Lagonda, voilà un nom de l’histoire automobile anglaise qui a connu diverses périodes. Les moins vieux se souviennent peut-être de la berline futuriste sortie par Aston Martin en 1975 et disponible jusqu’à la fin des années 80, les plus anciens eux doivent penser aux Lagonda de la première moitié du siècle dernier et de ces magnifiques Tourer.
Une nouvelle page est en train de s’écrire, puisqu’après quelques concept-cars et différentes annonces, l’Aston Martin Lagonda a été présentée il y a peu à Dubai par Andy Palmer le nouveau boss de la marque. Initialement prévu à 200 exemplaires réservés au marché du golfe, les dernières rumeurs font état d’une diffusion plus large possible, certainement suite au succès rencontré après la première présentation.
Il faut bien reconnaitre que la ligne néo-rétro est pour le moins réussi. J’aime tout particulièrement le ¾ arrière ou elle ne ressemble à pas grand-chose d’autre de commercialisé, car concernant l’avant il est facile d’y retrouver un morceau de l’une ou l’autre production concurrente. L’évocation de la berline des années 70 est évidente, le clin d’œil à l’ultra luxe et l’exclusivité se veut fort : la Lagonda Taraf, ce sera son nom officiel, sera assemblé à la main à Gaydon, dans l’atelier qui était précédemment dédié à la fabrication de la non moins exclusive One-77.
Côté technique la base n’est pas mauvaise puisqu’Aston Martin est parti d’un châssis de Rapide S avec le V12 5.9 L de 560 ch. Longue de 5.3 mètres, toute l’attention est évidement portée à la finition intérieure et au confort des passagers arrières. Le résultat en est presque exagérée, mais très en ligne avec les attentes du marché visé, le but non avoué, ou plutôt la cible, étant évidement d’aller concurrencer Rolls Royce ou Bentley sur ce segment de l’ultra luxueux performant. Et côté performance, plus de 300 km/h et un 0 à 100 km/h en moins de 4 sec, on peut dire que les business pressés seront ravis … en échange d’un chèque de plus de 500.000 € quand même.
En croiserons-nous en Europe rien est moins sûr, mais on peut lire entre les lignes que l’ouverture de la distribution pourrait se faire un peu plus à l’Est, vers la Chine, autre marché très demandeur d’exclusivité.
Source : CP Aston Martin
