Les week-ends du Championnat de France des Circuits sont toujours très denses avec de nombreuses séries : GT FFSA, Sprint Cup by Funyo, Porsche Carrera Cup France, Alpine Elf Europa Cup, Renault Clio Cup, sans oublier les F4 et les Formula Renault Eurocup pour les monoplaces. De quoi garantir un très beau spectacle aux spectateurs et téléspectateurs – les courses étaient retransmises en direct sur Youtube – après de nombreuses semaines de disette. Cerise sur le gâteau, les GT3 du GT World Challenge Europe étaient également de la partie, une première sur le circuit nivernais. Retour sur un très beau week-end de courses !
Pandémie du Covid-19 oblige, le nombre de médias accrédités sur les courses a été fortement restreint. Aussi, le reportage qui vous est proposé a été réalisé en tant que « simple spectateur ». Merci de votre compréhension.
Le GT FFSA en tête d’affiche
Depuis 2017, c’est la catégorie GT4 qui constitue le fer de lance des meetings du championnat. Des voitures de course qui restent toutefois assez proches des modèles de série pour réduire les coûts. Les constructeurs ont répondu présents avec pas moins de 8 marques différentes sur la grille. Toyota est le dernier arrivé avec la Supra dont c’est la première saison. Un système de BoP – Balance of Performance – permet d’équilibrer les performances entre les différentes voitures tandis que les équipages sont répartis en 3 catégories en fonction de leur niveau – Silver / Pro-Am / Am. Ajouté à un circuit de Magny-Cours rapide, technique et propice aux dépassements et vous obtenez des courses particulièrement serrées et animées ! Pour preuve : 14 voitures dans la même seconde lors de la 2ème séance qualif et la BMW M4 qui rafle la victoire dans les derniers tours pour la course 2.
Au bout du suspense et grâce à l’intervention d’une Safety Car dans les derniers tours, c’est la BMW M4 qui s’impose.
Les Alpine ont été plus en retrait ce week-end : moins puissantes – mais plus légères – elles ont un peu souffert sur le tracé rapide de Magny-Cours.
La Toyota Supra a obtenu une belle 5ème place avec A Panis et J. Piguet dans la course 1.
Le GT World Challenge en guest-star
Quel plaisir de retrouver les GT3 ! De prime abord, on peut penser qu’il ne s’agit « que » de GT4 sensiblement élargies. D’ailleurs, AMG GT et Audi R8 sont présentes dans les 2 catégories. Pourtant, ce sont des autos complètement différentes, les GT3 étant bien plus rapides, avec une aéro plus travaillée et un moteur très libéré développant entre 500 et 600ch (plutôt 350/450 pour les GT4). Résultats : 9 secondes de mieux en qualifications ! A part cela, la recette du spectacle reste identique avec une BoP particulièrement efficace : 18 voitures dans la même seconde en Q2, rien que ça ! Une gageure quand on voit les différentes architectures présentes sur la grille.
La douce lumière du matin est un régal.
Etant donnés les faibles écarts, c’est attaque maximum en qualifications.
Parfois un peu trop … Ici cela se soldera par un beau tête-à-queue sans gravité.
Derniers conseils avant l’extinction des feux.
Coup de cœur personnel pour cette Lamborghini Huracan GT3 Evo !
Miracle de la BoP, même une « berline » comme cette Bentley Continental GT peut être compétitive. Essentiel pour attirer un maximum de constructeurs.
G. Fisichella a rejoint les rangs du GT World Challenge Europe chez Ferrari.
Aurélien Panis est également au volant de cette Lexus RCF GT3, en plus de la Supra GT4. De quoi s’assurer un week-end très intense !
Belle victoire dans la course 2 du duo Français S. Palette / S. Gachet au sein du Sainteloc Racing.
Les coupes monotypes pour le spectacle
Quel est le point commun entre une Renault Clio RS, une Alpine A110 et une Porsche 911 GT3 ? En y ajoutant un arceau et des peintures de guerre, elles se transforment en voitures de course. Pour peu qu’on y mette une vingtaine de pilotes plutôt déterminés au volant, on se retrouve avec un formidable spectacle en piste ! L’utilisation d’autos similaires est gage d’une certaine homogénéité dans les performances. La différence se fait grâce au coup de volant et à la préparation de la voiture par l’équipe même si la latitude dans les réglages est assez limitée.
Leçon de trajectoire à la dernière chicane du circuit avec les Clio Cup. Sur 4 roues pour la plupart,
Sur 2 roues pour certains …
Et sans toucher le sol pour d’autres ! En tant que spectateur, la première fois, ça surprend !
En Alpine Cup, les passages sont plus conventionnels !
Avec les récentes déclarations d’engagement en F1 et en Endurance dès l’an prochain, les couleurs bleues et oranges d’Alpine seront présentes au sommet du sport automobile mondial !
La Porsche Carrera Cup France est devenue une institution depuis sa création en 1987 !
Voilà une attaque un brin optimiste. Les deux voitures court-circuiteront la chicane et le combat reprendra de plus belle au prochain virage !
Tout est bon pour faire « mordre » la poussière à ses adversaires !
Un petit mot sur la Sprint Cup by Funyo. Avec les 270ch de leur moteur de Peugeot 308 GTI pour seulement 670kg, ces prototypes produits en Bretagne offrent des performances assez similaires aux GT4. Et comme pour les séries précédentes, il y a toujours de l’action en piste !
Seule la moitié des tribunes étaient ouvertes au public. L’ambiance s’en est ressentie, mais tous les spectateurs étaient ravis de pouvoir profiter du spectacle « en live » !
Voici les dessous de la bête : un châssis tubulaire en acier et des panneaux d’aluminium.
La carrosserie en matériaux composites est en un seul morceau.
La relève en monoplace
Il y a encore quelques années, c’était un peu la « jungle » pour s’y retrouver dans les formules monoplaces. Certaines séries ayant été renommées, l’enchainement F4-F3-F2-F1 est aujourd’hui un peu plus limpide. Le championnat de France F4 est l’un des plus réputé au monde pour la formation des jeunes pilotes « de 14 à 23 ans ». En 2020, ils disposent de toutes nouvelles monoplaces homologuées FIA et dotées de moteur 1.3l Turbo Renault Sport de 160cv.
Et après ? Que devient le champion F4 ? Il passe en F3 ? Pas tout à fait, ce serait trop simple ! La Formula Renault Europa Cup est une étape intermédiaire quasiment obligatoire. Moteur de 300cv et beaucoup plus d’appui aéro, c’est vraiment une autre dimension. Et en regardant le palmarès de la discipline depuis une vingtaine d’années, plus de la moitié des pilotes titrés ont accédé à la F1. Le champion F4 en titre, Hadrien David, effectue cette année sa première saison à l’échelon supérieur.
Alors qu’il vient d’intégrer la Renault Sport Academy et qu’il pilote une monoplace aux couleurs de l’écurie de F1, ce doit être difficile de garder les pieds sur terre lorsqu’on a seulement 16 ans. Il fait pourtant preuve d’une belle maturité malgré de grandes ambitions ! (Interview à retrouver ici)
En route pour le Paul Ricard
Sitôt la dernière course achevée, les équipes s’affairent à ranger voitures et matériel. La prochaine manche du GT FFSA aura lieu sur le Circuit Paul Ricard, dans le Var. Cette fois-ci, ce sera le GT2 Sport Club qui sera invité. Une toute nouvelle catégorie où sont notamment présentes les Porsche 911 GT2 RS Clubsport et son dérivé la Porsche 935. Encore un beau meeting en perspective !
Le spectacle est fini, on remballe !
En GT, ce sont maxi 2 voitures par camion.
Mais pour les F4, chaque remorque accueille pas moins de 6 monoplaces !
Pour plus d’infos, voici le communiqué de presse FFSA.
Encore un super reportage avec des photos d’actions vraiment bien captés.
L’AMG sur 3 roues et les Renault sur 2 roues ou en lévitation sont tops.
Merci une fois de plus Sylvain 😉
Compte rendu concis qui montre l’essentiel d’une manifestation qui offre des plateaux variés. Cela donne envie de se rendre au circuit Paul Ricard !