Le Mans Classic 2014 : plateau 2, podium d’anglaises

L’après-guerre (1949 – 1956) marque un tournant important en matière de technologie automobile avec des technologies plus développées, aérodynamiques soignées et des voitures plus performantes, conçues et engagées en course par des écuries officielles de plus en plus professionnelles. Dès lors, les luttes en piste allaient se révéler plus serrées entre les concurrents. On retrouve cette compétition entre pilotes aux commandes des nombreuses Aston Martin DB, Jaguar C, D et XK, Maserati 300 S et A6 GCS, Austin Healey 100 M, Lancia Aurelia, Lotus IX et XI, Porsche 356 et autres Triumph TR2.

Parmi elles, signalons l’Aston Martin DB2/4 pilotée pour l’occasion par Hernando Da Silva Ramos, tout juste soixante ans après sa participation au Mans au volant d’un modèle similaire. Le pilote français d’origine brésilienne s’illustra en Formule 1 au milieu des années 50 au sein de l’équipe Gordini, avant de conduire des Cooper et Maserati 250F ; puis de remporter la catégorie Tourisme lors du Tour de France Automobile 1959 avec une Jaguar Mk I. Citons aussi l’engagement de deux Jaguar Type C, modèle qui s’imposa au Mans en 1951 et 1953, et d’une Type D (ex Jim Clark), version qui lui succéda au palmarès en 1955, 1956 et 1957. La présence d’une très rare Kieft Climax 1100 de 1954 est à signaler. L’équipage père/filles du Boucheron se partage de nouveau le volant de la Fiat 1500 Spéciale de 1950.

En course

Au volant d’une Jaguar Type C, Alex Buncombe régale les spectateurs d’un festival de glissades et de dépassements périlleux dans le trafic. A l’aise de jour comme de nuit, sur piste sèche et détrempée, le champion 2011 de GT4 Cup ne fait qu’une bouchée de ses adversaires lors des deux premières manches. Peut-être en fait-il un peu trop puisqu’après une première alerte intervenue à l’entrée des stands où il évite de justesse une voiture en perdition, le pilote anglais percute un adversaire du côté d’Arnage. Nombre de favoris comme Gavin Pickering (vainqueur en 2012) et Carlos Monteverde, tous deux sur Jaguar Type D, ou encore le duo Mulder-Simon sur Mercedes 300 SL, sont trahis par leurs mécaniques. L’équipage Finburgh-Newall s’impose sur Jaguar devant la Lotus XI 1100 de Reedtz-Thott-Holstein-Lokvig  et l’Austin Healey de Thorne-Bennett-Baggs.
La Porsche 356 d’Aga Khan-Prill-Clark gagne l’indice de performance.

Classement au scratch :
1. FINBURGH-NEWALL (JAGUAR TYPE-C) en 2h28’21″478
2. REEDTZ-THOTT-HOLSTEIN-LOKVIG (LOTUS XI 1100) à 5’12″738
3. THORNE-BENNETT-BAGGS (AUSTIN HEALEY 100 M) à 1 tour

Indice de performance : AGA KHAN-PRILL-CLARK (PORSCHE 356 Pre A – 1952)

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Crédit photos @ Joris Clerc, Sébastien Gaudin & Kévin Goudin