A l’instar de la 812 GTS (lire notre article ici) présentée dans la journée, la F8 Spider troque elle aussi son toit de velours pour le bleu du ciel. Avec plus de vocalises et les chevaux au vent, le « Cheval cabré » annonce les même performances que la F8 Tributo, avec 70 kilos de plus. Si les puristes vont crier au scandale, ne gâchons pas le plaisir de découvrir les lignes agressives de la bête…
La fin de l’été approche, les beaux jours aussi. Le salon de Francfort approche mais Ferrari n’est pas de la partie cette année. Des nouvelles bien peu rassurantes pour les aficionados de Maranello, les amateurs de belle mécanique et de routes escarpées. Mais c’était sans compter sur la présentation de deux modèles découvrables avec ici la nouvelle F8 Spider, dérivée de la F8 Tributo (lire notre article ici). Une déclinaison classique chez Ferrari qui arrive toutefois six mois seulement après la berlinette. Qu’à cela ne tienne, la diva italienne se présente dans un jaune « Giallo Modena » pétillant. Les courbes de la F8 se reconnaissent immédiatement avec les feux avant horizontaux et les quatre feux arrière ronds. Les doubles sorties d’échappement juste au-dessus du diffuseur arrière trahissent le lien de parenté avec sa devancière, la 488 GTB, elle-même descendante de la 458 Italia. Mais les spécificités de la version décapotable sont bien visibles. En premier lieu, le double bossage derrière les sièges dans le prolongement des appuie-têtes apparaît lorsque le toit se rétracte sous l’emplacement qui lui est dédié. Ce dernier s’ouvre ou se ferme électriquement en 14 secondes et peut être activé en roulant jusqu’à 45 km/h. Ferrari préfère ce mécanisme (un peu plus lourd) pour le confort de conduite des occupants depuis longtemps. L’aileron arrière est redessiné pour l’occasion et surplombe les optiques arrière. Mais tout cela a un prix : la vitre du compartiment moteur disparaît pour laisser place à de simples aérations de chaque côté du capot. La planche de bord reste fidèle à la F8 Tributo avec des aérateurs ronds en lieu et place de ceux, moins élégants, de la 488. Deux écrans digitaux entourent le compteur central à aiguille. Un écran 7 pouces peut aussi être ajouté face au passager pour lui donner les informations de conduite.
Un caractère intrinsèque inchangé
Pourquoi changer une équipe qui gagne, surtout quand celle-ci est élu « meilleur moteur de l’année » depuis quatre ans ? Cette question ne se pose pas et Ferrari reconduit à l’identique le V8 3,9L biturbo de la Tributo. Il développe toujours 720 chevaux à 8.000 tr/min pour 770 Nm de couple à 3.250 tr/min. Une puissance colossale supportée par la fameuse boîte de vitesse F1 à double embrayage à sept rapports. Là ou le bas blesse régulièrement quand il s’agit de découvrable, c’est bien sûr le poids. Et ici, Ferrari revendique 1 400 kilos à sec, soit 70 kilos de plus que la F8 de base mais 20 de moins que la 488 Spider. Un bon bilan à vérifier car cette dernière rend 50 chevaux à la F8 Spider. De plus, 58,5 % du poids se trouve à l’arrière selon le constructeur. De quoi donner quelques coups de rein en sortie de virage… Côté performances, la firme italienne annonce 2.9s pour le 0 à 100 km/h, 8,2s pour le 0 à 200 km/h. et 340 km/h de vitesse de pointe. Des chiffres très proches du modèle avec couvre-chef. Tous les systèmes électroniques sont repris pour faciliter le pilotage de l’engin, surtout en conduite sportive. Le Ferrari Dynamic Enhancer + d’abord essayé sur la 488 Pista, est ici amélioré pour ajuster la pression de freinage aux étriers dans les virages. Il est utilisable en mode Race uniquement. Le volant est lui plus petit et il bénéficie toujours des LED sur le dessus pour passer le rapport de vitesse au régime optimal. Pour acheter ce bijou de technologie, il faudra être patient car aucun prix et aucune date de sortie n’ont encore été communiqués. Wait & see !