Les journées passent, les étapes s’accumulent, les organismes sont mis à contribution – les heures de sommeil ont été peu nombreuses après la nuit du Turini -, et parfois, les mécaniques abdiquent ! Ce jeudi matin, deux équipages français du Liège-Rome-Liège 2018 ne sont pas repartis : la Volvo 122 S #6 de Dominique Bareille et Noël Malian avait trop souffert au niveau d’une biellette de direction, tandis que la Morgan Plus 4 #1 de Philippe Maigne et Sylvain Vaquez était définitivement trahie par des ennuis récurrents d’alternateur.
Et ce n’était qu’un début ! Sur le coup de midi, c’était au tour d’André Lamotte et Eric Reul de jeter le gant, leur Lancia Aurelia B20 S rencontrant des soucis d’arrivée d’essence depuis deux jours. Quelques heures plus tard, c’était la stupéfaction sous forme de retrait de la spectaculaire Shelby Cobra 289 de Jacques et Mathieu Castelein, qui avait signé la meilleure performance dans les RT 47 et 48, avant que la boîte de vitesses ne casse… sur une aire d’autoroute ! Enfer et damnation…
Comme la veille, l’un ou l’autre col enneigé, et donc toujours fermé, a obligé les organisateurs à prévoir des contournements et laisser tomber trois RT. Pas de quoi fausser la course néanmoins, puisque ce jeudi, la lutte entre Yves et Benoît Deflandre (Porsche 911), Stéphane Blaise et Patrick Lienne (Porsche 911), mais aussi Michel Decremer et Yannick Albert (Opel Ascona) s’est poursuivie allègrement. Et si les Deflandre étaient ralentis par un riverain faisant preuve de beaucoup de mauvaise volonté ce matin, ils allaient pouvoir compter sur un joker pour effacer ce qui reste un fait de course.
Les écarts étaient toujours ridicules plus de 2000 kilomètres après le départ spadois, le duo Blaise-Lienne parvenant même à prendre le meilleur sur Deflandre-Deflandre au terme des RT de la matinée. Pour une petite seconde… “Pas de doute, on est en train de proposer un remake du duel entre Thierry Neuville et Sébastien Ogier en Sardaigne, souriait Patrick Lienne. Un écart aussi minime après autant de kilomètres, c’est juste magique. Et je pense que le duel va durer jusqu’à Liège. Si le parcours passe bien par la région de Saint-Vith au retour, on a l’avantage de bien connaître le coin… mais Yves Deflandre aussi ! Plus que jamais, pour espérer gagner le Liège-Rome-Liège, il faut de la concentration, de l’expérience, une voiture fiable, une bonne entente avec le pilote… et un peu de chance ! Mais que cette lutte est splendide !”
A l’arrivée de Val d’Isère, Deflandre-Deflandre étaient cependant repassés devant Blaise-Lienne, les deux équipages comptant respectivement 605,3 et 608,9 points de pénalité ! Le top 3 provisoire est toujours complété par Decremer-Albert (644,3 pts), toujours en mesure de bondir et remporter le sprint final. Ils emmènent dans leur sillage Evrard-Bernard (Porsche 911 – 844,2 pts), Adriaens-Moors (Porsche 911 – 943,3 pts) et Kauffman-Piret (Toyota Celica – 1441,7 pts).
Ce vendredi, parcours 100% français en direction de Belfort, avant le sprint final franco-belge de samedi, et l’arrivée sur la Place Saint-Lambert en fin d’après-midi. Faites vos jeux…
Source : CP LRL2018 / SpeedAction TV
Crédit photos @ Kevin Goudin