Avec Theory 1, Lotus s’adresse à sa base originelle de supporters et clients. Le concept-car doit raviver les passions et l’ADN du passé, ceux des sportives thermiques à l’ère de l’électricité.
Renouant avec les principes initiaux qui sont les siens, dont les fameux « Light Is Right » (léger c’est le mieux) et « Less Is Better » (limitation du nombre de composants châssis et carrosserie), le concept-car Theory 1, dont le poids est contenu à 1,6T, est une supercar électrique de 1 000 ch (735 kW), dont 700 ch (515 kW) pour les roues arrière et 300 ch (220 kW) pour les roues avant. Un pack de batteries de 70 kWh, autorisant 400 km d’autonomie, monté au milieu du véhicule alimente l’ensemble. Cinq modes de conduite sont disponibles : Range, Tour, Sport, Individual et Track. En performance, Lotus annonce un 0 à 100 km/h en moins de 2,5 sec et une VMax de à 320km/h.
Le projet se veut « financièrement accessible », s’éloignant ainsi des SUV Eletre (lire notre essai ici), berline Emeya (lire ici) et de l’ultra-limitée hypercar Evija (lire ici). Le concept-car Theory 1 véhicule deux messages : d’une part c’est un démonstrateur technologique truffé d’idées novatrices, d’autre part c’est un hommage à l’époque glorieuse des victoires en sport automobile et au design très pur et cunéiforme de l’Esprit.
« Avec Theory 1, nous nous sommes appuyés sur tout ce que Lotus a réalisé jusqu’à présent au cours de ses 76 ans d’histoire, pour repousser les limites de ce que signifie conduire un véhicule performant. Nous voulons démontrer qu’il n’est pas nécessaire de faire des compromis – les capacités numériques et analogiques fonctionnant harmonieusement dans la future voiture. Ce faisant, nous sommes en mesure d’offrir aux conducteurs la meilleure expérience de conduite immersive possible, avec l’émotion brute, la fonctionnalité et la connectivité au cœur de la voiture » précise Ben Payne, Vice-Président du Design de Lotus Group.
Cette vision du design très technologique exprime un futur langage de conception. Il s’agit d’une évolution par rapport à la situation actuelle de Lotus, mais aussi d’un élan vers l’avenir. Il repose sur trois piliers clés : numérique (expérience immersive, intelligente et intuitive), naturel (design émotionnel, connecté et centré sur l’humain) et analogique (progrès continus de la marque en matière d’ingénierie de la performance). Il s’agit d’un schéma directeur pour toutes les futurs modèles de Lotus. La marque cherche à « définir l’avenir de la performance intelligente pour générer le prochain niveau d’engagement du conducteur, et ce en humanisant la technologie, en s’assurant qu’elle parle d’une manière super intuitive, donc pas froide et ni dure. »
L’Esprit est probablement la voiture de route la plus emblématique que Lotus ait jamais produite. Elle a marqué les esprits (sans jeu de mot) au cinéma avec Roger Moore alias James Bond au volant. La simplicité et pureté de son design en coin marque la transposition directe du concept original à la production : profil et proportions équilibrés, rehaussés par la peinture bicolore noire et blanche, pilier B incliné vers l’avant, imposante verrière en verre teinté, traitement aérodynamique avancé à l’avant dirigeant le flux d’air – à travers le splitter avant et les triangles de suspension profilés – sous la voiture pour ressortir par le diffuseur arrière.
Pour le concept-car Theory 1, l’une des principales caractéristiques a été d’exposer autant que possible les composants mécaniques de la voiture : suspension avant, ensemble du groupe motopropulseur (visible à travers une fenêtre ouverte) mettant en évidence la façon dont moteur et batterie arrière sont utilisés comme éléments de contrainte, sur lesquels la suspension active est boulonnée. Les freins AP Racing sont à six pistons et les pneus Pirelli sont spécifiques au concept-car Lotus Theory 1.
Idem pour l’intérieur qui ne ressemble à aucune autre Lotus : système d’ouverture des portes coulissantes vers l’arrière (sur des glissières) puis pivotante vers le haut pour un accès facilité pour le conducteur placé au centre des trois places, sièges moulés dans la coque en fibre de carbone exposée (sièges passagers placés en retrait de ceux du conducteur, comme dans la McLaren F1), position de conduite pédalier/volant type monoplace. Les garnitures dorées rappellent les Formule 1 Type 76 aux couleurs JPS et les amortisseurs intérieurs apparents donnent l’impression d’être dans une voiture de course. Un large écran numérique est placé sous le pare-brise incurvé et un autre, au centre de la colonne de direction à commande électrique.
Le concept Lotus Theory 1 propose des technologies destinées à améliorer l’expérience de conduite dont « LotusWear » (conçu en collaboration avec MotorSkins) – que l’on peut traduire par « fluide sensitifs » – permettant de faire apparaître et disparaître des boutons au tableau de bord selon le besoin, et de renseigner le pilote sur son environnement grâce à une déformation du siège : la voiture communique avec le conducteur et les passagers, par l’intermédiaire de leur corps. Le système peut se connecter à la navigation, délivrer une impulsion pour indiquer l’approche d’un virage à gauche ou à droite, ou augmenter le niveau de soutien pour contrer les forces latérales. A noter également la technologie OLED intégrée pour afficher de multiples fonctions. La conduite est autonome à 360 degrés avec quatre LiDAR déployables, six caméras HD et une combinaison de radars millimétriques à longue et courte portée, ainsi qu’une plate-forme de calcul haute performance NVIDIA DRIVE.
Les appui-têtes (à structure en treillis imprimés en 3D en partenariat avec Carbon) sont équipés de haut-parleurs binauraux KEF afin que chaque occupant puisse profiter de son propre environnement sonore. L’un des passagers peut opter pour le silence de la technologie anti-bruit, tandis que l’autre écoute son podcast préféré et que le conducteur est stimulé par les sons amplifiés du groupe motopropulseur.
Source et photos @ Lotus Cars
