Essai Toyota Yaris Cross 130 : Un appétit d’oiseau !
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Essai Toyota Yaris Cross 130 : Un appétit d’oiseau !

Toyota Yaris Cross 130

Apparu en 2021, le Toyota Yaris Cross s’est imposé comme une référence sur le très convoité marché du SUV segment B. Face à lui se présentent les Renault Captur, Peugeot 2008 ou encore Citroën C3 Aircross. Preuve des qualités du SUV franco-japonais, 200 000 exemplaires sont sortis des chaînes de l’usine de Valenciennes, dont 63 000 exemplaires pour les clients français. En 2024, le plus petit des SUV japonais revoit légèrement sa copie avec une nouvelle motorisation forte de 130 chevaux.

Évolution de gamme : plus de puissance

Toyota a écouté ses clients et le marché en dotant son SUV d’une nouvelle motorisation qui développe désormais 130 chevaux. En effet, après une étude de marché, 54 % des véhicules vendus proposent plus de 120 chevaux. La motorisation de 116 chevaux ne répondait alors qu’à 46 % du marché — CQFD. Ne parlons pas des clients mécontents du bruit du moteur à chaque accélération et une voiture jugée rapidement limitée sur les grands axes. Le Yaris Cross adopte à son tour le moteur de 130 chevaux, déjà vu sur la petite Yaris. Sous le capot, le bloc thermique de 90 chevaux est toujours de la partie mais gagne en couple. Le petit SUV propose désormais non plus 141 Nm mais 185 Nm, un gain de 44 Nm. Dans cet essai, on va faire des calculs… L’ensemble du moteur électrique est totalement revu avec une courbe de puissance en hausse en atteignant 62 kW contre 59. C’est presque risible mais on voit pourtant la différence sur la route. Pour finir la partie des Chiffres et des Lettres, sachez que le SUV ne prend que 20 kilos par rapport à la version 116 — soit 200 kilos de plus que la Yaris — pour s’établir à 1 200 kilos.

Toyota Yaris Cross GR SPORT 130
En 130, le Yaris Cross existe en finition GR Sport — le look plutôt que le ramage.

 

Le design ? Statu Quo.

Du côté de l’esthétique, rien ne change visuellement. Arrivé à mi-carrière, le petit SUV japonais n’évolue pas. Est-ce vraiment une déception ? Non. Bien qu’on le croise régulièrement dans les rues, le Yaris Cross n’a véritablement pas besoin de lifting et de botox pour finir sa carrière en beauté. Le design déjà dynamique et moderne n’avait pas besoin de changement. On retrouve donc toutes les éléments du design qui font le succès du véhicule : son nez façon shark noze, ses feux haut placés, ses feux de jour verticaux (façon DS 3), son vitrage proche de l’Aygo X (lire notre essai ici), ses flancs lisses, ses nombreux garde-boues et surtout ses passages de roues qui font référence à son grand frère, le Toyota RAV-4. À l’arrière, le seul changement visuel est l’adoption du nouveau logo HEV : Hybride Electric Vehicule pour Véhicule Hybride Électrique — pour les non-anglophones. De plus, l’arrivée du 130 coïncide à l’intégration d’une nouvelle finition GR Sport, mais surtout d’une nouvelle teinte verte Urban Khaki qui évoque selon la lumière un certain gris de chez… Audi.

À bord, peu de changement également. La dalle centrale passe à 10,25 pouces avec une meilleure résolution et la possibilité d’avoir le CarPlay et Android Auto sans fil. Autre changement notoire, le mobilier (face au passager avant et les contre-portes) reçoit un insert fin de couleur carrosserie. Si la finition progresse avec un revêtement dit soft que l’on retrouve aussi sur le volant, j’ai découvert lors de la découverte de la voiture que l’insert du tableau de bord permet de faire du trampoline avec les doigts. Très souple, l’insert bouge beaucoup — nous étions sur des véhicules de pré-série. Toutefois, nous ne ferons pas tous du trampoline avec. Autre élément important, le Toyota Yaris Cross s’est fait une réputation avec son confort à bord. Oui, nous avons de l’espace à l’avant comme à l’arrière, mais (oui, il y a un mais), les sièges avant souffrent d’une certaine dureté à mon goût. Si pour les lombaires les sièges se révèlent confortables, l’assise est dure comme un dimanche sans pain. Les fesses seront sur du ferme, du dur et surtout du plat. À la longue, pas certain de trouver la voiture confortable — dommage ! Pour le reste, la voiture reste très agréable pour la famille et les trajets du quotidien.

Toyota Yaris Cross 130 et Toyota Corolla Cross
Le Toyota Yaris Cross 130 inaugure la nouvelle teinte “Urban Khaki”. Ici, avec le Corolla Cross que nous ne connaissons pas en France.

 

Sur la route : il arrête d’hurler (enfin !)

Si rien ne bouge à l’œil, c’est ce que l’on ne voit pas qui évolue : l’insonorisation. Toyota a écouté ses clients et a revu à juste titre l’un des plus gros points faibles de la voiture. Le capot moteur reçoit un nouveau panneau isolant tandis que la baie moteur intègre trois nouvelles couches d’isolants. Autre élément qui change : l’épaisseur du vitrage a été augmenté pour plus de confort. Le constructeur annonce le Yaris Cross diminue à bord de 10 décibels le son du moteur entre 2 000 et 3 000 tr/min. Le combiné d’instrumentation gagne un écran de 12,3 pouces et une personnalisation poussée du combiné avec 12 version différentes, comme ce que l’on peut retrouver sur les Corolla (lire notre essai ici), C-HR et RAV-4.

au volant du Toyota Yaris Cross 130
La rétrovision est bonne et le petit SUV n’a pas peur de sortir de la ville.

 

Sur la route, le Yaris Cross offre de la douceur sur la route. En ville, on peut parcourir plusieurs kilomètres en électrique en passant 80 % du temps avec la fée électrique. Le thermique ne s’active que rarement avec les accélérations ou en montée, tout est donc en douceur et l’on prend plaisir à lever le pied pour maintenir son score électrique. Hors agglomération, le moteur s’active beaucoup plus. Ce qui surprend, est son appétit d’oiseau ! Sur une boucle de 100 kilomètres au travers de l’île de Majorque, le SUV ne consomme que 4,5 L/100 km, et nous avons réussi en extra-urbain un sympathique 4,1 L. La surprise est de taille lorsque la route devient plus engageante avec des lacets et des cols : nous avons activé le mode Sport et mis le Yaris Cross 130 dans ses retranchements. Le châssis est alors excellent en tenant très bien à la chaussée et avec le pied lourd, on aurait imaginé une consommation qui allait s’envoler. Et là, c’est le drame : le Toyota Yaris Cross 130 ne dépassera jamais les 5,9 L/100 ! Le SUV n’est pas porté sur le carburant. De même, la transmission eCVT ne se fait pas vraiment entendre grâce au travail des ingénieurs sur l’insonorisation. On avait déjà été surpris agréablement avec le récent C-HR PHEV 225 (lire notre essai ici), avec une insonorisation poussée. Le Yaris en tenue de randonnée en fait de même.

Toyota Yaris Cross 130
À l’arrière, statu quo. Mais que pouvait-on lui reprocher ?

 

Conclusion : la version qui manquait

Au final, le Toyota Yaris Cross 130 gomme les principaux défauts de la version précédente avec une meilleure insonorisation, une finition plus soignée et un moteur enfin à la hauteur des prestations attendus par la clientèle. Ce nouveau bloc va-t-il séduire les actuels possesseurs de SUV français ou allemand qui offrent déjà des motorisations au-dessus des 130 chevaux ? Possible, car le Yaris Cross ne carbure qu’avec des motorisations hybrides et conserve toujours le 116 avec les nouveaux réglages cités plus haut. Les tarifs sont déjà connus puisque cette nouvelle version démarre à partir de 29 200 € (contre 30 720 € pour le Peugeot 2008 130, 28 900 € pour le nouveau Captur en 160ch et enfin le Citroën C3 Aircross réclame 27 220 € en 130ch). Enfin, pour finir d’abattre les concurrents français, le Toyota Yaris est le seul à être assemblé en France, à Valenciennes, et à obtenir le label « Origine France ». Enfin, sachez que la version française qui arrive d’ici le mois de juin profite du toit panoramique et du pack techno (1 000 €) dans sa version de lancement Collection.

Intérieur Yaris Cross
À bord, les principaux changements se font discrets avec un écran de 10,25 pouces et… un insert couleur carrosserie très fin.

VIDEO

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