Tout d’abord, joyeux anniversaire Fiat ! La Fabrique Italienne Automobiles de Turin fête ses 125 ans, l’occasion de « retrouver le sourire » et de dévoiler en coup double la nouvelle Fiat Grande Panda et les nouvelles ambitions du constructeur turinois. La petite puce italienne fait sa révolution : plus grande, plus spacieuse, plus audacieuse, l’italienne se métamorphose ! Premier contact avec celle qui veut vous redonner le sourire.
Fiat profite de ses 125 printemps pour nous dévoiler son grand plan « Smiling to the Future » (Sourire au futur) qui se découpe en deux parties. Il permettra de poursuivre les efforts de Fiat en matière d’électrification avec la famille 500 qui sera très prochainement rejointe par une version Ibrida (hybride simple, ndlr) qui se nomme Saison 1 avec aussi une série spéciale de la 500e dédiée au 90 ans de Giorgio Armani — on va y revenir dans un autre article.
“La Fiat“, comme on dit en Italie, a survécu à de nombreux cataclysmes depuis sa naissance en 1899 : deux guerres, des problèmes économiques et sociaux ou encore la banqueroute. La force du constructeur turinois est de savoir se renouveler sans cesse et de surprendre. À l’origine des citadine ou compacte traction moderne comme les 126, Uno ou encore Punto, sans oublier la petite Topolino de 1936 et la 500 de 1957. La société a toujours su répondre aux attentes des consommateurs même quand l’entreprise était au plus mal. Pour les plus anciens, on se remémore la période du début des années 2000 où l’on a cru que le constructeur était cuit.
De nombreux modèles sont aujourd’hui mythiques comme la 500, la 600, les dérivés Abarth et même le Multipla — oui même lui. Depuis la fusion avec PSA, la marque reste premier en terme de volume, avec plus d’un million d’unités vendues dans le monde rien que l’an dernier. Chez Stellantis, on insiste beaucoup sur le fait que toutes les voitures Fiat sont développées en Italie pour le monde entier. Chez Fiat, on affiche donc son optimisme en affirmant s’adapter au monde qui change et qui évolue. Le cœur de Fiat continue de battre à Turin — ouf, l’honneur est sauvé.
En attendant, on se veut être iconique, global et surtout plus durable avec l’usage de nouveaux matériaux chez Fiat. Allez, j’ai assez parlé de Fiat ! Passons à ce qui vous a fait cliquer ici : la nouvelle Fiat Grande Panda.
La Saison 2, seconde partie du plan Fiat, est dédiée au renouvellement de la gamme avec l’arrivée prochaine de trois nouveaux modèles, dont deux SUVs. Le premier modèle de ce renouveau est donc la nouvelle Fiat Grande Panda.
Reposant sur la plateforme STLA Smart du groupe Stellantis, la nouvelle Panda grandit à 3,99 m et devient la cousine transalpine de la récente Citroën ë-C3, fusion oblige. Débutons par là où ça fait mal : les moteurs — et là, c’est le drame. Oubliez le mythique Fire ou le récent bloc Firefly, place à des motorisations Stellantis. On a ici la nouvelle chaîne de traction électrique de 113 chevaux et le 3 cylindres 1,2l hybride de 100 chevaux avec une boîte automatique à 6 rapports. Fiat propose des puissances qui peuvent paraître simples voire faiblarde mais qui semblent parfaitement convenir à la Panda. Avant de sortir les fourches et de crier au scandale, il faut savoir que le bloc électrique semble convaincant sur la Citroën d’après les retours. Mystère en revanche pour le bloc hybride qui vient d’être renouvelé avec l’adoption d’une chaîne.
Vous êtes encore là ? Passons alors au design de la petite voiture — plus si petite, au final. La nouvelle Grande Panda grandit énormément par rapport au modèle sortant apparu en 2012. La Panda s’agrandit d’une vingtaine de centimètres en longueur mais qui lui permet encore d’être idéale en ville. Le dessin reconnaissable de la version de 2003 est abandonné pour un dessin rétro-futuriste. La voiture se modernise donc mais en remettant au goût du jour le dessin de la Panda originelle de 1980 — celle conçue par Giugiaro. Les lignes sont simples et tendues. La face avant respire la robustesse avec sa grande calandre, enchâssée par les blocs optiques. Ces derniers adoptent un dessin « Pixel » qui n’est pas sans rappeler la récente Jeep Avenger (lire ici). On regrette toutefois que les clignotants orange flashy du modèle de 1980 ne soient pas sur la version 2024. La voiture aurait alors pu parfaite. Une trappe pour recharger sa Grande Panda se cache derrière le logo sur la calandre. L’idée est bonne avec ce câble intégré afin de ne pas perdre de temps à la maison pour faire la recharge. Il faudra tout de même vieillir à l’usure de ce câble dans le temps. Pour le reste, la carrure en impose avec son motif Panda incrusté au bas des portières, faisant écho à la large bande noire latérale de la Panda mk1 — oui, c’était de la peinture et non du plastique.
Depuis deux générations, la Panda est une petite citadine cinq portes et la formule ne change pas. On remarque des éléments façon « 4×4 » qui font leur apparition pour alléger un peu la ligne. À l’arrière, les feux rectangulaires font leur retour avec un dessin intérieur fait là aussi de « Pixel ». Point de logo Fiat mais la malle intègre à son tour le nom de la marque incrusté dans la carrosserie. L’ensemble est homogène, compact et la Panda n’aura aucun mal à séduire une clientèle citadine à la recherche d’un modèle sympa, accessible et séduisant — à l’image de la Fiat 500.
À bord, la voiture s’inspire d’un lieu mythique de la marque : le Lingotto. Ce bâtiment, construit au début du siècle, a été l’un des sites de production les plus importants de la marque et connu pour son architecture unique avec sa piste d’essai sur son toit. C’est d’ailleurs là que Fiat a décidé de fêter son anniversaire et de dévoiler l’auto. Sur notre exemplaire, le mobilier offre une matière inhabituelle : du bambou. La finition et l’assemblage sont bien réalisés et tout est un clin d’œil au passé.
La sellerie est agréable et les sièges confortables. La marque en profite pour faire monter un peu en gamme la Panda non sans toutefois conserver un aspect minimaliste. Avant de crier au génie italien, il faut reconnaître le soin à bord de la voiture avec un aspect convivial et coloré. Le mobilier reprend la forme du Lingotto même entre les passagers. Les contre-portes avant offrent une sérigraphie Fiat qu’on ne peut rater. À l’arrière, l’espace est correct — on reste sur une citadine malgré tout. Le volume du coffre, loin d’être généreux, servira pour la vie de tous les jours.
Séduit par la nouvelle Fiat Grande Panda, il me fallait pour clôturer ce tour de la voiture des nombreux easter eggs cachés dans la voiture. Commençons par la face avant avec son logo désaxé sur le côté gauche comme sur la première Panda ; le logo historique avec ses 5 barres que l’on retrouve sur les ailes ; le montant C avec un effet holographique qui laisse apparaitre les lettres Fiat selon l’angle de vue ; ou encore le logo à côté de la plaque d’immatriculation à l’arrière. À bord, il y a aussi des clins d’œil sympathiques comme le « Ciao! » à l’intérieur du coffre, mais aussi la petite Panda qui crapahute sur la planche de bord.
Voilà ce tour d’horizon avec la nouvelle Fiat Grande Panda. Est-ce que la fusion commence enfin à porter ses fruits avec une vision fraîche de l’automobile de la part de Fiat ? Je m’avance en disant un grand OUI. La marque semble retrouver des couleurs en offrant une voiture acidulée avec une vision toute Fiat et abordable. La petite Fiat s’annonce en hybride aux alentours de 15 000 € et même 19 000 € en version électrique. Les prix ne sont pas encore connus, mais ceux indiqués plus tôt restent sous entendus par les cadres de la marque. La Grande Panda est une voiture que l’on a déjà hâte de prendre son volant et qui m’a déjà fait une très bonne impression. Reste plus qu’à connaître les prix et la qualité de ses prestations sur la route !