Ferrari et les montres raconté par Rémy Solnon

Les liens entre horlogerie et automobile ont, semble-t-il, toujours existé. Dans son livre “Ferrari & les Montres” publié chez Sophia Edition, Rémy Solnon étudie ces 2 univers sous le prisme de Ferrari. Près de 50 ans d’évolutions parallèles de l’horlogerie et des bolides de Maranello détaillés avec précision et richement illustrés. Un ouvrage qui s’adresse autant aux passionnés d’automobiles que d’horlogerie et qui ravira même les curieux grâce à de nombreuses anecdotes historiques.

En parallèle de l’automobile d’exception, de sport et de collection, l’horlogerie est un sujet majeur des publications d’AutomotivPress. Aussi, c’est tout naturellement que nous avons souhaité mettre en lumière le dernier ouvrage “Ferrari & les montres” de Rémy Solnon, notre contributeur phare dans le domaine.

AutomotivPress : Le monde de l’automobile et des montres sont souvent associés, les passionnés de l’un étant aussi attiré par l’autre. Qu’est-ce qui relie ces deux univers ?

Rémy Solnon : C’est effectivement ce que j’ai fait ressortir dans mon précédent livre « Montres & Automobiles de prestige ». Ce sont deux univers qui ont beaucoup de points communs : la recherche de l’innovation, de la performance, le design, l’élégance, la sportivité et… l’exception. Tous deux proposent des mécaniques à hautes performances sous des carrosseries racées avec des finitions luxueuses respectant les valeurs et les savoir faire hérités du passé.

AP : Cet ouvrage est exclusivement dédié à la marque Ferrari. D’une manière chronologique, tu nous détailles l’évolution parallèle des montres et des automobiles sur plus d’un demi-siècle, notamment via le sponsoring de la Scuderia de Formule 1. Ferrari occupe une place assez spéciale dans le monde automobile, ceci transparait également dans ses partenariats horlogers ?

RS : Absolument, Ferrari a une histoire horlogère passionnante et foisonnante que je souhaitais faire découvrir. C’est le constructeur automobile le plus désiré et le plus convoité par les manufactures horlogères. Et ça se voit dans les montres qui ont été créées pour Ferrari. Certaines sont des superwatches aussi exceptionnelles que les supercars frappées du Cavallino Rampante. Etre partenaire avec Ferrari oblige à se transcender, à créer des montres hors du commun, comme une Ferrari…. D’ailleurs, Enzo lui-même étant un grand amateur de belles montres. Ainsi, deux idées forces ont conduit la conception du livre : présenter chaque partenariat en associant chaque montre à une Ferrari de la même époque et avoir des photos inédites notamment pour les Ferrari illustrant le livre.

AP : Les montres regorgent d’innovations techniques, utilisent des matériaux nobles et adoptent des designs parfois audacieux mettant en valeur leur mécanique de haute précision. A l’inverse, les montres classiques, d’apparence plus simples, ont un charme inégalable. De ce point de vue là, le parallèle avec l’automobile parait évident.

RS : On peut identifier plusieurs cycles. Les montres mécaniques ont souffert de l’arrivée des montres à quartz dans les années 70/80 avant de revenir en force à partir des années 90. Il y a aujourd’hui de nombreuses rééditions de modèles de montres classiques chez toutes les manufactures horlogères, avec un design moins ostentatoire, des cadrans moins grands. Comme en automobile où les clins d’œil au passé sont très nombreux en cette période de transition technologique.

AP : La seconde partie du livre évoque des partenariats de personnes intimement liées à l’histoire de Ferrari. Au delà des marques automobiles, les pilotes sont également courtisés par les manufactures horlogères . J’ai eu grand plaisir à lire le chapitre concernant Michael Schumacher, mon idole d’adolescence, qui a fait réaliser des éditions spéciales pour les offrir aux collaborateurs de Ferrari afin de célébrer certains de ses succès !

RS : Oui, les pilotes et les personnalités marquantes du sport automobile sont des ambassadeurs de choix pour les manufactures horlogères qui portent ses valeurs et attirent le public qui va chercher à porter les mêmes montres que ses idoles…. Pour certains, le partenariat va bien au-delà de la simple association du nom à la marque horlogère. Par exemple, Felipe Massa a été le pilote d’essai pour Richard Mille en portant au poignet des prototypes de montres pendant les grands prix pour leur faire supporter les contraintes imposées en course.

AP : La réalisation de cet ouvrage fut un projet semé d’embuches sur lequel tu travailles depuis de nombreuses années. J’imagine que son édition en 2024 est une grande fierté mais aussi un immense soulagement de voir ces efforts récompensés !

RS : Oui, c’est toujours une grande satisfaction quand on découvre son projet abouti et qu’on peut enfin le tenir dans ses mains. Je remercie l’éditeur qui a su transcender mon manuscrit et en faire un « beau livre ». Et aussi Christian Bailly qui a été un soutien de la première heure. Réaliser un panorama complet des montres liées à Ferrari demanda beaucoup de temps et d’énergie. Trouver des photos des montres antérieures aux années 1990 a été compliqué, les manufactures ayant parfois peu d’archives. Et puis je voulais soigner particulièrement l’iconographie – montres et Ferrari – et les données techniques pour que le livre soit aussi passionnant à lire qu’à feuilleter. Et cerise sur le gâteau : je suis fier que François Allain, un grand connaisseur et passionné d’automobiles, ait accepté de signer la préface du livre.

AP : Un petit mot enfin concernant l’iconographie. Les photos des montres et encore plus celles des Ferrari sont majoritairement inédites et t’ont été fournies par des connaissances, des amis. Un aspect collaboratif qui te tenait particulièrement à cœur !

RS : Oui, car je souhaitais offrir aux lecteurs des photos inédites de Ferrari, et ne pas reprendre des photos officielles ou déjà vues dans la presse ou d’autres livres. Des belles photos qui mettent en valeur chaque voiture. Plusieurs propriétaires m’ont envoyé des photos de leur Ferrari, et je les en remercie encore. Mais aussi plusieurs photographes passionnés d’automobiles des comparses d’AutomotivPress : Sylvain, Raphaël et Ambroise qui ont le don de sublimer les voitures. C’est aussi le cas de certains vendeurs d’automobile d’exception qui réalisent de véritable shooting pour les mises en vente. Je n’oublies pas nom plus Geert qui m’a permis d’illustrer le chapitre sur Ferrari Formula et l’expert horloger Jean Christophe Guyon qui sait mettre en valeur chaque montre proposée dans ses ventes aux enchères.. Sans eux, le livre n’aurait pas pu se concrétiser.

Si jamais vous étiez à court d’idée pour Noël, vous savez ce qu’il vous reste à faire via le site de l’éditeur Sophia Edition, votre libraire ou d’autres plateformes de vente en ligne !