Koenigsegg a dévoilé de nouvelles informations sur la version de production de sa première voiture à quatre places, la Gemera, plus de trois ans après sa présentation initiale. Le constructeur suédois de supercars a apporté quelques changements importants qui promettent de rendre sa voiture « familiale » encore plus sauvage que prévu…
À l’origine, la Gemera (lire ici) ne devait avoir qu’un seul groupe motopropulseur au catalogue : un trois cylindres de 600 ch (à 7 500 tr/min, maxi 8 500 tr/min) et 600 Nm, couplé à trois moteurs électriques, pour une puissance totale de 1700 ch. Visiblement, ce n’était pas assez abouti et un peu complexe. Koenigsegg qui est retourné à la planche à dessin. Alors que la voiture n’est pas encore entrée en phase de production, l’artisan suédois a supprimé les trois blocs électriques en faveur d’un nouveau moteur électrique, pesant 39 kg, unique celui-ci, appelé… Dark Matter. Christian von Koenigsegg a le sens de la formule, c’est indéniable !
Il s’agit d’une unité à six phases à flux « Raxial », mix entre radial et axial (sic !), tournant à 8 500 tr/min maxi, qui produit à elle seule 800 ch et 1250 Nm de couple. La batterie de 14 kWh sous 850V n’évolue pas. Combinée au petit moteur en ligne thermique, la Gemera développe théoriquement 1400 ch et 1850 Nm de couple. A l’origine, la Gemera recevait la transmission « Koenigsegg Direct Drive (KDD) » de la Regera (lire ici). Mais depuis, la Jesko née en 2019 (lire ici) embarque une transmission à sept embrayages à neuf rapports, la « Light Speed Transmission (LST) ». C’est cette dernière que l’on retrouve sur la Gemera, officiant aux quatre roues, dans une version améliorée : la « Light Speed Tourbillon Transmission (LSTT) ».
Christian von Koenigsegg explique : « Nous avons ajouté Tourbillon au nom de la LST, car ce mécanisme représente l’équivalent automobile d’une montre suisse haut de gamme et c’est tout simplement magnifique ! » Pour rappel, la LST permet de changer de vitesse sans interruption de la puissance délivrée par le GMP, grâce à la rapidité de la mise en mouvement des embrayages (ouverture et fermeture). Le temps de passage est de 20 à 30 millisecondes. Il n’y a pas de volant d’inertie comme pour une boite de vitesse traditionnelle : le vilebrequin du moteur est couplé directement au LST, utilisant les masses rotatives des composants de la transmission. Celle-ci est équipée d’un mode overdrive « Ultimate Power On Demand (UPOD) » conçu pour passer directement au rapport optimal en fonction de la puissance demandée, évitant la sélection séquentielle des rapports.
Et ce n’est pas tout ! Pour 400 000 USD, le client peut obtenir le V8 5.0L biturbo de 1500 ch (à 7 800 tr/min, maxi 8 500 tr/min) et 1 500 Nm de couple (à 5 000 tr/min) de la Jesko, option nommée « Hot V8 » (les pots d’échappement sortent par le haut) ! Combiné au moteur électrique Dark Matter, la puissance totale atteint théoriquement 2300 ch et 2750 Nm de couple, avec du carburant E85, des chiffres qui, selon Koenigsegg, constituent de nouveaux records pour une voiture de série.
Revers de la médaille, le poids augmente de plus de 200 kg avec le V8 (d’origine Ford Coyote) mais le rapport poids/puissance passe de 1,3 kg/ch (0,77 ch/kg) à 0,9 kg/ch (1,11 ch/kg). La production en série des 300 ex. prévus devrait démarrer en 2024.
Source CP Koenigsegg
