La première édition du GP de France Historique s’est déroulée le 1er week-end de juillet sur le tracé de Nevers Magny-Cours, sous l’égide de la FFSA. Tout d’abord saluons l’initiative de se doter d’un événement d’ampleur importante et qui veut se placer comme un incontournable de la compétition historique. La date très estivale pouvait laisser entrevoir une fournaise, ce sont des trombes d’eau qui ont trusté l’affiche. Ceux qui ont assisté au GP de France 1999, dont je fais partie, en ont vu d’autres.
Les promesses ? De la Formule 1 en course, en démos, en statique, une pointe de GT, de F3, de F3, et de Formule Ford.
Le plateau principal, le FIA Masters Historic Formula One fait la part belle aux F1 des années 70 et début 80. Toutes les voitures courent ensemble mais 2 grandes catégories, la classe Fittipaldi et la classe Head permettent des classements séparés entre F1 “traditionnelles” et redoutables wing cars. Au menu, une délicieuse Hesketh 308 ex-Hunt avec sa boîte à air haut perchée, mais aussi Lotus 77, Fittipaldi F5A, deux Shadow DN8, une Lotus 81, une poignée d’Arrows A1 et A4, des ATS, deux Ligier JS11 et surtout une armada de Williams FW07. La totalité étant motorisée par le légendaire Cosworth DFV. Ça manque tout de même un peu de Ferrari.
Conditions tout aussi humides pour le HGPCA au sein duquel courent des F1 pré 1966 à moteur avant ou central. Vous reconnaîtrez deux Maserati 250F, des Lotus 21, BRM P51, Brabham, Cooper… et même deux Scarab échappées des ovales américains.
Du côté des démos, Jean Alesi a effectué un tour au volant de sa Tyrrell de 1990 avec laquelle il avait étonné le petit monde de la F1. Tristan Gommendy a lui pris le volant d’une Williams de 2011 avec l’objectif de battre le record de vitesse maxi de la piste. Malheureusement la mécanique et la pluie n’étaient pas d’accord.
Au final, que penser de cet événement ? A la fois un beau potentiel et une pointe de déception. D’un côté, c’était pour moi un plaisir de retrouver Magny-Cours et mes souvenirs d’adolescence.
D’un autre côté, il y a clairement de la marge pour espérer se hisser à la hauteur des événements historiques phares. La fréquentation ne peut que progresser (voir les tribunes désespérément vides tout le week-end) et les séances de démonstrations “90s racing show”, bien décevantes, sont à mon avis le point sur lequel le weekend ne tient pas ses promesses. Reconnaissons qu’il est extrêmement aléatoire de faire rouler ces machines truffées d’électronique, même pour quelques minutes, et la pluie n’aide pas vraiment ni la date en plein week-end du Festival of Speed de Goodwood !
Verdict : mention “encouragements” et tous nos souhaits de succès pour le GPFH !
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