S’il y a bien une course qui a tenu en haleine le public à Dijon-Prenois, c’est celle-ci ! Le 60’s endurance regroupe 56 (oui oui cinquante six) GT d’avant 1966 et Sports Car d’avant 1963 pour une course de 2h le samedi en fin de journée. GT pré 66 et Sports Car pré-63 ça ne vous parle pas trop ? AC Cobra, Jaguar Type E, Porsche 356 et 911, quelques Lotus, Austin Healey, Aston Martin, MG, Marcos et Bizzarrini, voici qui devrait illustrer un peu mieux ! Sexy, non ?
Un plateau fourni, de belles autos, mais les pilotes ne sont pas en reste non plus puisque s’alignent au départ quelques noms connus, comme Ludovic Caron (dont la Cobra le privera du départ malgré une belle qualif’), Franck Stippler, David et Oliver Hart, Gary Pearson, Carlos Monteverde ou encore Gerard Larousse pour n’en citer quelques uns. Et croyez moi ils avaient tous envie d’en découdre comme pourra en témoigner le pilote de la safety car qui a eu fort à faire au volant de sa BMW M2 en sortant à plusieurs reprises.
La première heure de course fut ainsi neutralisée à 2 reprises pour plusieurs tours, le temps de sortir du bac à sable en bout de ligne droite une Jaguar Type-E puis une MG B quelques tours à peine après la reprise de la course. La porte droite bien enfoncée laissera deviner qu’elle n’y ait pas allé toute seule.
En tête la lutte fait rage entre les Cobra de David Hart qui ne cesse de défendre sa 1ère place devant Christophe Van Riet (qui n’est pourtant pas originaire du Mans) qui aura la sportivité de s’arrêter au stand au 26ème tour en même temps que Hart, l’écart entre les deux ayant rarement dépassé la demie-seconde ! Car qui dit course de 2h, dit changement de pilote pour presque toutes les voitures, presque mais pas Van Riet seul au volant de sa Shelby 289. Les arrêts au stand imposant un temps minimum pour éviter des prises de risques, il reprend la piste derrière Olivier Hart pour continuer la lutte. Bel esprit que le public saura apprécier, se faire plaisir et le partager, c’est beau !
Durant la seconde heure de course Van Riet arrivera à trouver l’ouverture sur Hart au jeu des dépassements des attardés et construira doucement mais surement son avance. La fin de course s’anime lorsque Franck Stippler au volant d’une bruyante et efficace Bizzarrini remonte un à un les autres concurrents avec des dépassements fermes mais courtois. Reprenant seconde après seconde à la Cobra des Hart en seconde place, le contact est fait alors qu’il ne reste que 5 minutes de course, Olivier au bout de ses pneumatiques ne pourra résister très longtemps et le public imagine déjà Franck se battre avec Christophe jusqu’au dernier tour.
Malheureusement une Lotus Elite provoquera une ultime sortie du safety car en perdant sa roue arrière droite dans la cuvette. Après 3 tours derrière la M2 le drapeau rouge tombe, dommage les 3 premiers s’étaient regroupés roue dans roue et auraient pu terminer dans une ultime bataille. On imagine volontiers le soulagement de Van Riet qui arrive au bout de ses 2 heures de course sur la plus haute marche du podium !
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Crédit photos @ Ambroise Brosselin et Raphael Dauvergne
