Vous venez de décrocher le permis de conduire, où c’est la cas de votre enfant. Vous avez un budget de 5 000 à 6 000 € maximum. Jeune permis, quelle voiture acheter… et surtout à assurer ? Nous vous proposons une sélection de 16 modèles essence, de 5 à 8cv fiscaux et de 90 à 133 ch, pour vous aider dans votre choix.
Durant les trois premières années de permis – ou deux ans via une formation en conduite accompagnée – les conducteurs-trices sont considérés comme « jeune » ou « novice ». Le permis probatoire dure 3 ans et totalise 6 points. Le permis est augmenté de 2 points, à la fin de chaque année probatoire. Toutefois, il ne faut pas commettre d’infractions pendant ce laps de temps, sinon adieu les 12 points au bout des 3 ans.
Les assurances auto, sans exception, calmeront vite vos ardeurs par leurs tarifs. Pour les jeunes permis, la prime d’assurance est majorée de 50% de la prime initiale lors de la première année, puis 25% lors de la deuxième année et enfin 12,5% lors de la troisième année. Après la troisième année, c’est la fin de la « sur-prime ». Jeunes permis et/ou jeunes conducteurs-trices, les compagnies d’assurances limitent volontairement le choix des voitures à 7cv fiscaux et 90 ch de puissance moteur.
Mais quitte à avoir une première voiture, autant qu’elle soit plaisante à conduire… à défaut d’être performante. Avec un budget contraint, tous les modèles proposés ici ont au moins 15 ans si ce n’est plus. La fonction Bluetooth très importante pour la génération des jeunes permis d’aujourd’hui est encore rare dans la liste des équipements. Voici notre première sélection jusqu’à 100 ch de puissance moteur et de 5 à 7cv fiscaux.
Jusqu’à 100 ch et 7cv fiscaux
Citroën Saxo VTS 8S
La Citroën Saxo doit ses lettres de noblesse grâce à sa carrière en Rallye. La version VTS équipée du 1.6L à 8 soupapes (6cv) développe 90 ch puis 100 ch. C’est une auto typée sportive, dotée d’un châssis « joueur », de performances intéressantes grâce à son rapport poids/puissance (masse 930 kg). A noter que le couple maximal arrive bien plus tôt que celui de la version 120 ch à 16 soupapes. Très prisée des jeunes, la Saxo VTS a subi les affres du tuning, difficile d’en trouver en état d’origine complète. Sans défauts particuliers, il faudra surveiller la boite de vitesse qui peut s’avérer fragile.
Fiat Punto II Sporting 1.4 16V
Avec la Punto II Sporting, Fiat propose également une citadine dynamique. Le moteur atmo 1.4L à 16 soupapes (6cv) développe 95 ch. Il est secondé par une vraie boite de vitesse manuelle à 6 rapports (VMax en 6ème). Une première dans la catégorie. Cet ensemble permet à la voiture (960 kg) d’être pétillante à la conduite et son châssis se révèle sain. Avec l’âge et les kilomètre, la boite de vitesse et la direction assistée sont les points mécaniques à surveiller.
Honda Civic VI 1.4 16S
Que dire de la Honda Civic VI ? Sa fiabilité est exceptionnelle à partir du moment où les entretiens sont faits dans les règles. Ne vous fiez pas à son petit moteur 1.4L de 95 ch (6cv) à 16 soupapes à simple arbre à came en tête. Il impressionne pour un moteur non Vtec, bien que son couple est haut perché (4500 tr/min). Il s’avère sobre. Niveau châssis, on retrouve la qualité d’une auto japonaise, la polyvalence permettant de s’adapter à tous les types de conduite. Point à surveiller : la corrosion dans les ailes arrières.
Mini One (R50)
Avec la Mini, BMW a réalisé le hold-up du siècle : donner une descendance à la Mini originale et investir la niche de la citadine premium. La Mini II (R50) est la première de cette lignée contemporaine. Le version One de 90 ch (6cv) reprend tous les ingrédients de son ancêtre : un châssis de kart, un moteur solide (à distribution par chaîne) et un adorable look… mais aussi une fiabilité qui laisse à désirer. Le moteur « Pentagon » de Tritec (joint venture entre BMW et Chrysler) fabriqué au Brésil a chaud sous le petit capot. Son refroidissement est à surveiller ainsi que la boite de vitesse (roulements fragiles) et son embrayage, la direction assistée est à la peine ainsi que l’électronique embarqué.
Peugeot 306 XS
Avec la 306 XS, Peugeot vise le cœur de gamme de sa compact best seller. Le moteur 1.6L (7cv) offre de 90 à 100 ch suivant les années de production. Confortable et dynamique, le châssis de la 306 XS est un véritable atout. Pour autant, ce modèle n’est pas exempt de défauts : poulie de dumper et gestion de l’injection, notamment.
Renault Clio III 1.4 16S
Confortable, dynamique et fiable, la Renault Clio III 1.4 16S de 98 ch (6cv) est une voiture homogène au comportement routier sain et sécurisant. Sa boite de vitesses reste accrocheuse et les bobines d’allumages ont des faiblesses qui peuvent gâcher ce beau tableau.
Renault Mégane Coupé 1.6e
Même problème de bobine pour le 1.6L K7M de 90 ch (7cv) de la Renault Mégane Coupé. Pour autant, le moteur est fiable et le châssis reste ludique, offrant un comportement routier enjoué. La voiture est polyvalente et le coût des pièces de rechange est raisonnable.
Suzuki Swift I 1.3
Gros succès pour la Swift qui reste le modèle le plus vendu de Suzuki. Et les prix en occasion s’en ressentent avec une côte soutenue. Le moteur essence 1.3L de 92 ch (5cv) fait preuve d’une bonne fiabilité. Aussi pétillante qu’espiègle, la Swift a fait de la ville et des zones urbaines son terrain de chasse. Elle y excelle. Petite, légère et maniable, elle offre un comportement routier à son image, alliant agrément et polyvalence. Bien équipée, son confort sur autoroute, comme la finition, ne sont pas ses points forts. Attention également à la boite de vitesse qui peut s’avérer fragile.
Jusqu’à 133 ch et 8cv fiscaux
L’assureur est une bonne connaissance ou la période probatoire vient de se terminer. Expérience de conduite et confiance en soi au volant sont à la hausse, comme les ambitions d’avoir une voiture plus sportive. Voici notre seconde sélection jusqu’à 133 ch de puissance moteur et de 6 à 8cv fiscaux.
Alfa Romeo MiTo 1.4 T-jet
Éviter les blocs développant moins de 100 ch sur l’Alfa Romeo MiTo. C’est le cas ici avec cette version 1.4 T-jet de 120 ch (7cv), voiture plaisante a conduire au quotidien, au moteur souple (merci le DNA) et au châssis réactif. Mais il ne faut pas s’y méprendre, ce n’est pas une sportive. La direction est flou en conduite sportive, les suspensions sont à la fois trop fermes au quotidien et trop souples en usage sportif. La consommation est un peu élevé.
Ford Fiesta 1.0 Ecoboost 125
Avec l’Ecoboost 1.0L de 125 ch (6cv), Ford démontre que le « downsizing » peut presque s’octroyer un tempérament sportif. Le moteur est agréable, souple dès les plus bas régime, performant, silencieux même en pleine charge… mais linéaire, au caractère lissé. L’agrément de conduite est au rendez vous pour cette Fiesta.
Mini Cooper (R50)
Les qualités et les défauts sont les mêmes que pour le version One citée plus haut. Malgré un bloc plus puissant de 25 ch soit 115 ch (7cv) à peine plus coupleux (149 Nm à 4500 tr/min vs 140 Nm à 3000 tr/min), c’est encore le châssis l’élément le plus plaisant de cette Mini Cooper.
Peugeot 106 1.6 16S
La première chose qui marque les esprits en observant la Peugeot 106 1.6 16S (8cv), c’est la zone rouge de son compte-tours qui démarre à… 7200 tr/min ! Celà en dit long sur le tempérament du 1.6L 16S (TU5J4) qui n’offre que 120 ch, mais il est rageur et aime être cravaché. Spécialité « maison », le châssis fait appel à des solutions techniques simples mais éprouvées : amortisseurs spécifiques, barres de torsion et barres anti-roulis plus fermes, 4 disques dont 2 ventilés à l’avant… Le comportement routier et l’agrément de conduite sont à la hauteur de l’attendue d’une sportive.
Twingo II RS
Le moteur 1.6L 16S de 133 ch (8cv), manquant de couple à bas régime, rentre au chausse-pied sous le court capot. Peu de place pour la maintenance. Véritable kart en version châssis Cup (suspensions très fermes), elle offre un comportement sportif joueur mais sain, enchaînant courbes et virages avec une déconcertante facilité. Mais la Renault Twingo II RS reste un Twingo, à l’insonorisation insuffisante et la finition légère.
Suzuki Swift Sport I
La Suzuki Swift Sport est la descendante moderne des GTi de la grande époque, à la mécanique de 125 ch (7cv) rageuse et pointue : vive, efficace, joueuse, performante, communicative… C’est presque un sans faute car il faut accepter une position de conduite perfectible, un maintien des sièges critiquable, une instrumentation et des équipements pauvre pour une sportive.
Toyota Celica VI ST 1.8
En occasion la Toyota Celica VI ST 1.8L de 115 ch (8cv) affiche souvent de gros kilométrage, preuve d’une fiabilité sans faille. Elle allie confort et sportivité, agréable à conduire, à piloter même sur les routes sinueuses. Sa ligne basse et ses courbes gonflées à l’arrière accentuent le coté racé. Néanmoins, il faudra garder à l’esprit son freinage léger, la faiblesse des coupelles de suspensions et la corrosion au niveau des passages de roues.
Toyota Yaris TS
Facile et plaisante à conduire, Toyota Yaris TS dispose d’un châssis aussi sain que joueur. Son moteur vif de 105 ch (7cv) s’intègre parfaitement au châssis rigoureux et à la boite de vitesse précise. Peu coûteuse à l’usage, très fiable, la consommation n’est pas excessive (7L/100km). Attention à la motricité sur le mouillé qui peut surprendre et jouer de mauvais tours.
Après quelques années sans ennuis, au niveau du permis de conduire, et en fonction de vos finances, vous pouvez vous projeter parmi notre sélection de voitures de sport à moins de 30 000 € pour se faire plaisir, à lire ici (partie 1) et là (partie 2).
La rédaction d’Automotivpress.fr
Crédit photos @construteurs et marques via Wheelsage