Lamborghini n’exclut pas la perspective d’un quatrième modèle dans son gamme, qui viendrait se situer sous les modèles actuels Aventador, Huracan et futur SUV Urus. Le nouveau PDG de la marque italienne, Stefano Domenicali, a indiqué qu’il souhaitait que toutes les Lamborghini soient basées sur une même et unique plateforme modulaire, afin de réduire les coûts de développement et améliorer le partage des composants.
Une plateforme modulaire pour la gamme des super-sportives ?
Une nouvelle plateforme modulaire pourrait-elle conduire au développement d’une nouvelle voiture de sport compacte, en “accès de gamme à 150.000 €”, visant à concurrencer les Audi R8 V10 (540 ch), McLaren 540C (540 ch) et future Ferrari 296 Dino ? “Je pense que la réponse est peut-être oui, mais jusqu’à présent nous devons nous assurer que le troisième modèle, [le SUV Urus] sera suffisamment installé sur le marché pour penser à un quatrième modèle.” a répondu Stefano Domenicali. Les chances du Lamborghini Urus d’être un succès sont fortes, étant donné la notoriété de la marque au taureau et la popularité des SUV haut de gamme.
Les modèles actuels Aventador (V12) et Huracan (V10) ne partagent pas grand chose en commun, ayant chacune leur propre plateforme. Stefano Domenicali veut une plateforme modulaire commune pour toutes les voitures de sport Lamborghini, ce qui réduirait le coût de développement d’un tout nouveau modèle de “supercar compact”, permettant ainsi le lancement et la production de nouveaux modèles plus simple et plus abordable : “Nous ne pouvons pas avoir deux modèles avec deux motorisations, deux boîtes de vitesses, deux châssis. Honnêtement, ce n’est pas viable en termes de business. Si nous parlons de voitures super-sportives, nous devons considérer que la bonne approche serait d’être [d’avoir un stratégie] modulaire. C’est quelque chose dont nous devons penser pour l’avenir.” a t il précisé.
Cette stratégie mettrait clairement en péril l’utilisation du V12, véritable ADN de la marque depuis sa création, mais devenu antinomique face aux contraintes réglementaires et environnementales.
Le PDG de Lamborghini a des plans ambitieux, pour la marque italienne, avec l’Urus dont l’objectif est de booster les ventes de l’entreprise de manière significative, à l’avenir. Le succès espéré de l’Urus va probablement renforcer l’argument pour un 4ème modèle dans la gamme, mais d’abord Stefano Domenicali a ses idées sur les prochaines versions des Aventador et Huracan qui “doivent être des véhicules uniques et distinctifs”. “Notre position au sein du groupe [VW] doit être différente des autres [Audi, Porsche].” dit il.
Et s’il réussit, la stratégie de partage des plateformes n’impliquera pas forcément la participation d’autres membres du groupe. Comme elle se présente aujourd’hui, la Huracan partage ses fondements avec l’Audi R8. La question est de savoir si cela pourrait changer. Le patron de Lamborghini a déclaré : “C’est quelque chose dont nous discutons.” Il faut dire que le DieselGate a mis à mal la succession de la R8 chez Audi.
Toutefois, il a averti que de tels changements n’étaient pas à court terme “mais je verrais cela se produire dans les années 2020/2022, pas avant.” Toute l’entreprise se concentre sur le lancement réussi de l’Urus qui doit doubler les ventes de Lamborghini. L’expansion vers “l’accès de gamme” permettrait à la marque d’atteindre plus de clients, sans diluer son image.
Sources Motoring