Double surprise avant le salon de Francfort où Ferrari n’a d’ailleurs pas fait le déplacement. Après avoir présenté la F8 Spider (lire notre article ici), le constructeur italien dévoile la 812 GTS, version découvrable du coupé 812 Superfast. Elle devient ni plus ni moins que le cabriolet le plus puissant du marché… De quoi profiter de son 12 cylindres sans le toit, avec le sourire.
Un nouveau modèle que l’on connait déjà bien. C’est la première impression donnée par cette Ferrari 812 GTS, reprenant le style de la 812 Superfast à peu de choses près. Rien d’étonnant vu la réussite esthétique du modèle de base commercialisé depuis 2017. En bref, le cabriolet reprend les optiques en amende à l’avant, les flancs creusés et l’arrière spécifique de sa devancière avec ses quatre feux ronds symétriquement placés par rapport aux quatre sorties d’échappement. Des lignes inspirées de la 365 « Daytona » GTB4 de 1968 que Ferrari présente accompagnée de la dernière-née dans son teaser. Pour la petite histoire, elle doit son surnom à la victoire légendaire de la marque aux 24 heures de Daytona en 1967. Et le clin d’œil ne s’arrête pas là car c’est le dernier cabriolet Ferrari de série à avoir eu un 12 cylindres sous le capot. Entre temps, on peut citer quatre éditions limitées commercialisées : la Barchetta Pininfarina 550 en 2000, la Superamerica en 2005, la SA Aperta en 2010 et, plus récemment en 2014 la F60 America (lire notre article ici), toutes munies d’un V12. Le contexte est posé et la 812 GTS attend de dévoiler ses caractéristiques esthétiques. A l’avant, des clapets sur les coins du pare-brise sont conçus pour faire tourbillonner l’air et éviter les gros remous dans l’habitacle. La poupe est elle, revue et corrigée sur plusieurs aspects. Le toit, le couvre-caisse et le compartiment pour les bagages ont été modifiés pour laisser de la place au toit rétractable. La manœuvre s’effectue en 14 secondes jusqu’à 45 km/h comme sur la F8 Spider. Les deux arcs-boutants sous lesquels se trouve le mécanisme de mouvement du toit apparaissent une fois la diva découverte. Plus qu’une décapotable classique, la carrosserie évoque les modèles « targa » du constructeur de Maranello, très en vogue dans les années 70. Porsche a depuis repris le concept avec ses 911 du même nom. La Ferrari reçoit aussi de nouvelles jantes à plusieurs branches de 3 finitions différentes pour l’occasion. A l’intérieur, la présentation reste identique au coupé, avec son volant multifonctions et le fameux Manettino pour changer de mode de conduite. Pour l’aspect purement familial de la voiture (s’il existe…), le volume de coffre atteint 250 litres pour voyager, léger.
Une 812 GTS toujours « Superfast »
Il faut bien commencer par les choses qui fâchent. Et sur les cabriolets, le constat est souvent le même. La masse de ce monstre est désormais fixée à 1600 kilos, soit une augmentation de 75 kilos par rapport au coupé. Ferrari s’est occupé de renforcer le châssis et l’ensemble du squelette du véhicule pour garder un comportement sain et efficace. La nouvelle 812 GTS conserve la même fiche technique que sa version avec couvre-chef. Le V12 6,5 litres atmosphérique de 800 chevaux à 8 500 tr/min est reconduit et il propose toujours 718 Nm de couple. Bienvenue à bord du cabriolet le plus puissant du marché actuel. La désignation est prestigieuse et ne laisse pas de doute sur les velléités sportives de la bête. Le bloc motopropulseur est associé à la transmission F1 à double embrayage et sept rapports pour plus de confort et un contrôle accru de l’engin. Avec une telle puissance sur les roues arrières, mieux vaut savoir piloter que conduire ! Les performances annoncées sont identiques à la 812 classique avec moins de 3 secondes pour parcourir le 0 à 100 km/h et une vitesse maximale de 340 km/h. C’est démoniaque mais ce n’est pas mieux que la F8 Spider malgré les 80 chevaux de plus, le poids n’y étant pas étranger. Plusieurs systèmes électroniques viennent par ailleurs épauler le conducteur en conduite sportive comme tous les modèles récents de la marque. Ferrari propose notamment le Ferrari Peak Performance indiquant au conducteur la limite d’adhérence de la voiture en courbes. Pour le respect de l’environnement, un système d’injection haute pression, un filtre à particules pour moteur essence (GPF) et la stratégie « Stop&Start On the Move », qui coupe et redémarre le moteur lors du déplacement de la voiture, garantissent la conformité du moteur et de ses composants à toutes les normes en matière d’émissions. Pas besoin de se jeter sur le chéquier, la 812 GTS n’a pas encore de date ni de prix de lancement officiels. La Superfast se positionnant à presque 300 000 euros, les heureux clients savent à quoi s’attendre.
Tu nous fait rêver Benjamin…!!! Merci