Fils d’un grand journaliste sportif et frère du plus jeune pilote d’avion au monde, Jacky Ickx montre très vite qu’il a lui-aussi de l’essence dans le sang. À seize ans à peine, il participe à ses premiers championnats. En trial d’abord, puis en tourisme, en courses d’endurance et en monoplace, Jacky cultive un éclectisme et une polyvalence qui le rendront invincible sur tout type de circuit. Évoluant en F2 en 1967, il fait sensation sur le circuit de Nurbürgring en surclassant la plupart des F1 malgré son manque de puissance. Quelques années plus tard, dans une édition des 24 Heures du Mans restée mythique, son « départ marché » et sa victoire finale le feront entrer définitivement dans la légende.
Équilibriste, Ring Meister et Rainmaster
Rien ne prédestinait cet enfant lunaire et discret à devenir l’un des meilleurs pilotes du 20ème siècle. Enfant, Jacky Ickx se passionnait pour la nature et voulait devenir garde-forestier ou jardinier. La rencontre avec Fangio, à Spa Francorchamps, ne lui a pas laissé un souvenir impérissable. Si le circuit est verdoyant, avec de beaux arbres, ce week-end de courses automobiles sur le circuit des Ardennes Belges lui a été fort déplaisant, lui martyrisant les tympans. Qu’importe, le déclic viendra lorsqu’il va recevoir son vélomoteur, un modeste 50cc dont il se servira peu sur route et beaucoup en forêt pour faire du trial. L’œil aguerri de son père, qui suit les sports mécaniques en tant que journaliste, décèle très vite chez son fils cadet des dons insoupçonnés d’équilibriste. Une vraie moto de trial remplace sa mobylette et les premiers succès en compétitions amateurs ne se font pas attendre. Une chance, l’importateur de sa moto de trial est également représentant officiel BMW. Jacky Ickx saute le pas, de la moto à la voiture, au volant d’une modeste BMW 700S avec laquelle il va faire des étincelles.
Ford recrute des jeunes pilotes, son adresse et son sang froid, en tout circonstance, impressionnent. Le voilà au volant d’une Ford Cortina Lotus et c’est dans les courses de voitures de tourisme qu’il s’impose, à peine âgé de 20 ans. Ken Tyrell le repère alors qu’il marque le petit milieu des pilotes en devenant une référence sur l’un des plus difficiles et exigeants des circuits : le ‘Ring et des 22 km d’enfer vert. Il devient le “Ring Meister”. Son talent, son comportement de gentleman, sa belle gueule vont le propulser en Monoplace (F2 puis F1) et en Sport Prototype, en plus des Voitures de Tourisme ! Il court chaque week-end et dispute plusieurs catégories par week-end comme nombre de ses acolytes : Jackie Stewart, Jack Brabham, Jim Clark, Graham Hill, Pedro Rodriguez, Jochen Rindt, Jo Schlesser, Clay Reggazoni, Niki Lauda… Il pilote pour les écuries les plus renommées : Ferrari, Ford, Lotus, March, McLaren, Mirage, Porsche, Tyrell, Williams… Son palmarès s’étoffe à la hauteur de son talent mais il ne fait pas les bon choix d’écurie en Formule 1, passant de Lotus à Ferrari et inversement lorsque ces deux marques sont les moins performantes. En Endurance, il fait les bons choix aux meilleures périodes, de Ford à Ferrari en passant par Mirage avant d’aller chez Porsche.
Il va se battre pour améliorer la sécurité, des circuits et des voitures, car la fin des années ’60 et le début des années ’70 vont être synonymes d’hécatombes. En moyenne en 1968, un pilote décède tous les mois sur accident en course ou essais, toutes catégories confondues. Mais Jacky Ickx est un pilote professionnel et même s’il n’aime pas le circuit de Spa Francorchamps, qu’il trouve dangereux, il y fera des courses magnifiques notamment sous la pluie. Sa maitrise du pilotage sur piste humide à détrempée lui donne le surnom de “Rainmaster”. Il va marquer l’histoire du sport automobile aux 24 Heures du Mans, dont il deviendra une figure emblématique. Jacky Ickx devient l’un des sportifs belges les plus connus comme son alter ego en cyclisme : Eddy Merckx.
Le duo, le scénariste Dugomier et le dessinateur Jean-Marc Krings, a réalisé un bel album de BD, même si au premier abord la liberté des dessins avec les formes originales des voitures peut dérouter. Mais très vite il devient difficile d’arrêter la lecture, tant l’histoire transporte le lecteur, de course en course, d’évènement en fait marquant (Vous pouvez feuilleter ce Tome 1 > ici <). Vivement la suite, le second tome à paraitre en 2017, espérons le.
Format : 240 x 320 mm
48 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344011812
Prix : 13.90 €