Du 4 au 9 mai 2017, Michel Vaillant s’expose à Monaco au travers d’une scénographie originale de 20 planches originales et 20 Art Strips. Au delà de l’hommage au sport auto en Principauté de Monaco, c’est l’évolution du plus rapide des héros de BD que le visiteur découvrira.
Michel Vaillant et Monaco, destins croisés
De 1957 à 1975, Michel Vaillant va s’illustrer à Monaco, que ce soit lors du Rallye Monte-Carlo ou du Grand Prix de Formule 1. Pour la première fois, Jean Graton a sélectionné vingt des plus belles planches illustrant Monaco, documents qui ne quittent normalement jamais les coffres de la Fondation Jean Graton. Ce voyage thématique dans son œuvre est des plus intéressant, car ces planches originales permettent de mesurer la qualité du travail du dessinateur, son souci du réalisme, sa dimension quasi journalistique, sa technique propre de l’encre de Chine au pinceau, les traces de crayonnés encore présentes, les corrections, les collages, les coloriages à la gouache réalisés par son épouse Francine. C’est au travers de sept albums que le visiteur traversera le temps sans jamais vieillir : Bon sang ne peut mentir (1957), Le Pilote sans visage (1959), L’Honneur du Samouraï (1964), Série noire (1971), Champion du Monde (1973), Des Filles et des moteurs (1974) et Panique à Monaco (1975).
Essais, tribunes, présentation du Grand Prix, tour du circuit, caméra embarquée (avant même la télévision ne l’invente !), position de l’aiguille du compte-tour à chaque endroit du circuit, le port, le Yacht-club et l’Automobile Club de Monaco ainsi que le Prince Albert et la Princesse Grace de Monaco, tout y est reproduit avec minutie.
En manipulant les planches originales de Michel Vaillant, Dominique Graton – la Directrice Artistique de la Fondation Jean Graton – a été interpellée par le fait que la bande dessinée est le seul art où l’on réduit le travail de l’artiste pour le publier. Elle a décidé de recadrer les dessins de la plus belle période de Jean Graton, de 1957 à 1975, en retravaillant parfois les couleurs de la gomme de gouache utilisée à l’époque par la femme du dessinateur. Elle scanne les originaux et fait des séries limitées à 30 exemplaires de très grands formats sur deux types de support : le plexiglas ou sur du papier très haut de gamme. On retrouve alors des détails qu’on ne voit pas dans la bande dessinée comme des coups de crayon mal gommés. Autre innovation de Jean Graton habilement reprise dans ces Art Strips : la bande son pour les bruitages du type “III II, VROOINN, VROOAR” qui avait bien sûr sa raison d’être graphique, mais qui permettait de faire bouger les voitures et rendre perceptible au lecteur le sentiment de vitesse.
Exposition à découvrir au Grimaldi Forum Monaco, Espace Iindigo, du 4 au 9 mai 2017. Entrée libre et gratuite.
Source CP Michel Vaillant / photos Graton
