54 ans après la « Daytona », 365 GTS 4 de 1969, le toit souple fait son retour sur une Ferrari à moteur avant, avec la Roma Spider, version décapotable du Coupé. Au menu, le V8 3,9L biturbo d’une puissance de 620 ch et 760 Nm de couple, un renforcement de la structure en aluminium qui augmente la masse de 84 kg.
La Roma Spider remplace la Portofino lancée en 2017, puis restylée en 2020 avec la version « M » (lire ici), qui succède elle-même à la California présentée au Mondial de l’Automobile de Paris en 2008. Avec l’arrivée en 2020 de la Roma (lire ici) aux qualités dynamiques supérieures, la Portofino M est tombée en désuétude. Depuis 2004 avec la 575 Superamerica, puis la California et la Portofino, le toit en dur rétractable équipe les coupés-cabriolets à moteur avant du Cavalino Rampante.
Présentée comme une « vision contemporaine du style de vie italien chic et voluptueux des années 1950 et 1960 », dixit Ferrari, la Roma Spider adopte une capote souple qui peut être relevée ou abaissée en 13,5 sec, à des vitesses allant jusqu’à 60 Km/h. Le toit souple empiète moins, qu’une version rigide rétractable, dans le coffre (255 litres avec le toit fermé), tout en étant moins lourd. De plus, une trappe dans le dossier arrière permet de transporter des objets plus longs.
La ligne de toit « fast-back » du coupé a été redessiné. La lunette arrière a été modifié afin de l’intégrer dans le toit souple de sorte qu’elle puisse se plier sous le couvre-tonneau lorsque le toit est ouvert. A noter une bande de couleur carrosserie, à la base du toit, séparant la capote et le becquet actif en fibre de carbone. Lorsque le toit souple est abaissé, le spoiler actif se juxtapose visuellement à la banquette arrière et aux appuie-têtes intégrés dans le couvre-tonneau.
Le spoiler actif peut se déployer dans trois positions différentes : traînée faible jusqu’à 100 km/h (LD – low drag), déportance moyenne à partir de 300 km/h avec un angle de 150 degrés par rapport à la lunette arrière (MD -Medium Downforce, 30% de la déportance maxi, augmentation de la traînée inférieure à 1 %), déportance élevée avec un angle de 135 degrés avec la surface de la lunette arrière (HD – High Downforce, 95 kg de déportance à 250 km/h, augmentation de la traînée de 4 % à peine).
Ferrari indique que la Roma Spider a une déportance aérodynamique en situation de conduite et à grande vitesse comparable à celle du Coupé. Afin de créer un effet de « bulle » aérodynamique sur l’habitacle, un « nolder » de 5 mm a été ajouté sur la nouvelle baie du pare-brise, à l’endroit de la séparation de flux. Un déflecteur d’air est intégré au dossier de la banquette arrière et actionnable via un bouton sur le tunnel central.
Le style de la Roma Spider reprend celui du Coupé, avec pour l’extérieur les traits caractéristiques suivant : design épuré, calandre en maille couleur carrosserie avec effet nez de requin en surplomb, phares à LED, poignées de porte encastrées, feux arrière minimalistes, imposant diffuseur, échappement à quatre sorties. L’habitacle est séparé en deux espaces symétriques, étendant le concept du tableau de bord à l’ensemble de l’habitacle, un pour le conducteur et l’autre pour le passager, à l’image des doubles cockpits des Ferrari des années 70’s.
La Ferrari Roma Spider est propulsée par le V8 3,9L bi-turbo « twin scroll » d’une puissance 620 ch à 7 500 tr/mn et 760 Nm de couple, dont 80 % disponible dès 1 900 tr/mn. Ferrari introduit une évolution de la pompe à huile qui réduit le temps de montée en pression lors des démarrages à froid de 70 % et augmente également le débit à moyen régime.
La Roma Spider dispose du « Variable Boost Management », un logiciel de contrôle du moteur développé par Ferrari qui ajuste le couple en fonction de la vitesse sélectionnée, permettant ainsi de meilleures reprises au fur et à mesure que le régime monte (jusqu’à atteindre 760 Nm en 7ème et 8ème), tout en optimisant la consommation de carburant.
La boîte de vitesses est basée sur une architecture en bain d’huile à double embrayage et dérive de la boîte à 8 vitesses lancée sur la SF90 Stradale (lire ici). Les principales modifications apportées sont des rapports de démultiplication plus longs et l’introduction d’une marche arrière (électrique sur la SF90). Le module d’embrayage est plus petit de 20 %, mais produit un couple supérieur de 35 % à celui de la boîte 7 vitesses précédente. En performances, Ferrari annonce une VMax > 320 km/h, les 0 à 100 km/h en 3,4 sec, 0 à 200 km/h en 9,7 sec, 100 à 0 km/h en 32 m et 200 à 0 km/h en 130 m. Le tarif n’a pas encore été communiqué au jour de la rédaction de cet article.
Source CP Ferrari