La Koenigsegg CC850 est un modèle doublement commémoratif. Elle fête le 20ème anniversaire de la première production de Koenigsegg, la CC8S, et les 50 ans du fondateur de la marque suédoise, Christian von Koenigsegg. La production sera limitée à 50 exemplaires. Dotée du moteur de la Jesko, elle inaugure une boite de vitesses… très spéciale !
Un restomod de la CC8S by Koenigsegg
Dans le monde des supercars et des hypercars, la Koenigsegg CC8S (CC V8 Supercharged), dévoilée au Mondial de Paris 2000, a marqué les esprits : par son design tout en finesse, par la qualité de sa réalisation et par ses performances : 664 ch et 750 Nm, poids 1100 kg (comme une Alpine A110), 0 à 100 km/h en 3,2 sec et VMax 390 km/h ! Le premier exemplaire construit en 2002, puis est livré l’année suivante à Genève, en 2003.
« La CC850 est un hommage à la voiture la plus significative de l’histoire de Koenigsegg. La CC8S nous a a permis de réussir – et célébrer ses 20 ans de production, aux côtés de mon 50ème anniversaire, semblait être le bon moment pour révéler la CC850 pour apprécier nos racines. », a déclaré Christian von Koenigsegg. Voir la vidéo de présentation ici.
Alors que visuellement l’inspiration CC8S est apparente, la transmission, le moteur et les capacités du CC850 sont tout sauf vintage. De 4,7L sur la CC8S, la cylindrée a évolué à 5.0L avec la nouvelle génération du moteur modulaire Ford, le « Coyote » (lire l’article de Road & Track ici). Mais comme sur la Jesko (lire ici), le V8 biturbo de 5,0L de la CC850 a été conçu et construit entièrement en interne. Ce V8 ne comporte pas de volant d’inertie et est donc plus réactif et plus rapide, avec une signature sonore surnaturelle et incomparable.
Le V8 biturbo de la CC850 développe une puissance de 1185 ch avec de l’essence ou 1385 ch avec du super-éthanol E85, ainsi que 1385 Nm de couple. Comme avec l’emblématique Koenigsegg ONE:1 sorti en 2014 (lire ici), la CC850 atteint également un rapport/puissance de 1:1 puisque le poids à vide atteint 1385 kg. Oui, Koenigsegg aime bien le nombre 1385… 😉
6 = 9 !
Mais ce qui rend le Koenigsegg CC850 vraiment unique, c’est sa boite de vitesses qui permet une sélection différenciée du nombre de rapports en fonction du mode manuel ou automatique. En clair, en mode manuel, seuls 6 rapports de boite sont disponibles. En automatique, ce sont 9 rapports qui sont sélectionnables ! La marche arrière est en plus, dans les deux cas. La CC850 dispose donc d’une pédale d’embrayage, pour le mode manuel de la boite de vitesses. Pour ce faire, Koenigsegg s’est basé sur la boite de vitesses ultra-compacte « Light Speed Gearbox » à neuf rapports et sept embrayages de la Jesko. Sous le pommeau orné d’un drapeau suédois – à l’image de la CC8S – une grille en H affiche 8 encoches : R (marche arrière) 1-2-3-4-5-6 et D (automatique). Le nom de cette trouvaille ? TWMPAFMPC ! Pour « The Worlds Most Powerful And Fastest Manual Production Car ». Sacré Christian !
Le dessin de la CC850 reprend celui de la CC8S mais modernisé, tout en finesse et élégance, sans éléments aérodynamiques disgracieux, avec les jantes de style téléphone, les triples phares avant/ feux arrière caractéristique, le toit rigide amovible, le système d’ouverture de porte « synchrohelix » et la fonction Autoskin.
L’intérieur présente une esthétique de conception symétrique et minimale semblable à celle du CC8S : volant rond, levier de vitesses à grille ouverte avec composants mécaniques apparents comme chez Lotus et groupe d’instrumentation analogique. Cette symétrie rend pratiques les adaptations pour les versions à conduite à gauche et à droite. De la belle ouvrage, sans conteste.
Tous les spécifications techniques sont disponibles ici.
Source CP Koenigsegg
