Suite du feuilleton Alpine avec deux interviews du patron de la marque Dieppoise, Bernard Ollivier permettant d’avoir plus d’informations sur le futur proche du modèle sportif Alpine que certains ont déjà baptisé AS1.
Le première interview nous vient du site Motoring.com.au qui met en valeur toute l’attention que met le Groupe Renault sur le projet Alpine. Attendue pour le Mondial de Paris 2016, la présentation de l’AS1 sera décalée surement au Salon de Genève 2017… à moins que ce ne soit Francfort de la même année. Quel meilleur choix que le salon helvétique, temple de la voiture de sport et de luxe, alors que la place parisienne reste synonyme de la citadine diesel politiquement correcte.
En effet, Bernard Ollivier communique très prudemment sur l’avancement du projet : “Aujourd’hui, je ne suis pas exactement en mesure de prendre cet engagement [présentation à Paris en 2016]. Nous aurons un seul coup pour le lancement, car nous ne lançons pas qu’une une voiture, nous devons lancer une voiture et la marque Alpine. L’avenir d’Alpine est basée sur cette voiture, donc nous avons aujourd’hui le seul objectif : le succès de cette premier modèle. Nous prenons en compte les sentiments des gens qui voient notre Concept Célébration et nous pouvons améliorer la voiture pour qu’elle corresponde aux attentes du public. Désolé, la date ne peut pas être avant 2017, clairement … Et si nous avons besoin de plus de temps pour réaliser le succès de la voiture, nous le prendrons. Le point principal est d’être sûr que notre voiture sera absolument parfaite.”
En cause, le design de l’AS1 jugé trop consensuel et pas assez agressif de la part du public latin, alors que les anglo-saxons ont été beaucoup plus positifs et enthousiastes sur le style. Bien que néo rétro, la Célébration colle bien à l’iconique A110, qui à défaut d’être agressive, était fine.
La seconde interview, nous vient des nos amis et collègues lyonnais de Blog-Moteur.com. Suite à notre précédent article, le CEO d’Alpine nous rappelle à l’ordre concernant nos estimations de poids : “La petite taille de notre prototype Célébration est un signe de maîtrise, d’agilité, et de poids contenu. On nous ne fera pas de cadeaux, ça ne peut donc pas être un châssis de Clio. On est dans le monde du plaisir, pas dans celui de la raison. Ça sera un châssis qui sera sérieux, puisque je considère qu’une voiture de sport c’est la cohérence, un ensemble. Vous serez bluffé. Le savoir-faire d’une Alpine c’est pas le moteur, c’est le ratio poids-puissance. Le moteur aura une puissance suffisante, avec le poids le plus faible. Le poids, c’est notre crédibilité. Nous voulons en effet apporter de l’air frais dans le marché de la voiture de sport, et de sa pensée unique, qu’on pourrait résumer ainsi : une voiture lourde, où on met les chevaux qui vont bien.”
Soit, message reçu 5 sur 5, passons nos estimations de 1,2T pour une masse qui devrait être plus légère. Une Alfa Romeo 4C pèse 1021 kg (contrôlé), une Lotus Exige S V6 1170 kg (constructeur), la défunte Artega GT V6 3.6L 300 ch pesait 1270 kg (contrôlé) et la Porsche Cayman affiche 1426 kg (contrôlé). Ainsi conçu, le sacrosaint rapport poids/puissance de l’Alpine évoqué par Bernard Ollivier serait inférieur à 4 kg/ch. Il n’en demeure pas moins que l’Alpine devra respecter les normes de sécurités actives et passives et d’émissions de CO2 en vigueur sur les produits du Groupe Renault Nissan, une obligation pour franchir les homologations lui permettant d’être vendue à 80% hors de l’hexagone. Les marchés au delà de l’Europe sont clairement évoqués.
Sources :
Motoring.com.au : http://www.motoring.com.au/news/2015/small-passenger/alpine-renault/alpine-slips-to-2017-52390
Blog-Moteur.com : http://www.blog-moteur.com/24765/notre-interview-de-bernard-ollivier-le-patron-dalpine.html
Sage décision que de prendre son temps, cela fait longtemps que l’on attend, on est plus à quelques mois près.