Les velléités de recréer un “haut de gamme” à la française sont nombreuses, tant l’hexagone a hébergé des marques prestigieuses, comme Facel Vega. Voici des images de ce pourrait être une renaissance, avec ce coupé Facel V et motorisé par un V8 6.0L.
La France, comme le témoigne son patrimoine automobile, fût le porte étendard du luxe et de la performance. Cet âge d’or remonte bientôt à 100 ans, pendant l’entre deux guerres. Elles sont nombreuses ces marques françaises aujourd’hui disparues : Delage, Delahaye, Hispano-Suiza, Georges Irat, Hotchkiss, Rosengart, Salmson, Talbot… pour n’en citer que quelques unes. Aujourd’hui seule Bugatti a été recréé. L’après guerre verra dans les années 50 à 70 de nouvelles marques françaises dont la réussite sera courte, trop tôt disparues : Alpine, Facel Vega, Ligier, Matra, Monica, René Bonnet. Si Alpine a été relancé par le Groupe Renault, elle est la seule aujourd’hui à être accessible. Ligier s’est tourné vers les voitures sans permis et la compétition avec la JS2 R (lire ici).
Parmi l’un d’elles, Facel Vega attise beaucoup d’envie. Déjà en 2014, un projet de renaissance de la marque de Jean Daninos était évoqué avec la marque Facellia Automobiles, initié par Serge Dumonteil (lire notre article ici). Sans suite. Nouvel essai, dans cette période difficile, avec une nouvelle marque Facel Vega Paris. Les droits d’exploitation de la marque Facel Vega appartenant à l’Amicale Facel Vega, cette nouvelle entité peut elle arborer le fameux logo original ? Le modèle Facel V illustré sur ces images n’existe pas. Ce ne sont que des rendus numériques. Elle se matérialise sous la forme d’un coupé au design très épuré, extérieur comme intérieur, qui n’est pas sans rappeler certaines productions suédoises. Le design reprend les lignes des coupés HK de la marque française, sous une forme néo retro aussi équilibré que réussi.
Le choix de la motorisation se veut elle aussi en rapport avec l’histoire de Facel Vega, un V8 6.0L sans plus de précision. L’image du moteur est reprise de bloc Mercedes-AMG M178 4.0L avec un haut moteur modifié par montage 3D (modification de l’emplacement des conduites d’admission et tubulures d’échappement). Bref, tout cela reste très théorique pour le moment, rien de concret à ce stade. Cette option d’une motorisation thermique peut paraître risquée à l’heure où les normes d’émission de pollution sont de plus en plus contraignantes, engendrant des malus écologiques rédhibitoires. Pourquoi ne pas se tourner vers une motorisation plus en rapport avec l’air du temps, hybride, hybride-rechargeable ou électrique ?
Et encore, l’aspect de l’homologation routière est une gros sujet dans la conception d’une voiture. Cette homologation, sésame pour la vente, se fait pays par pays. Ce n’est pas parque l’Angleterre et l’Allemagne ont homologué une voiture qu’elle le sera automatiquement en France. Clairement la clientèle visée par ce “Luxe à la française” sont les Etats Unis, l’Asie et la Moyent-Orient, régions où la clientèle est friante d’acquérir un extrait du “patrimoine français”. Aucune info n’est communiqué sur le châssis. Est-il repris d’un autre constructeur ? Est-il spécifique ? Là encore, de belles images mais rien de tangible.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui le seul constructeur français “haut de gamme” proposant artisanat et exclusivité française, hormis Bugatti aux forts accents germaniques, c’est Jannarelly avec son roadster Design-1 (lire notre essai ici). La marque d’Anthony Jannarelly vient d’ailleurs d’évoluer avec l’arrivée d’Alexander Lee, ancien PDG de Singer Vehicles (lire ici), désormais à la tête de Jannarelly Automotive. La Design-1 aura une descendance avec la Design-2 actuellement en cours de développement. A suivre très bientôt.
Source Instagram @facel.vega.paris