Fun’Boost journée passion : la course automobile accessible
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Fun’Boost journée passion : la course automobile accessible

Fun'Boost
Fun'Boost

Allo cousin, tu es libre le 27 septembre ? Je t’invite à une petite course d’endurance ! Depuis l’année dernière et mon expérience en Roadster Pro Cup, je n’ai qu’une envie, c’est de re-goûter au plaisir de la compétition automobile. Mais pour des raisons bassement matérielles, pour l’instant je devais ronger mon frein. Heureusement cousin Alban a des solutions. La course en question ? C’est une journée en Fun’Boost organisée par l’entreprise LSP by Magny-Cours.

Fun’Boost ? C’est quoi ?

Les passionnés de sport automobile connaissent certainement Mygale, une entreprise française spécialisée dans la construction de véhicules de compétition, majoritairement des monoplaces.

Mygale s’est illustré depuis 30 ans en Formule Renault, Formule Ford ou Formule 3 entre autres. C’est peu de dire que certains pilotes de renoms ont roulé sur Mygale à un moment de leur carrière, notamment : Jenson Button, Kimi Raikkonen, Nico Rosberg, Sebastian Vettel…

Bref, Mygale c’est du sérieux.

La Fun’Boost c’est une voiture école. Parfaite pour une journée entre amateurs. Propulsion, châssis tubulaire, 550 kg, 170ch (moteur de moto Yamaha 1000 R1), boite 6 rapports à palettes au volant.

C’est simple, raisonnablement performant et diablement amusant.

En terme de look, la Fun’Boost ressemble bien à une voiture de course. Un petit coupé dépouillé, avec un gros aileron, pas de portières. L’intérieur est dépouillé avec uniquement le bloc instruments de ma moto donneuse d’organes pour les informations de base (régime moteur, rapport engagé…).

Fun'Boost

Le format de la journée

La journée type proposée démarre à 8h30 sur le circuit club de Magny-Cours. Une découverte pour moi car si j’ai déjà roulé sur le circuit F1, je n’ai encore jamais posé les roues sur le petit circuit à l’entrée du complexe de la Nièvre. Après un petit déjeuner d’accueil, il est temps de s’équiper. L’organisation propose les combinaisons, bottines de pilotage et casque pour ceux qui n’ont pas apporter les leurs. Pour moi c’est le moment de rentabiliser les équipements que j’avais acheté pour la Roadster Pro Cup (lire ici l’article sur mon week-end de course).

Après un briefing tant sécurité que technique, nous allons partir pour une découverte du circuit en minibus (histoire de reconnaitre la piste avec un instructeur). S’en suivront 90 minutes d’essais/qualifications, la pause déjeuner et enfin deux courses d’une heure chacune.

Fun'Boost

Au final, pour un équipage de 2 pilotes comme celui que nous avons monté avec le cousin, c’est pas moins de 1h45 de roulage par pilote.

Les essais

Je prends le volant pour démarrer les essais. Le temps de découvrir la piste et l’auto, j’ai fait le deuxième temps au moment de passer le cerceau au cousin. Pas mal. Alban part à son tour mais n’arrive pas à améliorer.

Je suis plutôt content de moi, même si je me sens un peu coupable.

Deuxième “run”, je n’arrive pas à améliorer et rétrograde en 3e position. Mais le cousin est piqué au vif. C’est qu’il y a une réputation en jeu. Alors il repart pour un dernier “run” et claque un temps qui relègue le plus proche poursuivant à 1.5 seconde. La messe est dite, nous partirons en pôle devant les 13 autres équipages.

Les premiers enseignements pour moi sont les suivants.

En premier lieu, la voiture est saine et facile à emmener. J’avais peur d’être un peu débordé par la puissance, mais c’est finalement assez maîtrisable.

Fun'Boost
Fun’Boost

Ensuite ça reste tout de même super sympa. Autant le son est très étouffé lorsqu’on est spectateur, autant il est bien présent dans l’habitacle avec un régime maxi aux environs de 10 000 trs/min.

Enfin, il faut tout de même s’habituer aux commandes. Les freins demandent un effort certain (pas d’assistance, j’en aurai des courbatures dans les fesses pendant deux jours) et les palettes de changement de vitesse sont très sensibles et à manier avec douceur.

Première course

Alban – « Vas-y Philippe. Tu fais le départ ».

Moi – « Quoi ? Mais attend, les deux derrière sont plus rapide en théorie. Je risque de me faire manger ! »

Alban – « Ben alors, t’as les miquettes ? Allez un peu de courage ! »

Bon, va falloir assurer donc. Je m’installe dans le baquet et le directeur de course vient me voir : « Alors c’est un départ lancé. Tu ne la joues pas à la Verstappen à casser le rythme. J’ai pas envie d’avoir un strike derrière. Le pace-car éteint ses warning à 3 virages de l’entrée des stands, du accélères quand tu veux mais tu fais gaffe. »

Bien chef ! heureusement lors des essais j’ai pu voir à quel rythme le pace-car rentrait aux stands. Alors quand il éteint ses warning, je le laisse prendre une courbe d’avance et je mets les gaz. Derrière ils n’ont pas anticipé et je passe la ligne de départ avec plus de 100m d’avance.

Ça râle dans les stands. « Départ volé ! C’est pas juste ! ». Le directeur de course calme tout le monde : « Il a fait ce que je lui ai demandé de faire. C’était aux autres pilotes de se réveiller. »

Je fais mon relai tranquillement en tête avant de rentrer aux stands, place à Alban.

Son relai se passe sans encombre jusqu’à ce que je le vois au ralenti dans la ligne droite opposée. Problème de sélection de boite, il fait un demi-tour au ralenti avant que les choses ne rentrent dans l’ordre. Mais nous avons perdu du temps.

Je prends le dernier relai, mais rencontre à mon tour un problème de sélection en sortant des stands. Impossible de passer la deuxième. Encore une trentaine de secondes perdues. Résultat final : une honnête seconde place malgré tout à 30 secondes derrière les premiers.

Seconde course

Les mécaniciens de LSP by Magny-Cours règlent le problème de boite, nous voilà prêts à prendre la revanche en seconde manche.

Réglage du sélecteur de boite.

 

La grille est la résultante de la première course, en sens inverse. Bref on démarre avant-derniers.

Alban – « Vas-y Philippe. Tu refais le départ ».

Moi – « Encore ? »

Alban – « Oui, j’ai envie de te voir batailler un peu quand même ! »

Bon, je vais pas faire semblant, ça m’excite bien tout ça.

Départ prudent mais dynamique quand même, je double au fil des tours les adversaires pour arriver en 3ème position. Soudain le second tombe en panne. Je passe le volant à Alban qui enchaine les tours pour reprendre la tête. Mais c’est difficile d’y voir clair avec les arrêts aux stands et les pénalités infligées en cas de sortie de route, tête-à-queue ou dépassements considérés comme dangereux.

J’ai d’ailleurs écopé d’un avertissement pour un freinage un peu ambitieux à l’épingle.

Je reprends le volant pour les 10 dernières minutes sans bien savoir à quelle place nous sommes. Alors je donne tout pour ne pas avoir de regrets. S’en suivent quelques passes d’armes sympathiques comme celle où à force de pression je pousse un adversaire à la faute : tête-à-queue devant les stands. C’est pas gentil, mais je dois bien avouer que cela m’a apporté une certaine satisfaction.

Drapeau à damier, nous sommes premiers avec un tour d’avance sur les seconds. Je ne voulais pas faire honte au cousin, contrat rempli. Au cumul des deux courses nous gagnons donc la coupe et surtout une super satisfaction d’une journée géniale.

Conclusion

Une voiture marrante comme tout, une organisation au top et de belles bagarres en piste, cette journée en Fun Boost est un pur plaisir ! Certes cela a un prix, mais cela reste bien moins cher que la moins chère des locations de voiture de course dans le cadre d’une compétition officielle FFSA. Je recommande l’expérience à tous les passionnés de sport auto.

Et j’espère revenir en 2024 bien entendu !

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