Lotus annonce les livraisons pour mars 2016 de son avion, la 3-Eleven présentée au Festival Of Speed de Goodwood l’année dernière, qui a fait parler la poudre sur le ‘Ring avec un chrono très prometteur de 7min et 6sec. Dépêchez vous car la production sera limitée à 311 exemplaires, versions Race (Course) et Road (Route) confondues.
Performances de… supercar
La marque d’Hethel apporte plus de précisions sur la 3-Eleven, la Lotus de série la plus rapide de l’histoire de la marque, créditée d’un 0 à 100 km/h en 3.0 sec, 0 à 160 km/h en 6.0 sec et d’une VMax de 290 km/h. A cela s’ajoute un très bon temps sur la piste d’essais de l’usine en 1min 19,5sec et le chrono réalisé sur le Nurburgring. Voici pour les performances de la version Course. Et la version Route me direz vous ? Et, bien, les deux set-up sont différents en terme de puissance, de poids et d’appuis aéro : respectivement 466 ch pour 890 kg et 215 kg (240 km/h) contre 416 ch pour 925 kg et 150 kg (240 km/h). A 160 km/h, les appuis aéro sont de 95 kg (Course) et 65 kg (Route), dans les deux cas les 1,5G sont atteint en accélération latérale en virage constant. Vous avez bien fait le calcul, le rapport poids/puissance est de 1,9 kg/ch pour la première et 2,2 kg/ch pour la seconde qui demande 0,4 sec de plus sur le 0 à 100 km/h (3,4 sec).
« La Lotus 3-Eleven est une voiture qui va changer les règles du jeu, se distinguant non seulement des produits provenant du riche patrimoine de voitures sportives de Lotus, mais également de tous les produits comparables proposés par nos concurrents. Extrême, précise et phénoménale sont les termes qui ont été employés pour décrire la 3-Eleven. Ses performances la rattachent à une catégorie de voitures extrêmement restreinte : elle offre le niveau de performance d’une hypercar combiné à un comportement dynamique de référence. Rien d’autre ne procure un tel condensé de sensations contenu sous la barre des £100 000.» précise Jean-Marc Gales, PDG de Lotus. « Je sais que quiconque aura la chance de conduire une 3-Eleven sera époustouflé par les
performances que seuls les ajouts de légèreté et de puissance ont permit. Cependant, se contenter de dire que cette voiture est la plus rapide des voitures homologuée route que Lotus n’ait jamais produit, ne couvre que la moitié de la vérité. Peu de voitures sur le marché affichent des performances similaires à la 3-Eleven en terme d’allure, de vitesse ou de temps sur circuit : elle récompensera tous ceux qui seront prêt à prendre les rênes de la Lotus de route la plus
performante », reprend-il.
Un tarif salé
La tarif est tout de même élevé puisque la 3-Eleven est aussi la plus chère des Lotus de série : 68 750 £ HT et hors options (Route) et 97 083 £ HT et hors options (Course). La marque anglaise essaye donc d’en dissuader ses clients, les performances de l’auto parlant pour elle, ce que confirme Marc Basseng, pilote de la Lotus 3-Eleven chronométrée sur le ‘Ring : « La 3-Eleven est la voiture parfaite pour de très bons chronos au Nürburgring et peut descendre sous les 7 minutes dans des conditions favorables ; une telle performance positionne clairement la 3-Eleven dans le domaine des hypercars et il me tarde de conduire la version de production dans quelques mois. »
Comme le programme Lotus Exclusive le propose, de nombreux équipements optionnels vont vite faire monter l’addition comme le couvre-tonneau disponible contre 1 667 £ HT. Parmi la liste, notons les éléments ayant retenu notre attention (prix HT) :
– volant amovible (Route) : 542 £,
– siège passager sport et harnais 4 points (Route et Course) : 1 000 £,
– siège passager homologué FIA en carbone et harnais 4 points (Route et Course) : 1 667 £,
– siège conducteur homologué FIA en carbone et harnais 4 points (Route) : 667 £,
– arceau cage homologué FIA (Course) : 2 500 £,
– extincteur et coupe circuit (Route) : 2 083 £,
– amortisseurs ajustables 2 voies – compression et détente – (Route) : 2 083 £,
– barres stabilisatrices ajustables (Route) : 833 £,
– pneus Michelin Cup 2 (Route) : 833 £,
– système d’acquisition de données avec unité GPS (Route et Course) – adieu le bon vieil Alfano ! – : 1 250 £,
– logiciel d’analyse de données pour le système d’acquisition (Route et Course) : 1 083 £
– peinture « Metallic » (Route et Course) : 792 £,
– Black Pack (Route et Course) : 833 £,
– Thème de couleur peinture/bandes (Route et Course) : Metallic Green/Metallic Yellow Stripes, Metallic Black/Metallic Gold Stripes, Metallic Red/Metallic Gold Stripes pour 2 917 £ et Matt Black/Phantom Black Stripes pour 3 333 £.
Alors, oui, c’est vrai Lotus ne rigole pas avec les caractéristiques techniques. L’écran TFT du tableau de bord est multitâches puisqu’il propose un mode route et un mode course. La version Course dispose d’une boîte de vitesse séquentielle de compétition Xtrac à 6 rapports, munie d’un carter sec, un radiateur d’huile externe, un différentiel à glissement limité (type multi-disques) et des palettes au volant. Une boîte de vitesse manuelle à rapports rapprochés avec un différentiel à glissement limité Torsen, ainsi qu’un embrayage sport et un système de refroidissement de transmission externe sont proposés de série pour le modèle Route. La suspension de la Lotus 3-Eleven est à double triangles à l’avant et à l‘arrière, avec des barres stabilisatrices ajustables montées en série pour la version Course, fixes pour la version Route (ajustables en option). La 3-Eleven sera livrée avec des amortisseurs Öhlins, dont la version ajustable deux voies sera montée sur la version Course (en option sur la version Route). Les amortisseurs ajustables sont combinés aux barres stabilisatrices ajustables, permettant aux pilotes d’affiner avec précision leurs réglages.
La 3-Eleven ne déroge pas à la règle maison en cours actuellement avec un châssis en aluminium extrudés-collés. L’arceau livré de série pour chacune des
versions intègre des doubles barres sur les cotés pour les impacts latéraux, tandis que l’arceau homologué FIA, en option sur la version Course uniquement, possède des barres supplémentaires pour répondre aux exigences des règlements en sport auto. La version Route dispose d’un siège baquet Lotus en composite (compatible HANS) ainsi qu’un harnais 4 points, avec une possibilité de mise à niveau pour un baquet ultraléger en carbone (approuvé FIA), monté de série sur la version Course. Un volant amovible est également de série sur cette dernière et en option sur la version route. Le siège passager avec un harnais 4 points sont en options pour chacune des deux versions : un modèle sport pesant 7 kg ou un modèle ultraléger en carbone ne pesant que 5,3 kg.
Un extincteur homologué course, un coupe-circuit, ainsi qu’un anneau de remorquage sont montés de série sur la version Course et proposés en option sur la version Route. Des jantes ultralégères en aluminium forgé sont montées en combinaison avec des pneus Michelin Pilot Super Sport sur la version Route, et avec des pneus typés circuit Michelin Cup 2 sur la version Course (en option sur la version Route) : 225/40 ZR18 pour l’avant et 275/35 ZR19 pour l’arrière. Concernant le freinage, les étriers AP racing 4 pistons sont complétés par des disques deux pièces rainurés et ventilés (332 mm à l’avant et à l’arrière).
Lotus sort donc le grand jeu au niveau de la qualité de pièces pour ses futurs clients. Évidemment, cela a un coup, les équipements de compet’ ça n’a jamais été gratuit et comme dirais un directeur d’écurie que je ne citerais pas : “Le sport auto ça coute cher et ça ne rapporte rien… quand on gagne”. En tout cas, la Lotus 3-Eleven n’en est pas moins désirable, surtout sachant sa production limitée à 311 exemplaires. Aussi performante que rare, un trait de famille de la lignée des Lotus Eleven (type 11) et 2-Eleven (type 123).
Source CP Lotus