La Suzuki Swift AllGrip est bien seule depuis l’arrêt de l’Ignis ou encore de la mythique Fiat Panda 4×4. Suzuki est désormais seule sur le créneau de la citadine 4×4. La Swift est dotée d’un viscocoupleur qui lui permet de sortir (un peu) des sentiers battus et de permettre de se déplacer sur des routes qui mettent en déroute bon nombres de ses congénères. Suzuki nous invite à tester sa petite citadine en condition réelle pour nous faire un avis.
Suzuki s’est fait un nom depuis bientôt 50 ans grâce à ses petits 4×4 rustiques, ludiques et surtout bon marché. On peut citer le Vitara, le Grand Vitara, le Samurai ou encore le Jimny (lire notre essai ici) – seul 4×4 qui se vend plus cher en seconde main que neuf, un comble ! La marque japonaise est aussi connue pour ses petites voitures Ignis mais surtout Swift (lire notre essai de la version Sport ici). La petite citadine est un succès pour la marque. C’est tout simplement le modèle le plus vendu par la marque depuis vingt ans. Avec une gamme réduite mais pertinente, Suzuki continue son petit chemin en France avec une hausse de ses ventes de 10 % en 2024 (avec un marché en baisse de 3,2 %). En ce début d’année, Suzuki revient à la charge avec une offre unique sur le marché : une citadine 4×4, la bien nommée Suzuki Swift AllGrip.
Esthétiquement, rien à dire. La Swift AllGrip est une… Swift ! Rien ne la départage visuellement d’une Swift classique. On retrouve les mêmes pars-chocs à l’avant comme à l’arrière, les mêmes jantes de 16 pouces et aucun badge qui ferait mention de son dispositif “AllGrip”. Il faut dire que la quatrième génération, apparue en 2024, n’a que 9 mois et la marque n’aurait aucun intérêt (économique) à modifier sa petite citadine. Toutefois, on aurait apprécié un look façon Citroën C3 XTR. Reste que la citadine japonaise conserve les lignes du modèle de 2004 en les réactualisant. Les avis sont partagés quant à son style qui certes gagne en personnalité mais perd en dynamisme. Si elle conserve ses cinq portes, l’aspect trois portes de la précédente génération disparaît. On conserve toujours l’aspect de Mini japonaise mais on vous laisse vous faire votre propre avis.
Définir la Suzuki Swift comme compacte n’est pas un euphémisme puisque la citadine conserve toujours sa taille de guêpe et reste l’une des plus petites voiture du marché. La japonaise mesure 3,86 m de long, 1,73 m de large et 1,48 m de haut ⏤ imbattable en ville. L’empattement s’établit sur 2,45 m de long et puisqu’on parle des mesures, le coffre propose 265 litres, qui peut sembler riquiqui mais en adéquation avec sa taille de lilliputienne. Ce qui nous intéresse se passe sous le capot, ou plutôt sur le train arrière. La Suzuki Swift inaugure un nouveau moteur 3 cylindres 1 197cm3 de 82 ch (à 5000 tr/min) avec 111Nm, aidé d’une petite hybridation qui lui permet une consommation basse. La batterie de 2,6 kW apporte un plus à la citadine avec un punch de 60 Nm. La Suzuki Swift AllGrip ajoute surtout un viscocoupleur sur le train arrière qui gère la puissance sur le train arrière, gage d’une meilleure adhérence selon les conditions météo. Ce dernier est automatique et agit seul pour envoyer la puissance là où il faut.
La Suzuki Swift AllGrip n’est disponible qu’en deux versions : Privilège et Pack, les deux niveaux de finitions les plus élevés. De plus, oubliez la version automatique ou CVT, la japonaise ne mise que sur une version manuelle à cinq rapports (un élément technique qui disparaît de plus en plus de nos voitures, mais Suzuki fait de la résistance… ou ne fait rien comme personne). La gamme démarre 19 890 € grâce à une remise de 1 800 € jusqu’au 31 mars, ce qui en fait la voiture 4×4 la moins chère du marché.
À bord, la Suzuki Swift fait des efforts avec un écran tactile de 9 pouces pour toutes les versions. On retrouve aussi des touches de couleurs crème sur le mobilier qui s’étend jusqu’aux portières avant. Les plastiques sont durs mais correctement assemblés. Dommage, les touches de crème ne se retrouvent pas sur les habillages des places arrière. Reste que la petite Swift est confortable, les sièges offrent un excellent maintien pour les cuisses comme pour le dos, tout comme à l’arrière qui, malgré un espace restreint, offre assez de place pour deux passagers. Les genoux ne taperont pas forcément le dossier avant et l’espace pour la tête comme les bras sont agréables. On regrettera l’espace dédié au coffre un peu plus limité avec un seuil de chargement assez haut mais avec une bonne profondeur. On ne peut pas tout avoir !
Sur la route, la Swift brille par son comportement à la fois rassurant et joueur. Son surnom de Mini japonaise n’est pas usurpé puisque la citadine se conduit comme un kart et on s’amuse beaucoup derrière son volant, même si les nouvelles aides à la conduite ⏤ les fameuses GSR2 ⏤ vont vite nous ennuyer et les désactiver demande un doctorat en désactivation… Le nouveau bloc 3 cylindres 1,2l brille par son agrément en ville : il est pétillant, disponible mais s’essouffle hélas très vite sur une voie rapide ou en montée. L’intérêt du système AllGrip Suzuki est ici d’ajouter un supplément quatre roues motrices lorsque les conditions se dégradent.
Le système viscocoupleur agit de 0 à 50 km/h en ajoutant de la motricité sur le train arrière. Suzuki nous a conviés à découvrir la voiture entre le Vercors et la Chartreuse, terrain de prédilection du système Suzuki, mais aussi des ventes de la marque. La voiture se montre à la hauteur de la réputation de la marque, avec une voiture qui offre du grip sur la neige et même sur le verglas. L’autre avantage de la petite japonaise reste bien évidemment son poids ridicule : la Swift AllGrip est tout juste sous la tonne avec seulement 995 kilos sur la balance. C’est là une prise de poids maintenue puisque les versions standard ne pèsent que 915 kilos ⏤ fascinant quand les autres dépassent allègrement les 1 100 kilos sur la balance. La Swift propose un bon freinage et une consommation raisonnable : sur notre parcours, elle n’aura avalé que 6,5 L au 100, sachant qu’elle annonce 5,7 L/100.
La petite japonaise reste une valeur sûre pour ceux qui n’ont pas envie de dépenser plus pour une voiture 4×4. À titre d’exemple, le Dacia Duster Expression en version 4×4 Tce 130ch réclame 26 900 €. La Fiat Panda, quant à elle, a pris sa retraite. La japonaise est désormais seule. La Swift conserve une équipement complet et moderne pour un prix qui a tout de même bien gonflé mais qui se révèle imbattable aujourd’hui. Outre son confort, sa conduite amusante et son système très abouti, la Suzuki Swift AllGrip reste une voiture attachante avec une philosophie très à part par rapport à la concurrence.
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