Fondée en 1958, Ginetta a une longue et fructueuse histoire de production de voitures de course. De la G2 aux dernières G40 et G55, le petit constructeur anglais reste un artisan dont la production reste essentiellement faite à la main, malgré une usine à la pointe de la technologie. La marque a été acquise en 2005 par Lawrence Tomlinson (homme d’affaire dont la fortune a été estimé par le Sunday Times en 2011 à 550 M£, au 151ème rang du Royaume-Uni). Il est également gentleman driver et a gagné la classe des GT2 aux 24 Heures du Mans 2006, sur la Panoz Esperante GT-LM du Team LNT. C’est tout naturellement qu’il a orienté les activités de Ginetta en sport automobile, via un réseau de séries de courses allant de la formation de jeunes talents du programme Ginetta Junior (le pilote Lando Norris chez McLaren F1 en est issu), en passant par les courses de prototypes telles que LMP1. A Genève, Ginetta présente une supercar de route de plus de 600 ch coûtant 450 000 €, qui sera produite à 20 exemplaires.
Petite Panoz Esperante
Ginetta – situé juste à l’extérieur de Leeds, dans le West Yorkshire – a constamment développé ses capacités technologiques et de fabrication, l’usine étant équipée d’autoclaves, de capacités d’usinage CNC et de nombreuses installations de conception. En conséquence, Ginetta réalise désormais plus d’ingénierie que toute autre société automobile britannique de cette taille et a produit plus de voitures GT4 que tout autre constructeur mondial. S’appuyant sur ses compétences, Ginetta revient à ses racines, en 2019, avec cette nouvelle supercar de route ultra-légère et très puissante.
D’un style rappelant la Panoz Esperante, cette nouvelle supercar reprend l’ADN des voitures de sport telle la G10 de 1965 avec la technologie des voitures de course LMP1 de 2019. Ses dimensions sont les suivantes : 4,64m de long, 2m de large et 1,29m de haut pour 2,65m d’empattement.
Lawrence Tomlinson explique : “Les courses au plus haut niveau nous ont appris que pour gagner, il faut que votre concept global de le voiture et tous ses détails soient exacts, et nous avons apporté la même philosophie à notre première supercar. Le fait de commencer avec une feuille de papier vierge nous a permis de créer une conception nouvelle, avec une aérodynamique dérivée de la LMP1 entièrement monocoque en carbone et un groupe motopropulseur conçu en interne, créant ainsi un ensemble orienté pour le conduite sur route”.
Le groupe motopropulseur, sur mesure, a été développé entièrement en interne, spécialement pour la supercar. Étant donné le faible volume de production, Ginetta n’a pas été obligé d’utiliser un châssis ou une transmission existants, ce qui a permis aux ingénieurs d’optimiser chaque aspect de la voiture. La performance de la voiture n’est pas uniquement liée à la position du moteur, mais également à la conception même de l’ensemble. Le moteur V8 6L atmo, à carter sec construit à partir d’un unique bloc d’aluminium (éléments internes forgés), est en position centrale arrière, permettant une répartition des masses, 1150 kg à sec, de 49% à l’avant et de 51% à l’arrière. Il développe 600 bhp (608 ch) et 700 Nm, offrant un rapport poids/puissance de 1,9 kg/ch. Pas de turbocompresseur, pas d’aide électronique à l’accélérateur, c’est simple et efficace !
La supercar utilise un châssis monocoque entièrement en fibre de carbone homologué FIA, revêtu de panneaux de carrosserie en fibre de carbone, dont la conception est dérivée de la Ginetta LMP1. Idem pour l’aérodynamique avec un ensemble aileron arrière/diffuseur/fond plat/entrées-sorties d’air/échappements latéraux qui génère 376 kg d’appui à 161 km/h (100 mph), soit seulement 5% de moins que celui de le Ginetta LMP3 ! Le système de suspension à double triangulation activée par une tige de poussée réglable est utilisé sur la Ginetta LMP1. La direction est à assistance hydraulique, avec un volant en fibre de carbone inspiré des LMP1, avec palettes de changement de vitesse en aluminium usiné. Le pédalier, monté au sol, est entièrement ajustable.
Ginetta s’est associé à un autre fabricant britannique pour créer une boîte de vitesses à six vitesses séquentielles, sur mesure, avec un arbre de transmission en carbone de type “transaxle” avec un différentiel autobloquant Torsen. Les jantes, à écrou de serrage central, sont conçues et fabriquées par Ginetta, 19 pouces à l’avant et 20 pouces à l’arrière, abritant des disques de freins de 360mm de diamètre.
L’habitacle comprend deux sièges baquets moulés et réalisés sur-mesure, dans une coque en carbone et recouverts d’Alcantara. La voiture possède quand même le contrôle de traction, la climatisation, une caméra de recul, des radars de stationnement, un pare-brise et d’une lunette arrière chauffants, un écran tactile, un GPS, un chargeur sans fil et… un coffre de 675L. Une vrai grand tourisme, idéale pour caser 2 sacs de golf ! L’auto est entièrement personnalisable via une myriade d’options de configuration disponibles.
Lawrence Tomlinson précise : “Lorsque je me suis lancé dans ce projet, il était important pour moi qu’être propriétaire de cette voiture soit aussi individuel et spécial que la voiture elle-même. Nous avons toujours été une entreprise simple, personnelle et intrinsèquement britannique, et avec cette voiture, nous offrons la possibilité de posséder une production limitée, une supercar véritablement sur mesure construite aux côtés de machines du plus haut niveau de la course de prototypes. Nos clients auront l’occasion de se rendre sur les circuits dans des voitures de course et de serrer la main des ingénieurs qui les ont construits. Nos clients font désormais partie de la famille et nous pensons que cela distingue réellement Ginetta et la voiture du monde des supercars.”
Source CP Ginetta