Pour ceux qui ne connaissent pas le Gumball 3000, une rapide explication sur ce rallye est alors nécessaire. Il s’agit d’un rallye automobile qui s’étend sur 3000 miles (soit environ 5000 kms). Il existe une quasi alternance entre édition Etatsunienne (genèse du phénomène à travers le Canonball) et édition Européenne.
Toutefois, l’année 2014 a été marqué par un parcours quelque peu différent. En effet, le départ s’est effectué à Miami, sous le soleil de la Floride, et le point d’arrivée fût Ibiza, sur un tout autre continent ! Pour cela, les concurrents ont rallié les villes d’Atlanta, New-York, Édimbourg, Londres, Paris et Barcelone (avec trajet en avion cargo pour les voitures entre le nouveau et l’ancien continent).
Chaque année, les policiers et gendarmes des pays traversés sont sur le qui-vive suite à de nombreux incidents lors des éditions précédentes, mais on constate que l’événement est de plus en plus encadré et que l’organisation trouve des solutions pour calmer les ardeurs de ces fous du volants à travers la création de checkpoint sur des circuits privatisés pour l’occasion.
L’arrivée à Paris
L’édition 2014 comprenait un passage par la France, avec une soirée à Paris le Lundi 9 Juin et une séance d’amusement pour les pilotes sur le circuit d’Albi le lendemain. L’occasion était trop belle pour ne pas en profiter.
Au menu, des masses de touristes (français, mais aussi hollandais ou allemands) venus en nombre et plus de 120 de voitures décorés avec des wrap personnalisés.
Après l’arrivée d’une grosse partie des voitures, je pars faire la tournée des hôtels car certains participants manquent à l’appel. La pluie tombe alors abondamment et il est presque l’heure d’aller se coucher, demain sera encore une grosse journée …
Départ pour l’aventure
Une fois sur le parc fermé en ce mardi 10 Juin 2014, c’est avec grande surprise que je vois la voiture avec laquelle je participerais aujourd’hui au rallye dans le but de rallier Albi et de couvrir cet événement de l’intérieur. En effet, l’équipe d’Abarth nous prête (à nous autres journalistes / photographes – au nombre de 6 ce jour là) 3 Abarth pour participer au Gumball 3000 ! C’est donc avec une Abarth 595 Competizione noire scorpion de 160ch que j’effectuerais ce parcours de liaison (en compagnie de Clément, journaliste pour Men’s Up). Je fais un rapide tour du parc fermé avec de décoller dans ce petit avion avec lequel il nous arrivera de nombreuses péripéties.
Il est alors environ 9h00 quand nous partons, premier stop : une station essence (un endroit quasi introuvable dans Paris même). Après avoir roulé quelques temps avec David Hasselhoff et sa Nissan GT-R, nous voilà dans les bouchons sur le périphérique, rapide arrêt à la station en compagnie d’une Mercedes SLS et c’est reparti direction l’A10. Nous faisons route avec une Audi R8 immatriculée aux Etats-Unis et une Rolls Royce Drophead recouverte de velour noir et de chrome rouge, l’extravagance étant un des éléments moteur du Gumball.
De nouvelles rencontres
Après un nouvel arrêt à la station durant laquelle nous avons rencontré la “Purrari” 458 de DeadMau5 et une Mercedes A45 violet mat venue tout droit de Dubaï, nous reprenons la route bien décidé à essayer d’en rattraper quelques uns (et de se faire doubler par d’autres qui ont décidé de rouler à plus vive allure). Nous croisons aussi cette Megane RS rouge engagée par des concurrents du Sud de la France qui participe uniquement aux étapes franco-ibérique.
Toutefois, comme expliqué au début de cet article, les forces de l’ordre rôdent et nous l’apprendrons à nos dépends : après un accélération trop poussée, nous ferons la rencontre d’une Megane RS bleue, et que l’on aurait préféré éviter. Arrêt à l’aire de repos suivante, contrôle des papiers, … puis c’est reparti direction le circuit d’Albi qui nous attends pour 16h. Nous faisons route avec diverses GT comme cette Ferrrari F12 Berlinetta ou bien cette McLaren 650S Spider. Sur l’A68, peu avant Albi, nous assistons au survol de l’autoroute par un hélicoptère de la gendarmerie, les participants étaient vraiment bien surveillés aujourd’hui.
Un pot de yaourt survitaminé
Revenus sur des routes nationales, nous profitons d’un changement de conducteur pour faire quelques photos de notre “déplaçoir” du jour, un pot de yaourt survitaminé que j’ai pris énormément de plaisir à conduire. L’échappement Monza est un vrai plaisir auditif, le couple du 1.4 TJet de 160ch est quasiment toujours disponible, l’intérieur respire la sportivité (sièges Sabelt en cuir, mode “sport”, …) mais le tableau de bord fait toujours très “plastique”. Toutefois, comme pour la Fiat 500 MY2014, l’écran TFT 7 pouces est très fonctionnelle et agréable à la conduite.
Mais passons désormais à la version ultime de cette petite auto, du moins la version routière : il s’agit de la 695 Biposto, la base est la même mais quelques détails changent. Premièrement le moteur est revu et passe désormais à 190ch, la boite est une boite 5 à crabots, les sièges sont en carbone et des harnais Sabelt 4 points sont installés. De nombreux éléments de l’Assetto Corse (de compétition donc) sont repris dans cette version « civilisée ». Aujourd’hui, sur le circuit d’Albi, elle sera conduite par Stefano qui aura l’amabilité de nous faire faire un baptême plutôt mouvementé et conclu par un “Is it fast ?”, ma réponse ayant été “Yes, it is !”.
Avant de quitter le circuit et de rentrer à Paris en laissant les voitures à des journalistes espagnols qui rallieront quand à eux Barcelone (puis Denia et enfin Ibiza), je passe une dernière fois par le parking où David Hasselhoff vient de prendre le départ pour lui aussi rejoindre la capitale catalane.
Cette course, bien que présenté comme un rallye comme un rallye de régularité, ne récompense pas les participants en fonction de leur temps … c’est l’ambiance et l’esprit d’équipe qui se voient décerner un prix. Cette année, la 458 « Nyan Cat » du DJ DeadMau5 a remporté le prix d’honneur pour son adéquation avec l’esprit du rallye, et c’est la team Wolfpack, avec leurs décorations réfléchissantes, qui ont gagnés le prix d’équipe.
