Lors d’un évènement spécial tenu au Centre national d’art à Tokyo (voir la vidéo en fin d’article), pour commémorer le 50e anniversaire de Ferrari au Japon, la marque au Cheval Cabré a dévoilé une série limitée exclusivement à 10 exemplaires, la J50, barquette de 690 ch dérivée de la 488 Spider.
Des 288 GTO, F40,F50 à la 488 Spider…
La Ferrari J50 est une barquette deux places, à moteur central arrière, qui marque un retour au style de carrosserie “Targa”, inspirée des Ferrari de route des années 70, 80 et 90 comme les Dino, 308 et 328 GTS. Créé par le département des Projets Spéciaux (SP) de Ferrari et conçu par l’équipe du Centre de Styling de Ferrari à Maranello, 10 exemplaires de la J50 seront construits, aux besoins de chaque client. Basé sur la 488 Spider, la Ferrari J50 est propulsée par une version spécifique de 690 ch du V8 de 3,9L (+20 ch vs la 488), élu moteur international de l’année 2016.
“La carrosserie est unique et annonce une ligne stylistique radicalement futuriste, avec une personnalité très distinctive qui convient aux goûts d’une clientèle qui cherche le maximum dans un style innovant.” dixit Ferrari. “L’approche de conception a été orientée par le désir de créer un roadster très bas, mettant en valeur l’une des qualités intrinsèques des Ferrari : l’agilité. Pour ce faire, une forte dynamique a été imprimée sur le flanc de la voiture par l’interaction convergente entre deux lignes de guidage principales : le bord supérieur oblique de la vitre latérale, continu avec le pare-brise et la ligne noire creusée qui s’élève de façon spectaculaire du bas du nez jusqu’à ce qu’il disparaisse dans la prise d’air, à l’arrière des portes.”
“Alors que l’effet “visière de casque”, qui se produit à partir du pare-brise fenêtre jusqu’au portière, rappelle les barquettes Ferrari des années 1950, la ligne noire divisant la carrosserie est une nouvelle interprétation d’un repère du style Ferrari, récurrent, vu sur des modèles emblématiques tels que les 288 GTO, F40 et F50. Circulant autour de l’avant de la voiture au-dessous de la hauteur du genou, c’est un élément clé qui modifie la perception de la ligne de ceinture, à une hauteur beaucoup plus basse que d’habitude, transformant la J50 en une “barchetta”. La section du capot est plus basse, au centre, avec des bossages surélevées en forme au niveau des roues donnant une musculature accentuée, typique des voitures de sport Ferrari. Deux prises d’air – de fibre de carbone – sur le capot avant créent une masse de front encore plus diminuée et plus nette, soulignée par les phares à DEL complets, qui présentent un profil spécifique et très dynamique.” précise la marque italienne.
Derrière ce discours très étudié de Ferrari, vient à l’esprit l’idée suivante : les clients du Cavalino Rapante ont ils meilleurs goûts que les designers de la marque ? Nous ne nous sommes jamais cachés de trouver le style de la 488 lourdaud, manquant vraiment de finesse, contrairement à celui de la 458 Italia, notamment au niveau des entrées d’air “taillées à la hache”, sur les ailes, et les boucliers AV/AR peu inspirés. Les récentes productions du département SP, que ce soit la Ferrari 458 MM Speciale ou la récente SP275 RW Competizione, ont démontré que Ferrari savait produire de belles voitures. Pourquoi les réserver au “sur-mesure” et ne pas en faire profiter la gamme commercialisée ? Cette barquette J50 est intéressante à plus d’un titre, au delà de son exclusivité (bientôt spéculative) et de son style très réussi. En effet, elle donne un idée de ce que pourrait être la future “petite Ferrari Dino” attendue au prochain Salon de Genève, en mars prochain.
On note sur la J50 que l’aérodynamique a été modifié, comme les radiateurs positionnés plus près les uns des autres, le pare-chocs avant revu, la baie de pare-brise a été abaissé permettant une circulation d’air plus fluide vers le spoiler arrière. Le moteur est toujours théâtralisé par un couvercle en polycarbonate transparent – d’une forme complexe – pour fournir un prolongement visuel des deux arceaux, protégeant les têtes du conducteur et du passager. L’arrière retrouve les quadruple feux, élargissant la voiture visuellement, soulignés par l’aileron. Le diffuseur arrière “dispose d’une forme d’extracteur inspiré par les moteurs à réaction post-combustion” (sic !), donne à la voiture une assise plus agressive. Les jantes forgées de 20 pouces sont uniques ont été spécialement conçus pour ce modèle en édition limitée.
À l’intérieur, l’habitacle est repris des 488 avec des garnitures spécifiques – en cuir et Alcantara – qui ornent les sièges sport, rappel du contour du capot arrière. En l’absence du toit rétractable de la 488 Spider, le hard-top du toit “Targa” en fibre de carbone est divisé en deux pièces, qui se rangent derrière les sièges.
Sources CP Ferrari
Credit vidéo @ Kenmsaito