Essai Xpeng G9 : SPORTIVE option FAMILLE !
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Essai Xpeng G9 : SPORTIVE option FAMILLE !

Xpeng G9 Performance

Premier modèle à être arrivé sur le marché français, le grand Xpeng G9 ne cache pas ses ambitions pour notre marché français : faire aussi bien que le trio allemand, tout en venant au pas avec ses gros sabots. Relativement discret, le G9 ⏤ ici en version Performance ⏤ a de quoi séduire une clientèle exigeante mais attentive aux détails. Le SUV chinois joue la carte de la sobriété, même dans notre version sportive avec ses 551 chevaux.

Xpeng G9 Performance
Le Xpeng G9 s’impose… par la douceur de ses lignes

Avec seulement deux modèles au catalogue (pour le moment), le constructeur cherche à titiller les constructeurs européens mais aussi un Américain en particulier avec un certain Model Y ⏤ modèle le plus vendu en Europe. Pour cela, le constructeur propose le SUV G6 (lire ici), que nous avons déjà essayé en version Autonomie Etendue. Mais Xpeng, c’est aussi un gros SUV digne des meilleurs jets privés (oui, je vous vends déjà son espace à bord). Le G9 vient en confrontation avec les BMW iX, Mercedes EQS SUV ou encore et surtout le Model X… toujours chez Tesla. Ses tarifs l’approchent en revanche plutôt de la gamme en-dessous. En effet, chez Xpeng, on met en avant la technologie et le confort, une approche premium, mais surtout une volonté d’offrir un excellent rapport qualité/prix ; ce que nos constructeurs européens semblent avoir… oublié. 

Xpeng G9 Performance
Quoi, Land Rover ? Non, Xpeng !

Du côté des dimensions, le G9 en impose avec ses 4,89 m de long. Toutefois, il est de loin l’un des plus petits du segment avec à titre d’exemple le Volvo EX90 qui atteint 5,17 m de longueur. Puisque je vous parle de ses dimensions, le Xpeng G9 est large d’1,93 m et haut de « seulement » 1,68 m. Peu d’options sont présentes sur le véhicule car Xpeng intègre une flopée d’équipements de confort et pour la conduite. Notons que notre version Performance dispose de série d’une suspension pneumatique, qui permet d’augmenter ou de baisser sa garde au sol. De base à 140 mm, elle peut s’élever de plus 50 mm ou de moins 50 mm ⏤ de quoi garantir un accès au SUV un peu partout, même sur du hors-piste. Enfin, il faut bien tout ça, car le G9 Performance pèse tout de même 2 235 kg.

Pas beaucoup d’options… mais des ambiances intérieurs qui peuvent être choisis selon l’envie lors de l’achat (ou du leasing). Au choix, on a une sellerie cuir blanche, noire mais surtout dans la magnifique livrée terre battue de notre exemplaire. Contre 3 990 €, l’incroyable système audio Dynaudio inclut des réglages spécifiques pour le siège passager avant avec entre autres un mode sieste et un repose pied. Le second écran de 15 pouces de série est face au passager avant et lui permet durant le trajet de profiter de services de streaming mais aussi d’un mode relaxation avec des massages ainsi que de la musique. On retrouve aussi l’immense toit panoramique anti-UV qui baigne de lumière l’intérieur de notre G9 Performance et fait ressortir la sellerie. Pas d’autres options, tout est livré de série et vous n’aurez qu’à débattre de la couleur de la sellerie ⏤ pratique !

Xpeng G9 Performance
Et si le vrai luxe c’était… la banquette arrière ?

Du côté de la motorisation, le Xpeng G9 Performance fait confiance à une batterie NMC (Nickel, Manganèse, Cobalt) d’une capacité de 98 kW nette, qui lui garantit théoriquement un grand champ d’action avec 540 kilomètres d’autonomie. La puissance de 551 chevaux pour 517 Nm en fait un dragster et le 0 à 100 km/h est expédié en seulement 3,9 secondes. Le constructeur chinois met aussi en avant un autre aspect Ô combien important : la recharge. C’est même l’un des arguments mis en avant par la marque : une recharge rapide de 0 à 80 % en seulement 25 min. Le temps de prendre un café, de faire une pause pipi, d’oublier la belle mère sur le parking… et c’est reparti. 

Xpeng G9 Performance
De série, on retrouve le double chargeur à induction qui ne provoque pas la surchauffe du/des téléphone(s)

Je fais dans ce test la méthode de l’entonnoir à l’envers, puisque je viens de vous détailler la voiture. Parlons maintenant de son design. La voiture adopte un design sobre et lisse ⏤ pour ne pas dire discret ⏤ mais loin d’être ennuyeux. La face avant reprend le même design que le petit G6, à savoir des feux double étage qui sont censé représenter un « X ». C’est lisse et la signature LED est loin d’être oubliée avec un vrai travail esthétique pour la signature lumineuse de jour. On retrouve aussi une prise d’air pour refroidir le pack de batterie et le tout est accompagné d’un élément de style qui commence à se faire rare : des touches de chrome ! Le profil se fait plus massif mais toujours aussi lisse. Xpeng annonce un vrai travail aérodynamique et on apprécie le trois quart arrière qui s’inspire à la fois des dernières Jeep mais surtout de Land Rover. La signature des feux arrière est tout aussi agréable à contempler. Les jantes spécifiques à notre version Performances de 21 pouces apportent beaucoup de personnalité à la voiture. La voiture est aussi bardée de caméras pour le système 360° ainsi que les aides à la conduite, mais aussi depuis peu pour le nouveau système Sentinel de la marque. Enfin, vous aurez remarqué la teinte vert Kaitoke Green Matte facturée 1 500 €.

À bord, l’impression de luxe est omniprésente et c’est certainement son plus gros atout entre l’espace et le raffinement. Xpeng mise sur un design moderne et des matériaux de qualité. On trouve très facilement sa position de conduite. Chez le constructeur, on ne propose pas l’affichage tête haute (et c’est dommage !) mais on retrouve un écran d’instrumentation de 10 pouces derrière le volant, sur lequel toutes les infos essentielles sont présentes. L’écran central de 15 pouces (la même dimension que pour le troisième écran, face au passager) regroupe toutes les données de la voiture (ACC, caméras, divertissement et tant d’autres) avec un affichage fluide et de très bonne qualité. 

Xpeng G9 Performance

À l’arrière, on appréciera davantage le G9. C’est simple : on pourrait s’y perdre ! L’espace aux jambes est impressionnant, et les sièges peuvent aussi profiter de réglages personnalisés : sièges chauffants, massants ou encore maintien du genoux ⏤ le grand luxe. À bord, on sent que Xpeng veut nous proposer une expérience et c’est réussi. On regrette simplement l’absence d’un écran pour les passagers arrière, peut-être plus utile que celui du passager à l’avant, finalement. Du côté du coffre, le volume est tout aussi impressionnant avec 660 L et jusqu’à 1576 L banquette rabattue, auxquels il faut rajouter 71 L avec le frunk. On peut au besoin rabattre les sièges grâce à des boutons ou encore descendre au baisser l’assiette de la voiture pour les cartons et autres objets volumineux.

Sur la route, le Xpeng G9 Performance est un petit jet privé. On voyage dans un grand confort et on a même l’impression de flotter au dessus de la route (merci à la suspension pneumatique). On ne sent que très peu le gabarit et la direction est fluide, tout comme le freinage. Les accélérations sont franches sans jamais prendre au dépourvu, et la voiture dispose de différents modes de conduites : Eco, Confort, Sport et Individuel. Chaque mode peut d’ailleurs être personnalisé au niveau notamment du freinage ou encore de la régénération. Tout est absolument personnalisable pour rendre la conduite la plus plaisante possible.

L’avantage d’une voiture électrique reste la possibilité d’obtenir un espace de rangement supplémentaire

On apprécie le G9 pour les sensations qu’il distille, toujours en douceur tout en accrochant à la route. Durant notre essai, nous avons rencontré quelques fausses notes, en particulier avec les aides à la conduite qui ont un peu perturbé la dite conduite lors des premiers kilomètres. Heureusement déconnectables, la chose fut vite réglée suite à deux mises à jour à distance de la voiture durant l’essai. Il faut dire que Xpeng est très réactif concernant les mises à jour et très à l’écoute des retours utilisateur. Pour terminer notre essai, nous aurons parcouru un peu plus de 2 000 kilomètres, avec des trajets mêlant autoroute, urbain et périurbain. La voiture consomme en moyenne entre 21 et 30 kWh, des données proches du cycle d’homologation, sachant que l’essai a eu lieu durant la période froide du mois de janvier. Pour conserver son autonomie au maximum, le Xpeng G9 propose un mode de préchauffage de la batterie qui permet de conserver au maximum l’autonomie.

Du côté de la charge, le G9 encaisse plus de 200 kWh sans aucun problème. Les recharges sont rapidement expédiées en seulement une vingtaine de minutes ⏤ l’un des points forts de ce G9. Peu importe la température, la voiture surprend par son excellente rapidité de recharge. Par ailleurs, grâce à l’application mobile Xpeng franchement réussie, on peut contrôler à distance son véhicule et surveiller le niveau de santé et de charge de la voiture.

Xpeng G9 Performance
Le profil est équilibré

Le Xpeng G9 Performance, malgré sa grande discrétion, possède tous les atouts pour mettre à mal l’offre haut de gamme des constructeurs premium. Personnalisable à souhait et contrôlable par son téléphone portable, le grand SUV chinois a tout pour séduire ceux qui veulent un SUV techno et un peu geek. Avec un ticket à 59 990 € pour la version de base propulsion, il est loin d’être chiche. Notre Xpeng G9 Performance testé s’affiche à partir de 73 490 €, un tarif convaincant face à une concurrence qui réclame au minimum 90 000 €. On regrettera son appétit sur autoroute, quelques bugs mais fort heureusement corrigés via les MàJ.

 

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GllmP

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