désormais au volant de la Mini SE. Instantanément, on se retrouve dans une position plus engageante pour la conduite dynamique. On est assis plus bas, dans des sièges plus creux qui maintiennent mieux.
Comme la Honda, la Mini propose un silence de fonctionnement des plus agréable. Il est là aussi possible de rouler avec 2 forces de régénérations, qui permet donc de rouler à une seule pédale avec le mode le plus fort.
La Mini SE est sensiblement plus puissante que la Honda et cela se ressent à l’accélération. La Mini développe 135 Kw (184ch) et un couple de 270 Nm. Le 0 à 100 km/h est pratiquement une seconde plus rapide que sur la Honda (7,2s), dû sans doute à la différence de poids en faveur de la Mini (-154kg).
De cette manière, la conduite de la Mini est plus engageante. La voiture semble virer plus à plat et la direction ferme et directe des Mini thermique est toujours là. On profite ainsi d’un vrai dynamisme qui la rapproche du comportement d’une Cooper S.
Un bémol cependant propre à notre modèle d’essai équipé en pneus Runflat. Ces pneus runflat aux flancs dur comme la pierre nuisent sensiblement au comportement en virage, et encore plus sur une route humide (et sans rouler à des vitesses folles je vous l’assure).
Après avoir évoqué ce souci avec Mini, on m’a appris que ces pneus n’étaient plus montés en série désormais, ouf !
Terminons sur la consommation. J’ai observé une consommation de 18,6 Kwh/100km avec la même boucle et conduite que dans la Honda. Des consommations donc à peu près similaires, même si la Mini est annoncée à 270 km d’autonomie WLTP.
Cette partie conduite est donc, pour moi, remporter par la Mini SE.
Conclusion
A l’heure du choix, il restera au client de choisir entre la technologie ou le plaisir de conduite. C’est un peu comme ça que je schématiserai les choses après avoir pris en main les 2 modèles coup sur coup.
Au niveau du tarif, pour une fois (!), la Mini est moins chère, avec un prix de départ à 32 900€ (Bonus non déduit), que la Honda qui elle, débute à 38 060€.
Et vous laquelle vous fait le plus envie ?
Merci à Honda France et à Mini France pour le prêt de ces 2 citadines survoltées.
