Des moteurs centenaires, c’est ce que propose le plateau 1 pour Le Mans Classic 2022, dédié aux véhicules de la période 1923-1939. Les 24 Heures du Mans fêtera son centenaire l’année prochaine, en 2023. Car à l’époque, en 1923, la course est tout autre.
C’est sur un long circuit (17,262 puis 16,340 km) non goudronné que les Bentley prennent l’avantage sur Chenard & Walcker. Par deux fois devancée par Lorraine Dietrich, la marque britannique garde tout de même la suprématie grâce à des cylindrées qui augmentent au fil des années de 3 à 6,5 litres. Sur un circuit qui passe en 1931 à 13,492 km, les 8 cylindres en ligne ont le vent en poupe. Alfa Romeo, avec ses 2,3L à compresseur, détrône Bentley et continue sa moisson, relayé par Bugatti qui ne laisse ensuite que deux occasions aux 6 cylindres de Lagonda et Delahaye. Le record de participation est battu en 1935 avec 58 voitures sur la grille de départ. Mais en 1940, l’heure n’est plus au sport automobile et pendant dix ans il ne sera pas plus question des 24 Heures du Mans que des autres épreuves sportives.
Cette année, la bataille a fait rage entre les Talbot AV105, Bugatti Type 35, Alfa Romeo 6C 2300, BMW 328 et Lagonda LG45. On notera la disparité des vitesses de pointes qui très vite plongent les autos de tête dans le traffic des retardataires. A ce petit jeu, Pittaway/Dutton sur leur Bugatti, Cooke et Halusa/Amesau volant de leur Alfa Romeo, Otten/Griffiths sur BMW 328 se détachent. Il en sera de même pour les trois courses et au final la Type 35 n°9 l’emporte devant l’Alfa Romeo 8C 2300 MM Spider Zagato “bleue” n°16, la BMW 328 n°10. Au pied du podium, l’Alfa Romeo 6C 2300 Monza n°52 de Cooke devance la Lagonda LG45 n°39 de Brandt.
Classement du podium
1/ Pittaway – Dutton Bugatti Type 35 n°9
2/ Halusa – Ames Alfa Romeo 8C 2300 MM Spider Zagato n°16
3/ Otten – Griffiths BMW 328 n°10
Tous les classements ici.
Crédit photos @ Matthieu Bourgeois et Raphael Dauvergne