Il est vrai que l’on vous parle assez peu souvent de 4×4 pur et dur, le chef dirait que ce n’est pas dans notre ligne éditoriale. Mais je suis sûr que pour LE Defender, il me pardonnera ce petit écart, hein chef ?! Le Defender a une place particulière dans l’histoire automobile, imaginez un engin avant tout utilitaire, pour ne pas dire agricole, en production depuis 68 ans et toujours au catalogue d’une marque (évidement anglaise) en 2015. Incroyable, c’est pourtant le très rapide résumé de l’histoire du Land Rover Defender.
Land Rover est presque timide voir désolé d’annoncer que la production de cette icône baroudeuse va s’arrêter en 2015 : la marque annonce pudiquement, selon les termes du communiqué de presse, que « la production actuelle entre dans sa phase finale ». Aussi toute l’année sera marquée par différents évènements pour accompagner cette grande et glorieuse page de l’histoire Land Rover qui se tourne.
Le premier de ces évènements vient d’avoir lieu sur l’endroit historique de la naissance du modèle : la plage de Red Wharf Bay à Anglesey. Historique car c’est sur le sable de cette plage qu’en 1947 Maurice Wilks, alors ingénieur en chef de Rover, a dessiné la première esquisse de celui qui allait devenir le Land Rover, puis le Defender, pour le proposer à son frère Spencer, directeur de Rover. Ce sont 6 Land Rover qui ont trainé derrière eux des grilles agricoles pour recréer la trace de la silhouette originale du Land Rover, comme avait pu le faire Maurice. Six voitures pour faire un dessin dans le sable ? Oui mais pas n’importe quel dessin puisque le profil du Def’ fait 1 km de long, soit une ligne continue de 4.52 km, l’équivalent de 1 118 Defender !
Clin d’œil au passé jusqu’au bout, puisque parmi les 6 véhicules de différentes générations, Stephen et Nick Wilks, les fils des deux frères de Rover, étaient à bord d’un série II ayant appartenu à la famille ! L’idée derrière ce dessin éphémère, la marée l’ayant rapidement fait disparaitre, était aussi et surtout d’annoncer la sortie de 3 séries spéciales : Heritage, Adventure et Autobiography pour refléter 3 des personnalités multiple du Defender.
L’Autobiography Edition est certainement le plus Range Rover des 3 Land Rover. Il se veut une interprétation luxueuse du baroudeur, avec un intérieur cuir Windsor, une peinture deux-tons unique et une liste d’options plus que complète. Limitée à 80 exemplaires, il bénéficiera d’une motorisation optimisée de 150 ch, contre 122 d’origine, mais le prix de cette série est à la hauteur du luxe : 61 845 £ !
L’Heritage Edition est plus pour me plaire puisqu’il se veut nostalgique des premières séries avec sa couleur Grasmere Green à toit Blanc Alaska, une grille de calandre rétro, des pare-chocs gris alu et de solides jantes tôles. Le cliché du Defender qui traverse le temps sans hésitation ! Limité à 400 exemplaires pour un tarif de 27 800 £, il se vendra certainement plus facilement que l’Autobiography…
Enfin le dernier et mon préféré, l’Adventure Edition rappelle quant à lui la capacité d’évasion du Defender, selon le célèbre slogan ‘go anywhere, do anything’. Il est donc équipé de gros pneus Goodyear tout-terrain, d’une protection sous caisse complète, d’une galerie de toit et d’une prise d’air rehaussée. Le voilà près à affronter avec sérénité les pires contrées du globe ! Pour ceux qui ne seraient pas conquis par ce délicieux Phoenix Orange (est-ce possible de ne pas aimer l’orange ?!), l’Adventure Edition sera également disponible en Corris Grey and Yulong White. Il sera le plus diffusé des 3 avec 600 exemplaires au tarif de 43 495 £.
Ces trois séries spéciales seront livrables dans l’été, pour profiter du dernier semestre de production. D’ailleurs Land Rover annonce que toute l’année les chaines de production du Defender dans l’usine de Solihull à coté de Birmingham seront « visitables » pour le public. Voilà une nouvelle idée de destination pour les grands week-ends du mois de Mai !
Source : CP Land Rover
