Ahh l’Italie, un pays dont les symboles sont nombreux : les pâtes et les pizzas bien sûr, le vitello tonnato avec un verre de barolo pour les plus gastronomes, la dolce vita en Vespa, mais aussi, que dis-je surtout, de sacrés bagnoles rouges !! Voilà justement ce que l’on retrouve dans le Trofeo Nastro Rosso, des sacrées bagnoles rouges, toutes produites avant 1966 de l’autre côté des Alpes. Autant dire un festival de Cavallino Rampante avec 8 exemplaires Made in Maranello sur les 19 voitures au départ. La grille de départ permettait ainsi de détailler 2 275 GTB/C, une GTB4 et une belle variété de 250 avec 3 GT Berlinetta SWB, une sublime 250 LM de 1964 et bien évidement l’unique et magnifique châssis 2819 GT, mieux connu sous le nom de Breadvan. J’ai beau l’avoir déjà vu à plusieurs reprises, notamment au Goodwood Revival où elle avait laissé un morceau d’aile avant droite l’année dernière, je suis toujours sous le charme de sa ligne incroyable. Et que dire de la passion qui anime ses pilotes qui n’hésitent pas à l’engager à de très nombreuses courses, et très souvent : on la voit ainsi enchainer Spa Classic, le GPAO, le Mans Classic et Silverstone Classic en à peine 2 mois !
Mais il n’y a pas que des Ferrari, 2 monstrueuses Bizzarinni, 2 frêles Alfa Romeo TZ et 3 Porsche 356 égaillent aussi la grille de départ. Quoi des Porsche dans un trophée réservé aux italiennes ? Oui ça peut choquer, mais ce sont des 356 Carrera … Abarth ! Elles y ont donc parfaitement leur place, tout comme les Maserati joliment représentées par une Birdcage de 1960 et une sublime 300 S de 1955. Et notons enfin l’élégante Fiat 8V Zagato qui aurait tout autant sa place sur les pelouses de Pebble Beach que sur cette grille de départ, une élégance naturelle impressionnante.
Deux courses étaient au programme du week-end pour les bellisima ragazza, la 1ère du samedi après-midi voit s’imposer Vincent GAYE au volant de la 275 GTB/C de 1966 bleue, devant la Birdcage pilotée par Guillermo FIERRO suivi de près par Lukas HALUSA sur le van à pain, joli podium ! La seconde course le dimanche matin ne verra pas de changement sur le podium mais aura offert une bataille d’anthologie pour la seconde place : après 35 min et 22 tours de course, la Maserati devance la Ferrari de seulement 4 centièmes de seconde (oui 0.04 sec !) au franchissement du drapeau à damiers, incroyable suspens pour tout le public conquis par les attaques répétées de la Breadvan.
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Crédit photos @ Ambroise Brosselin et Raphael Dauvergne