Lors de cette édition du Mans Classic (lire notre acticle général ici), plus de 700 automobiles de compétition se sont réparties en huit plateaux correspondant chacun à une période. Les modèles retenus sont ceux qui ont participé aux 24 Heures du Mans de 1923 à 1981, plus les Group C (lire l’édition mancelle 2016 ici) et Global Endurance Legends (lire la présentation ici). Un départ en épi dit “Le Mans”, comme il fut donné de 1925 à 1969, fut organisé pour les plateaux 1 à 4. Les autres, beaucoup plus rapides, se sont élancés selon l’actuelle procédure du départ lancé.
Le premier plateau (1923-1939) concernent les modèles qui se sont illustrées avant-guerre sur la classique mancelle. Il reviennent sur le terrain de leurs exploits : Aston Martin Speed Model, Bentley 4,5L Blower, Bmw 328, Bugatti Type 35, Delage 3 Litre Sport, Delahaye 135 S, Lagonda LG45, Mercedes SSK, Morgan 4/4, Talbot 105… Ce plateau présente une grande variété de marques de renom et constitue une rétrospective inédite de cette période.
Le second plateau (1949-1956) est dédié à l’après-guerre, marquant un tournant important en matière de technologie automobile : moteurs plus développés, aérodynamiques soignées… Des ensembles plus performants, conçus et engagés en course par des écuries officielles de plus en plus professionnelles. Dès lors, les luttes en piste vont se révéler plus serrées entre les concurrents. Un scénario que les engagés de ce plateau ont eu à cœur de raviver aux commandes des Aston Martin DB, Austin Healey 100 M, Jaguar Type-D, Lancia Aurelia, Lotus XI, Maserati 250 S, Porsche 550, Triumph TR2…
Le troisième plateau (1957-1961) réserve des modèles uniques en leur genre comme une Lister Knobbly et la Ferrari 250 GT Breadvan, entourés d’AC Ace Bristol, Aston Martin DB4 GT, Austin Healey 3000, Chevrolet Corvette C1, Ferrari 250 GT Berlinetta, Lotus XV, Maserati T61 Birdcage, Porsche 356…
En plateau 1, les Talbot 105 n’ont laissé que des miettes aux autres concurrents. Ainsi, Burnett (Talbot 105 Go52) s’offre ce plateau 1 de Le Mans Classic 2018. Il devance de peu Birch (Talbot 105 JJ93) qui a couru seul et a été plus constant. Même chose pour Spencer (Bugatti Type 35), sa constance lui permet d’accrocher une belle 3e place devant la paire Ottend/Horbach (BMW 328), pénalisés par leur première course. Halusa/Von Doenhoff (Alfa Romeo 8C) se classent 5e. A l’indice de performance Spencer est largement devant avec la petite Bugatti Type 35, il a près de quatre minutes d’avance sur les Bradley et leur Aston Martin Ulster. (Plus d’infos sur les classements ici).
En plateau 2, les Jaguar Type D ont survolé les débats. Tout s’est joué dans la dernière course. La Jaguar Type D n°21, du trio Monteverde/Pearson/Smith, a remonté son retard et remporte le plateau 2 pour moins de 3 secondes ! Derrière c’est la régularité des Jaguar Type D n°3 Joy/TrenerySimon, Maserati 250S de Wilson/Stretton 3è, Cooper T39 de Clark 4è qui font la différence, avec des écarts importants. A l’indice, c’est une Triumph TR2 qui l’emporte, devant la Cooper de Clark. (Plus d’infos sur les classements ici)
En plateau 3, la Lotus XV n°68 n’a laissé aucune chance à ses concurrents en gagnant deux des trois courses et faisant deuxième de la première. Wills et Clark remportent logiquement ce plateau 3 du Mans Classic 2018. Malgré tout l’écart avec la Ferrari 250 GT Breadvan de Lukas est faible. Derrière les écarts se creusent, la Lister Jaguar Costin de Hugenholtz se classe 3è, l’Aston Martin DP212 de Friedrichs est 4è devant une autre Lotus XV, celle de Louwman/Wood. On note aussi que trois Austin Healey 3000 terminent juste à la porte du Top 5. Le podium de l’indice est monopolisé par les Lotus Elite S2 (!), Gordon/Finburgh devant Clark 2è, puis les frères Fillon 3è et Schneegans 4è. (Plus d’infos sur les classements ici)
Crédit photos @ Kevin Goudin et Raphael Dauvergne